Fairy Ranmaru

Génériques

Opening: "Ayashiku Get your heart" (妖しく Get your heart) par 5 to Heaven

Ending:  "Yōsei Aika (夭聖哀歌) par 5 to Heaven

Avis

En voyant le visuel principal de l'anime (je ne lis presque jamais les synopsis avant de commencer), je m’attendais à du Magical Boy comique, parodique, voire trash au vu de la tenue limite SM de deux personnages. Et que les activités, qu’ils exerceraient la nuit, seraient du genre interdit aux mineurs

C’est un peu la déception avec ce premier épisode, à l’ambiance radicalement différente de l’image que je m’en étais faite. Je me suis forcée à continuer sans jamais réellement accrocher. L’anime n’est pourtant pas exempte de qualités, mais le ton adopté pour narrer les différentes histoires est un peu dissonant. En effet, dans chaque épisode, les héros viennent en aide à des femmes rencontrant de graves problèmes dans leur vie. Harcèlement moral, tromperie, surmenage, extorsion d’argent… De rudes épreuves où elles se retrouvent seules et au bout du trou. C’est là qu’interviennent alors les fées pour aller vaincre le mal dans le cœur des tourmenteurs. Et à l’issue de cela, la situation des victimes s’améliore, mais non sans dégâts à côté. L’anime se veut donc pas totalement binaire et nous pousse à réfléchir au-delà de la première impression. De plus, il tisse au fur et à mesure une intrigue concernant le monde des fées et des conflits qu’il a pu y avoir entre les clans. Ce côté ne m’a pas branchée, mais je reconnais à l’anime sa qualité d’avoir ainsi combiné les intrigues pour le rendre plus complexe.

C’est le côté très gnangnan des personnages principaux qui m’a empêchée de vraiment accrocher. De plus, l’aspect très ecchi version masculine avec les tenues ultra sexy des personnages et les gros plans décrédibilisent le sérieux de la série (cela aurait été pareil avec de l’ecchi féminin par de mésentente). Sans parler des transformations à la Sailor Moon et des longues séquences qui s’ensuivent, où on les voit courir vers le combat, porté chacun par une chanson. Ça me laisse perplexe quand à la réelle intention derrière cette série.

Cela dit, on ne peut nier du coup pas que le character design est hyper travaillé et mémorable. Il s’inspire clairement de l’esthétique queer, assez inhabituelle dans les animes et qui peut pousser à apprécier davantage ce style si souvent caricaturé. J’ai également fortement apprécié l’accompagnement musical, très présent.

Outre le character design, l’anime nous fait découvrir des univers graphiques très riches, voire expérimentaux durant les séquences où les fées partent affronter le monde psychique maléfique des antagonistes secondaires. Cela a pu me rappeler agréablement Puella Magi Madoka Magica par moment. Par contre, les combats, expéditifs, ne sont guère intéressants. Et en dehors de ces passage, l’anine demeure moyen visuellement avec une animation simple et des décors parfois un peu trop en carton un côté trop en carton.

Difficile de vraiment accrocher à cette série, pourtant loin d’être mauvaise et sortant de l’ordinaire. Peut-être sommes-nous trop formatés pour vraiment apprécier ce genre d’anime, mais il me laisse quand même l’impression de trop de choses qui ne vont pas forcément ensemble.

Hanoko, tout vu entre le 08/10/2021 et mars 2022