Yarichin Bitch Club

Avis

Vous connaissiez Princess Princess ? Et bien découvrez une autre méthode plus radicale adoptée par le lycée Môri pour combler la frustration sexuelle d’une partie de ses élèves !

Nous entrons dans cet univers en compagnie d’un élève nouvellement transféré et il découvre un club qui le laisse bouche bée : le club de photographie qu’il voulait rejoindre sert maintenant de club de sexe. Le voilà donc dans un sacré pétrin. Clairement, on met de côté de son cerveau pour ce manga farfelu, on met de côté que notre héros, malgré son effroi, se laisse embarquer dans l’affaire, pour une comédie sexy et barjo.

L’ambiance de ce yaoi est assez unique, d’une part pour ses blagues salaces complètement décomplexées (avec un niveau de grossièreté qui n'a parfois rien à envier à Detroit Metal City XD) et ses scènes explicites qui peuvent survenir à tout moment. D’autre part, pour la pluralité de ses personnages en vedette. Contrairement aux yaoi classiques qui se focalisent en général sur un seul couple protagonistes, ici nous suivons une petite dizaine de personnages, tous variés, dont l’histoire nous est révélée peu à peu et avec bien sûr des romances qui s’entremêlent. Même si un couple principal se profile, on a quand même l’impression que tout peut se renverser d’un moment à l’autre (au sens figuré comme au sens sale ). Le manga peut paraître chaotique mais ce joyeux bordel participe de son charme et le scenario se suit quand même facilement.

Les dessins sont très cool aussi. L’autrice a un trait à la fois fin, soigné et vivant. De plus, chaque personnage est bien différenciable, attestant d’un bon character desgin. Les scènes de sexe ne sont étrangement pas prédominantes dans ce manga, demeurant courtes et pas si nombreuses que ça. Mais comme évoqué au-dessus, des poses cochonnes peuvent se glisser discrétos dans n’importe quel coin de page. Le rinçage d’œil  est là et ça ne passe pas par quatre chemins ! Dans les micro-détails : je ne me souviens pas la dernière fois que j’ai vu une autrice de yaoi dessiner des préservatifs durant les rapports et je ne m’attendais vraiment pas à voir ça dans ce titre, comme quoi ^^

Ogeretsu Tanaka avait initialement publié ce manga en amateur, avec ainsi une liberté totale de développer son délire, force est de constater que des professionnelles l’ont appuyée et que le public a suivi, des OAV en ont même été adaptées ! En tout cas, ça fait ça fait un titre bien sympathique si on en a marre des mangas où les personnages se prennent trop la tête, jouent les fausses sainte-nitouche ou tournent pour rien autour du pot.

Hanoko, un tome lu, le 28/06/2021