My Capricorn Friend

Quand on maltraite quelqu’un, soit la victime trouve une échappatoire pour s’en sortir, soit elle subit un traumatisme à jamais, soit elle en vient à des moyens drastiques pour châtier son tourmenteur. Mais les conséquences suivront…

Ce manga commence sur un sujet fléau de la jeunesse japonaise : l’ijime. Mais très vite, il embraye sur d’autres thématiques connexes pour développer d’autres réflexions et émotions. À travers le jeu de cache-cache de Yuya qui décide de protéger Naoto, le manga nous invite à réfléchir sur la notion de courage, à parvenir à s’élever contre une injustice dont on est témoin, quitte à subir un retour de bâton. Par extension, s’ajoute aussi la notion d’apprendre à sortir de la masse silencieuse quand on situation pourrait l’exiger. Le scénariste parvient à aborder tout ça tout en restant dans la nuance, sans vouloir accabler un comportement par rapport à l’autre.

Il développe aussi deux personnages simples et attachants. Naoto dégage une aura particulière dans son flegme et sa mélancolie, rendant la réaction de Yuya crédible. J’ai beaucoup apprécié suivre l’aventure de ces deux garçons rapprochés ainsi par un coup du destin. Quelques autres personnages interviendront pour apporter d’autres éléments à cette histoire qui font qu’elle aurait pu donner naissance à une autre version narrée à travers un autre point de vue.

Le petit côté fantastique ajoute aussi une autre dimension à ce manga mais il demeure très peu développé :

J’aime tout autant le dessin. Le dessinateur a une certaine patte dans sa manière de dessiner ses personnages, avec une forte expressivité couplée à une certaine douceur. Même si cela peut être perfectible, cela reste un manga fin et soigné.

Un manga triste et beau, avec ses moments légers et d’autres très durs. Cette lecture m’a un peu rappelé My Broken Mariko.

Hanoko, le 11/11/2021