Vassalord.

Vassalord, un savant mélange d'humour, d'érotisme, d'enquêtes policières et de mystère ! L'histoire nous introduit un duo de protagonistes. L'un vampire, l'autre prêtre chasseur de vampire qui est lui-même un cyborg vampire. Ce dernier, pour maîtriser sa soif de sang, s'abreuve seulement du sang de son coéquipier également vampire.
Alors qu'ils remplissent diverses missions, se profile une affaire d'une ampleur sans commune mesure directement liée aux caractéristiques des vampires.... 

Vassalord, manga d'inspirations multiples qui joue sur les genres vous envoûtera à chaque chapitre un peu plus. Aux ambiguïtés sur le passé des personnages élucidées progressivement se mêlent une intrigue ou de la mafia semble impliquée. L'histoire de ce manga est un peu difficile à suivre car les clefs ne sont dévoilées que morceau par morceau. On aimerait dévorer avec frénésie mais il vaut se refréner pour savourer chaque goutte. Je me dois d'observer par ailleurs que la traduction de Soleil est malheureusement de qualité aléatoire, certaines bulles ayant un sens très embrouillé, ce qui n'aide pas à la compréhension. La traduction de Kami paraissait meilleure, je vous laisse consulter les comparatifs que j'ai pu faire dans les résumés des tomes. Cela n'aide donc pas à suivre l'histoire.
Au delà de son intrigue principale, Vassalord comporte également énormément d'humour grâce au caractère radicalement opposé des protagonistes, l'un le sérieux personnifié tirraillé par ses pulsions, l'autre totalement dévergondé. Johnny est particulièrement réussi dans son genre, l'auteure réussit à le rendre ténébreux, dragueur, farceur, gâteux et simplet à la fois, sans que le personnage paraisse contradictoire. En plus, les nombreuses scènes orientées Boys'Love auront de quoi faire glousser les amatrices du genre.
De manière générale, l'ensemble des personnages est très travaillé, mention spéciale à Craig qui a bien la classe. 
Pour garantir le plaisir, les dessins sont à tomber par terre. Les personnages sont plus séduisants ou classes les un que les autres et les planches sont très belles. L'évolution dans le style de Nanae Chrono me rappellent beaucoup le parcours de Kazuya Minekura. Auparavant, son dessin avait des formes biscornues et était légèrement brouillon mais désormais il s'est grandement affiné et précisé. Nanae Chrono a également adopté le style clair obscure avec de très fort contrastes entre le noir et le blanc. Et malgré tout cela, le style initial de l'auteur reste reconnaissable. Cela dit, le fan service très présent prouve bien aussi que l'autrice se lâche à mettre en scène tant d'érotisme, souvent gratuit et peut-être trop raccoleur il faut l'admettre, même les la plastique des personnages surtout masculins offre de quoi se rinver l'œil. 
Cependant, je dois admettre que le dénouement du manga, sans être mauvais déçoit. En effet, la mangaka a disséminé de multiples intrigues partiellement liées qui s'imbriquent et se recoupent parfaitement jusqu'au tome 4. Après, à partir du tome 5, les péripéties ont commencé à me sembler très WTF et on voit bien qu'elle en abandonne toute une partie de l'intrigue, reléguée au second plan:

C'est dommage, on perd de la complexité et de la richesse du manga.

Chrono Nanae en roue libre, ça fait des prouesses tout comme ça part en vrille. Mais je vous conseille malgré tout la lecture de ce manga.

Hanoko, volume un lu en 2007, puis trois tomes lus en novembre 2012 et enfin tout relu et fini fin 2020 (il en aura fallu du temps!

Retrouvez l'OAV adaptée Vassalord.