Pont entre les étoiles (un)
Résumé global
1936, Shanghai. Pour suivre son père, Haru, jeune Japonaise, est contrainte de déménager en Chine, loin de son Nagasaki natal. D’abord effrayée à l’idée de vivre dans un pays étranger, où les Asiatiques ne ressemblent en rien aux Japonais, la petite fille va faire la rencontre d’un jeune Chinois. Au contact de ce dernier, elle va connaître l’excitation de découvrir l’inconnu et de s’ouvrir, avec son regard d’enfant, à une autre culture. Mais quand les racismes et nationalismes s’en mêlent… Leur amitié pourra-t-elle survivre à la tempête qui se prépare ?
Résumé éditeur
Avis
"Comment aborder en douceur les horreurs de la Guerre sino-japonaise...
Ce manga nous présente les chamboulements que va connaître une jeune japonaise, Haru, vivant depuis peu à Shanghai, et son ami Xing, chinois. Ensemble, ils vont s'entraider, s'amuser et se découvrir l'un l'autre, eux que tout sépare malgré leurs ressemblances. Dans le premier tome, on suit surtout l'arrivée de la gamine à Shanghai, et ses premières aventures avec Xing. Dans les tomes suivants, j'imagine que l'horreur de la Guerre va mettre son nez dans leur amitié, surtout que les couvertures suivantes annoncent la prise en âge des enfants. De fait, ayant déjà un peu de mal à supporter ce que ces gosses - les protagonistes et les autres - vivent au quotidien, avec ce climat de pauvreté et de racisme ambiant, je doute que je pourrais supporter la lecture des tomes suivants...
Le premier tome est donc à la fois touchant et violent. Les enfants sont déjà de base de vraies teignes entre eux, mais là, on sent bien toute l'avant-guerre. Les japonais ne sont pas bien vus à Shanghai, et réciproquement. Un truc que personne ne devrait vivre, et encore moins des enfants. En fin de tome, on apprend que la mangaka a en fait raconté l'enfance de sa grand-mère. ça prend vraiment une autre ampleur que de savoir que la famille de l'autrice a vraiment vécu tout ça.
Le dessin est joli et doux, il retranscris bien l'enfance mais aussi les atrocités sus-citées. Et j'ai pas encore vu le temps de guerre ! Non vraiment, c'est pas un manga pour les gens super sensibles je crois...
Par contre, je suis convaincue qu'il pourrait ouvrir les yeux aux racistes (si c'était seulement possible). Ce manga explique très bien le mécanisme de peur entre les peuples, alors que fondamentalement, on est tous pareils. Bref, je m'égare.
En bref, un manga sympa mais qui fera sans doute verser des larmes à certains.
DDG, le 01/06/2020, un tome lu.
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