Invoke

Un jeune homme découvre tout un monde virtuel possédant différentes branches chacune dans un style différent. Là, il y rencontre un homme qui le viole et qui s’immisce dans ses pensées. Cet inconnu devient un fantasme pervers pour Kai va éprouver une attirance pour lui.

Ce manga pourrait ressembler à n’importe quel yaoi cliché où le héros se fait prendre de force et tombe amoureux de son tourmenteur. Cependant, la dimension virtuelle dans laquelle se passent les choses apporte un réel intérêt à l’histoire. Certes, on se dit que notre héros se laisse bien facilement abuser au début alors qu’il chercherait logiquement à se défendre. Mais le fait qu’il soit dans une vision virtuelle le pousse aussi à s’adonner à un plaisir coupable, nous laissant penser que dans la vraie vie il en serait autrement. Il le reconnaît d’ailleurs lui-même que tout ça n’est pas joli joli. Les deux personnages se rencontrant avec des avatars, sans connaître l’identité de l’autre, cela ajoute un peu de mystère à l’histoire.

L’autre qualité du manga est de développer un peu de réflexion sur les limites de la morale humaine, qui semble voler en éclat dans les mondes virtuels où certains se permettent des actes de cruauté répréhensibles dans la vraie vie. Ce n’est pas vraiment le genre de manga où on pouvait s’y attendre, mais certaines scènes se révèleront assez violentes et un peu effrayantes.

La fin ouverte est pertinente à mes yeux :

Le manga reste quand même très axé sexe, chaque chapitre aura sa dose en la matière. Le dessin n’est pas excellent, on voit que le style est daté et c’était le genre de dessin avec des personnages bâtoneux que je n’aimais pas trop. Cependant, on peut noter les efforts de l’autrice à installer différentes ambiances, notre héros visitant plusieurs mondes différents, contemporains ou de fantasy.

Un assez bon yaoi pas vraiment bidon comme il peut en avoir l'air. Il démarre sur une base cliché pour aller au-delà.
PS : je n’ai pas trouvé d’information concernant la prépublication de ce manga. L’éditeur japonais Shinkosha a bien un magazine de prépublication qui se nomme "comic chocolat", nom semblable à la collection de ce manga qui est "Chocolat Comics", mais le magazine de prépublication suscité a démarré sa parution en 2013. Donc mystère (mais j’imagine que peu à part moi se soucient de ce genre de détails X) )

Hanoko, tome lu le 22/12/2021