Assistant Assassin

Avis

Le titre et l’illustration de couverture annoncent la couleur, un assistant (de mangaka) qui bute des gens sur commande.

Notre héros, dans la vie de tous les jours, est Monsieur tout le monde, voire un peu anti-héros. Il n’arrive pas à lancer sa propre carrière de mangaka, on ne voit pas grand-chose de sa vie sociale en dehors du boulot (et il ne semble pas avoir de petite-amie), son allure est tout ce qu’il y a de plus passe-partout. Mais il cravache dur pour percer dans le milieu. Comme tout héros de shonen qui se respecte, il va aussi défendre les opprimés, à sa manière. Revêtant le costume symbolique de mouton rouge, il répond à des contrats où il va dégommer des raclures.

Direct, violent mais aussi très drôle, le manga enchaîne parfaitement entre les deux boulots de Shin’ichi. Il s’en prend plein la tronche avec son tyran de patron mangaka qui mène la vie dure à tous ses assistants. Alors le boulot d’assassin apparaît presque comme du pain béni pour lui — sans qu’il s’en rende compte — pour évacuer son stresse sur les cibles parfaites! Le manga est aussi intrigant de par ce système de NAS (Nippon Assistant System), par lequel il obtient ses missions, on se demande bien qui se cache derrière tout ça. Tout comme on se demande comment il en est venu à de telles activités lui-même!

Encore une fois, comme tout shonen digne de ce nom, notre héros aura aussi droit à son rival, qui incarnera tout son contraire. La confrontation des deux promet bien des étincelles! En plus, avec son look tout en blanc, on croirait ce "Corbeau Blanc" tout droit sorti d’Orange Mécanique.

J’aime beaucoup le dessin, semi-réaliste, propre, mais brutal quand il faut. Il y a quelques moments où les scènes manquent d’intensité, notamment sur certains regards de personnages ou les impressions de vitesse, mais l’ensemble reste très cool.

Un début tripant à souhait pour ce manga. Reste à voir comment il évoluera, car pour le moment, notre héros reste dans le politiquement correct puisqu’il n’a jamais encore eu d’innocents à dézinguer. Nous allons voir si l’auteur se mouillera un peu plus par la suite.
Pour finir, ça vous dirait de nommer ce manga avec le diminutif affectueux "Ass-Ass"? Comment ça ma proposition est tirée par les poils de cul? Après tout, notre héros dessine un manga mettant en scène une crotte, non? Je suis sûre que Shin’Ichi aurait approuvé mon jeu de mots de merde, dans les deux sens du terme. Comme quoi, il n’est pas le suel à n’avoir pas évolué de l’humour pipi-caca X). Bref je m’égare dans la grossièreté.

Hanoko, un tome lu le 23/05/2020