Vampire Savior : World of Darkness

Test

Ce troisième épisode suite de Night Warriors: Darkstalkers' Revenge et dernier en date de la saga Darkstalkers constitue cette fois une vraie suite et un vrai nouveau. En plus de nouveaux personnages, nouvelles histoire pour chacun et des changements relativement plus significatif qu’avant.

Commençons d’abord par un petit point sur le titre du jeu. Bon, on pouvait déjà le constater avant, mais les variations de titre paraissaient assez aléatoires entre les versions japonaises et celles états-uniennes/européennes, qui ont changé de titre pour un autre titre en anglais. Allez savoir pourquoi mais bon. Là pour cet épisode, qui a connu de multiples versions, les changements de titre sont multiples selon les consoles et éditions :

• Vampire Savior: World of Darkness
• Darkstalkers 3
• Vampire Savior: EX Edition
• Vampire Hunter 2: Darkstalkers' Revenge
• Vampire Savior 2: The Lord of Vampire

Tout ça pour un seul et presque même jeu (sans oublier quelques variantes de titres pour les versions japonaises). En effet, chaque version contient grosso modo des différences de casting de personnages. Sachant que la version Playstation nommée Darkstalkers 3 demeure la plus complète. Si vous souhaitez connaître chaque variation, visitez la page wikipédia anglaise de la saga. On est habitué avec Capcom (cf Street Fighter II) avec les innombrables nuances de titres de jeu, mais franchement, ils auraient quand même pu simplifier la tâche en restant sur un seul titre général complété d’un sous-titre pour chaque édition ? Eux-mêmes, ça ne doit pas être évident de s’y retrouver XD

Entrons ensuite dans le cœur du sujet.

Tout d’abord les nouveaux personnages. Je suis assez mitigée sur le nouveau casting. Q-Bee est assez faible et ennuyeuse à jouer, pas spécialement forte ni rapide, sans grande portée. Clairement son côté reine des abeilles est totalement sous exploité et ses attaques spéciales/Ex bof (seule celle effectuée en l’air avec l’essaim d’abeilles est pas mal, mais difficile à caser en combat).

Ses abeilles ne vont pas plus loin.

Jedah à l’inverse est beaucoup trop fort, avec ses coups souvent prioritaires, puissant, avec une bonne portée et ses ailes qu’il peut projet comme des lames tranchantes tournoyantes lui servant à la fois en attaque et en défense sont abusées. Après, comme il est introduit comme l’antagoniste principal du jeu, cela paraît normal qu’il soit plus fort. Il laisse à penser qu’avec lui,

Capcom a voulu compenser les faiblesses de Pyron, boss deux précédents jeux (qui était pourquoi loin d’être mauvais cela dit, oh que non !). Ensuite, Lilith se présente à mon goût comme une version moins puissante que Morrigan. Son histoire le justifie, mais même sineau character design, Capcom n’est pas allé chercher bien loin.
En revanche, coup de cœur pour la dernière, Baby Bonnie Hood, qui m’a donné de bonnes grosses barres de rire à jouer. J’adore son côté yandere poussé à l’extrême : elle exagère le kawai d’une part seulement pour ensuite laisser libre court à son penchant commando surarmé militaire grossière et ultra violente%) . Elle est bien équilibrée et marrante à jouer et sa cinématique de fin est tout à l’honneur de sa personnalité barjo. Bref une franche réussite.

 
MDR ça a changé le Petit Chaperon Rouge X)

Il existe aussi quelques personnages cachés accessibles dans certaines éditions du jeu, mais ce sont plus des bonus que de vrais personnages à part entière (derechef, le wikipédia anglais vous donnera les détails à ce sujet).

L’ambiance visuelle reste sensiblement la même qu’avant. On a le droit cette fois à de nouveau décors, tous très fun à découvrir aussi, mais la qualité graphique reste au même niveau. On peut regretter un manque d’évolution notable, mais elle était déjà très bonne avant, ça ne me dérange pas plus que ça.

Dans cet épisode, Felicia a été bien reboostée, avec une nouvelle attaque à distance !

 
Bien sympa de pouvoir jouer les deux boss du jeu précédents ! (Présents dans la version Playstation du jeu)

Viennent ensuite les nouveautés de gameplay.

Le jeu ne fonctionne plus comme les jeux de combats classiques, avec deux rounds. À la place, les personnages disposent de deux vie chacun et l’action s’enchaînent sans presque aucune pause, tel un seul et même combat. Cela permet de garder son avance de vie durant tout le combat. Pourquoi pas les deux systèmes se défendent, ce sera à l’appréciation de chacun chacune. Personnellement je préfère la formule traditionnelle de rounds, permettant de mieux se rattraper si jamais on a mal démarré sur le premier round, car souvent dans les jeux de combat, quand on a du mal à trouver le bon rythme pour vaincre l’adversaire, il est difficile de se rattraper en cours d’affrontement.

Le jeu permet ensuite de cumuler les munitions, si je puis les désigner ainsi, de coups spéciaux et coups EX. La jauge se remplit à chaque coup porté, avec la possibilité d’en engranger plusieurs en réserve à utiliser au moment que vous voulez. Ce système désavantage grandement certains personnages qui ont des coups spéciaux faibles par rapport à d’autres où les coups spéciaux sont beaucoup plus faciles à caser. Cela rend les combats souvent moins techniques selon les personnages joués.

On constate par la même que certains personnages ont de nouveaux coups spéciaux, à commencer par Morrigan qui peut maintenant canarder des billes (elle s’est mise au airsoft :D), à grande portée avec de plutôt bons dégâts, on se sent un peu lamer à gagner comme ça. Une autre nouveauté intéressante demeure l’utilisation de la Dark Force (la jeuge de pouvoir) pour activer une sorte de mode turbo +, rendant temporairement notre personnage beaucoup plus rapide. Un pouvoir vraiment intéressant favorisant la maîtrise du personnage et donnant un cours avantage pas trop abusé.

Enfin, le jeu introduit la notion de vie restaurable. En effet, chaque coup inflige des dégâts dont une partie peut être récupérée si on ne subit pas de nouveaux dégâts pendant une petite période. En l’état, je trouve que cela n’apporte pas grand chose, à part de pousser le joueur attaquant à matraquer l’adversaire pour l’empêcher de regagner de la vie, et à pousser l’attaquer à passer en défense le temps de récupérer.

Ce jeu conserve les qualités de maniabilité, de graphisme, de gameplay d’avant en proposant plus de personnages, plus donc d’histoires à découvrir et donc une plus grande durée de vie en solo et en multijoueurs. Les vraies nouveautés de gameplay demeurent discutables mais elles ont le mérite d’apporter un vrai changement par rapport à avant et pourront plaire. Un bon jeu de baston globablement, même si j’ai préféré l’épisode précédent pour les raisons que j’ai citées durant le test.

Hanoko, le 17/03/2024, jeu testé dans la Capcom Fighting Collection