Otome Game – Tous les chemins mènent à la damnation !

Avis

Le manga où s’être fait spoiler le jeu original peut vous sauver la vie… probablement. Une adolescente se retrouve plongée dans l’univers d’un jeu de drague qu’elle apprécie. Bonheur total ? Pas vraiment car elle se retrouve dans le corps non pas de l’héroïne adulée de tous les beaux garçons mais de la rivale mesquine qui finit souvent très mal. Pas le choix, il va falloir tout donner pour un dénouement heureux ou du moins pas trop rude.

L’idée de ce manga se révèle vite très amusante. Dans beaucoup d’autres mangas, le fait qu’un personnage se retrouve propulsé dans un autre monde ne fait pas tant que ça de différence avec une histoire où on aurait commencé directement dans cet autre monde. Ici en revanche, le côté isekai et jeu vidéo a un réel intérêt puisque notre héroïne doit tout faire pour conjurer les diverses mauvaises fins qui l’attendent. Et cette idée sera pour le moment très bien développée. En effet, c’est rigolo de voir tous les stratagèmes qu’imagine Catarina pour éviter de s’attirer les foudres de qui que ce soit et se prémunir contre d’éventuelles attaques.

Contrairement à ce que laisse présager la couverture, nous ne sommes pas (pour le moment) dans du harem masculin. En effet, notre héroïne va aussi bien s’entourer d’amis que d’amies, et le scenario nous fait des clins d’œil sur de possibles développements de relations homosexuelles. Moi qui ne suis pas très branchée Yuri, je suis assez curieuse de voir si la relation de Catarina avec Mary ou Sophia deviendra autre que de l’amitié ^^. Pour une fois qu’on peut apprécier au moins tout autant les personnages féminins que masculins pour ce type de mangas ! Je dois même préciser que les personnages masculins, s’ils sont loin d’être mauvais m’intéressent pour le moment moins que les féminins.

Le dessin convient parfaitement à ce type de récit. La composition des pages, un peu plan-plan, a toutefois de quoi rappeler le genre Visuel Novel, le format de prédilection pour les jeux de drague. Ensuite, la mangaka est aussi l’illustratrice des romans originaux, les connaisseurs s’y retrouveront donc sans souci. Le dessin est soigné et très vivant, n’exagérant pas trop sur les fleurs de décoration et trames d’ambiance. J’aimerais bien toutefois que le manga propose parfois des planches moins chargées en cases et montre des décors plus détaillés.

Le suspense reste entier quant à la suite car l’héroïne du jeu n’a pas encore fait son apparition, on imagine qu’elle pointera le bout de son nez dans le tome deux, avec le début de la formation magique de Catarina. Ce tome 1 introductif dirige-t-il Catarina indubitablement vers de fins fatales qu’elle voulait à tout prix éviter ? Ou bien deviendra-t-elle la vraie héroïne, reléguant l’autre au rôle d’antagoniste ? Ou alors réussira-t-elle à se lier d’amitié avec elle ? Les paris sont ouverts.

Dans le genre isekai et milieux nobles, testez aussi des webtoons comme 50 nuances de thé de la Duchesse ou Moi, fille du roi !.

Hanoko, un tome lu le 11/05/2021