Sisters Royale: Five Sisters Under Fire
(sous-titre de l'édition collector: I’m Being Harassed by 5 Sisters and it Sucks’ - 5姉妹に嫌がらせを受けて困っています)
Staff
Programmeurs : Kazukai Okada, Yuta Inoue, Yuki Miura, Hiroto, Miku Arie, Hiroshi Hasegawa, Koji Yamamoto, Kazuhiro Okada et Masaki Morita
Game designers : Saeka Kawatsu, Kazuki Serikawa et Kanno
Directeur artistique: Tatsuya Nagata
Artistes: Takeharu Shima, Kazukata Katoku, Tomoya Ohara, Kenichi Koga, Miku Sonoda, Megumi Ueno, Akiko Koyama, Yuki Azuma, Junichi Ueda, Azusa Iwahana, Tohru Kume, Shiori Maehara, Hikaru Okada, Tomoyoshi Takasaki, Yuki Takeshita, Issei Tokuda, Aki Shirai, Shintaro Takamatsu, Kazuma Hidaka, Megumi Honda, Kanami Morishita, Saki Watanabe, Yusuke Yamagata, Ayumi Sakaguchi et Kazuhiko Sakaguchi.
Sons et musiques: Takuya Yasuda et Kota Nakashima
Superviseur : NAOKI
Producteur: SUDA Naoki
Producteur exécutif : Tetsuya Sasaki
Assistants de production : Masaaki Kokubu, Koji Hisatomi, Kouichirou Imaike
Site officiel: http://sisters-royale.alfasystem.net
Dans le pays de Pultima, une prophétie stipule que naîtront cinq sœurs capable vaincre le terrible démon Seytan. Le peuple passe d’allégresse à exaspération quand ces cinq sœurs, Sonay, Selma, Ece, Nur et Lale, viennent effectivement au monde avec le pouvoir de défaire Seytan, mais refusent toute collaboration, se détestant les unes les autres et vivant séparées. Cependant, elles se retrouvent un jour sur un objectif commun : séduire l’ange Yashin dont elles sont toutes trois éprises. Elles vont se battre pour se départager.
Test
Voici un shoot’em up des plus curieux. Nous ne pilotons pas un avion ni un vaisseau mais cinq sœurs, qui ont décidé d’en découdre entre elles pour obtenir la main de l’ange Yashin. Le jeu commence avec l’introduction écrite de l’histoire, expliquant pourquoi ces donzelles vont se mettre des fessées mutuellement. La musique qui accompagne donne un côté un peu mystérieux, voire mystique, à l’histoire, avant de nous lancer dans le jeu, plein de d’humour où les héroïnes vont passer leur temps à s’envoyer des piques orales et magiques.
Nous avons deux modes de jeu possibles : jeu normal, faisant office de mode histoire, et entraînement. Nous pouvons choisir entre les cinq sœurs comme personnage à jouer, et nous voilà partis dans cinq niveaux où il va falloir faire comprendre aux autres sœurs qui est la patronne. Le parcours demeure identique pour tous les personnages, faisant bien sûr varier les dialogues selon la combattante choisie. Les répliques sont souvent un peu bidon, mais c’est rigolo de les voir se traiter de tous les noms et parfois faire preuve d’une complicité saugrenue. Le dénouement, tout aussi drôle et plein de second degré, montre bien que le jeu ne se prend pas au sérieux.
Les héroïnes disposent de leurs propres capacités magiques, modifiant considérablement la manière de jouer les niveaux. Elles disposent de trois types d’attaques possibles : des tirs de base, des invocations plus puissantes et des bombes rendant invulnérable le temps de leur activation et balayant toute attaque ennemie du terrain. Et chaque attaque varie selon le personnage. Si de prime abord, Sonay semble la plus optimisée (comme elle dit, « ne sous-estimez pas le pouvoir des femmes trentenaires » haha), grâce à son démon qui va de lui-même détruire les ennemis, nous permettant de nous focaliser sur l’esquive, Lale se révèle encore plus intéressante à jouer. En effet, son démon permet d’absorber et renvoyer les tirs ennemis, capacité à la fois offensive et défensive. Celle qui m’a parue la moins efficace demeure Selma. Le gameplay est bien pensé dans l’ensemble, mais il manque la possibilité de verrouiller l’orientation des personnages pour les tirs, ce qui force à déplacer le personnage pour définir l'angle avec lequel tirer. Cela aurait été pas mal pour Lale et indispensable pour Selma et Ece (il aurait alors fallu aussi placer les tirs sur les gachettes). Malgré tout, j'adore jouer Ece car c'est avec elle que j'arrive à faire des scores faramineux.
La bombe d'Ece est des plus dévastatrices!
Chaque niveau, très court, vous mettra à rude épreuves car les tirs ennemis pleuvent à tout bout de champ et forcent à une extrême concentration pour les éviter tout en attaquant. De plus, le fait de contrôler un personnage qui marche n’est pas juste esthétique, car des obstacles viendront lui mettre des bâtons dans les roues, comme des arbres, des sols glissants et autres.
Quand on joue pour la première fois, on se fait vite submerger, on meurt rapidement, mais le jeu permet de continuer là où on était sans devoir tout recommencer. Ainsi, on arrive très vite à la fin, je dirais en une quinzaine de minutes. À multiplier par cinq donc pour les cinq protagonistes à jouer. Ça en fait un jeu de base très court et qui nous décontenance par sa difficulté a priori abusive. On se dit aussi que ça manque un peu d’objets à trouver sur notre parcours pour enrichir le maniement des personnages. On pourra juste compter sur des sortes de fées qui multiplieront les points obtenus. Et nous en venons-là au réel intérêt du jeu.
Sisters Royale se veut vraiment comme un pur jeu de scoring et quand on persévère un peu, il se révèle assez addictif. Le mode entraînement devient indispensable pour s’exercer à réussir chaque niveau sans mourir et trouver comme se dépêtrer des rafales d’ennemis partout. Le jeu prouve sa très grande précision, nous permettant d’éviter au fil du rasoir les tirs ennemis. Ces derniers arrivent lentement, nous permettant à la fois de pouvoir anticiper et d’affuter notre adresse à l’esquive, nécessitant de se déplacer sur tout le terrain pour ne pas se faire acculer. Et quand on arrive à terminer un niveau sans mourir, cela donne envie de renouveler, pour voir comment augmenter son score, et de retenter le mode normal.
En mode normal ou en entraînement, le jeu nous gratifie à chaque fin de niveau de notre note par niveau, reposant sur les ennemis tués, les pièces récoltées, la vie perdue, les bombes utilisées (elles sont comptabilisées mais je ne sais si elles changent réellement le score) et les actions spéciales. En effet, on ne gagne pas seulement en détruisant les ennemis, mais aussi grâce aux esquives in extremis quand on frôle un projectile ennemi ou quand on les tue en étant proche d’eux. Il s’agit de ce que le Alpha System appelle le TBS (Tension Bonus System) qui incite à jouer de manière risquée et nous récompense en conséquence. Obtenir des points grâce aux esquives demeure particulièrement intéressant et bien pensé car cela peut totalement changer notre manière de jouer et d'augmenter nos points, bien que psychologiquement, il demeure difficile de se résoudre à moins s'acharner à tuer tous les ennemis, ce qui rapporte pas toujours autant de points que des esquives en série. Quant aux Game Over, ils font revenir le score à zéro. Cependant, le jeu nous fournit quand même notre score final, même si nous ne parvenons pas à terminer sans mourir et que nous nous arrêtons après avoir été battu une fois.
Personnellement, j’ai joué surtout en hard, car en commençant le jeu, je patinais aussi bien en normal qu’en hard, donc quitte à galérer, autant le faire dans le plus haut mode de difficulté pour se rassurer . Et nos scores sont ajoutés au classement mondial, consultable depuis le menu principal. Une fonctionnalité qui motive beaucoup à rejouer et s’améliorer pour grimper dans le classement. Dommage toutefois que le classement ne réunisse les les scores des joueurs de toutes les plateformes, on ne connaîtra donc que son classement par rapport aux joueurs de la même console que nous. Cela dit, grâce à ça, ainsi que le fait que le jeu reste assez confidentiel pour le moment, on peut se classer plus facilement en mode difficile, ce qui est gratifiant . Actuellement, je n’arrive pas à dépasser le niveau 4 en difficile sans mourir mais j’y travaille…
Je regrette que le jeu ne propose presque rien à débloquer, le rendant tout de même assez limité malgré le système de scoring bien pensé. Il est possible d’acquérir un sixième personnage, mais en DLC payant. Pas glop, même si le prix reste bas.
Niveau graphisme, le jeu propose le minimum syndical. Nos héroïnes sont modélisées en Chibi, le design des monstres est basique, les couleurs et environnement jolis mais rien de remarquables. Le genre de jeu compatible pour n’importe quelle plateforme quoi.
Il est possible de changer l'affichage du jeu, nous portant à croire qu'il était prévu pour mobiles et tablettes, mais il n'est sorti sur aucun pour le moment.
Au moins, il a l'avantage de rester très lisible, dans la majeure partie du temps. Ce sont toutefois les pièces récoltées, trop grosses et trop nombreuses qui embrouillent un peu la vue. J’aurais aimé aussi pendant les dialogues que les illustrations des personnages varient selon leurs expressions, d’autant que sur le site officiel sont publiés des petits strips, donc ils avaient des dessinateurs sous la main pour étoffer les illustrations. J’ai par moment trouvé que ça manquait de voix humaines. En revanche, les musiques demeurent plutôt sympathiques, en particulier celle de l’écran de sélection de personnages qui a un bon petit groove ^^. Presque aucun bug à relever, à part quelques moments où les tirs continus disparaissent, ou bien certains ralentissements des images par secondes. Heureusement, rien qui sape le jeu.
Ainsi, ce jeu paraît de prime abord totalement n’importe quoi, mais il se révèle en fait hyper technique, pourvu d'un gameplay bien pensé sortant de l'ordinaire et assez prenant. Il aura la durée de vie que vous souhaiterez lui accorder et manquera de contenus à débloquer, mais Sisters Royale reste plaisant à jouer. Espérons qu’une éventuelle suite saura se montrer plus ambitieuse, mais si vous aimez le scoring, vous allez être servis.
Hanoko, jeu testé sur Switch, le 16/05/2020
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