Marie la Sorcière
Résumé global
Dans le Saint Empire Romain Germanique du XVIe siècle, la chasse aux sorcières bat son plein. Marie vit avec pour compagnon le corbeau Nacht. Elle dispose de capacités magiques typiques des sorcières mais elle nie en bloc qu’elle puisse être elle-même une. Avec l'Inquisition, elle n'a pas la vie facile. Pourtant, elle aime les gens et elle leur apporte son aide au quotidien. Unjour, elle sauve un moine chevalier nommé Gilbert qu’elle trouve mourant et blessé dans la forêt. Commence un jeu du chat et de la souris entre les deux car le chevalier a juré d’éradiquer tous les hérétiques.
Résumé des Tomes
Avis
Elle a tout de l’archétype d’une sorcière, le mode de vie, les pouvoirs magiques, les connaissances, les compagnons dits porte-malheur. Il lui manque juste le long nez pointu et les verrues pour compléter le tableau, mais l’essentiel est là. Et pourtant elle clame haut et fort ne pas en être une, non seulement pour échapper à l’inquisition mais aussi persuadée qu’il ne faut pas se fier aux apparences.
Une histoire plutôt rigolote, qui va opposer Marie à un chevalier buté qui n’aspire qu’à châtier les hérétiques, dont les sorcières en tête de liste, et qui ne se base que sur des a priori et superstitions pour arrêter son jugement. Les deux vont se croiser souvent, s’entraidant et s’affrontant en alternance dans des péripéties remplies de quiproqui. Marie a à la fois un côté très candide et un côté très terre à terre, qui font d’elle une héroïne profondément optimiste et à côté de la plaque, tout en ayant de répliques pleines de lucidité. Nacht et Noiraud, le corbeau et le chat, ajoutent pas mal de fun à cette histoire, Marie pouvant communiquer avec les animaux. Même si on ne va pas forcément rire aux éclats, c’est un bon divertissement, qui aborde une réflexion sur les a priori et les jugements hâtifs que peuvent avoir les gens. On est également intrigué de connaître davantage le passé de Marie, qui semble bien plus âgée qu’elle ne le laisse paraître, avec son apparence de gamine de douze ans (comme ça arrive souvent dans les mangas me direz-vous). Dommage que le titre français soit si lambda et n’incite pas à lire le manga. Pourquoi ne pas avoir traduit en respectant davantage le titre japonais qui signifie "La sorcière Marie n’est pas une sorcière" ?
Le dessin est correct dans l’ensemble, sans éclat toutefois. J’apprécie l’idée de reproduire le style graphique de gravure moyenâgeuses lorsque l’autre explique des données historiques. L’auteur dessine particulièrement bien les animaux et la tête d’oursin de Noiraud m’amuse beaucoup ^^
Un bon petit manga sans prise de tête (pour le moment), à découvrir pourquoi pas.
Et dans le genre chasse aux sorcières, vous pouvez lire Éden des sorcières (L'), ou bien une version plus musclée avec Iron hammer against the witch.
Hanoko, un tome lu le 25/11/2022
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