Full Moon - À la recherche de la pleine lune

Avis

Ce manga semble être en apparence un shojo tout ce qu'il y a de plus banal. Il paraît même un peu désuet. Pourtant, derrière ses allures un peu bon enfant se cache une histoire assez profonde.
On est loin des histoires d'amour un peu naïves. Ici l'auteur nous fait découvrir non pas un shojo mais une leçon de vie. Mitsuki n'a que 12 ans et elle apprend qu'elle a un cancer de la gorge. Si elle avait tous les droits de baisser les bras et de se retrouver anéantie c'est une toute autre voie que Mitsuki va choisir. Elle va se battre contre cette maladie qui la ronge. L'auteur en a fait une enfant courageuse, battante et pleine de vie, chose assez fréquente dans la réalité car face aux difficultés les enfants sont parfois milles fois plus courageux que les adultes.
Si Mitsuki veut se battre c'est pour réaliser son rêve et devenir chanteuse. Le problème c'est que le seul moyen de faire reculer la maladie est une opération qui lui coûterait sa voix. Se refusant à cela, Mitsuki refuse toute intervention. Si elle prend cette décision c'est parce qu'elle a fait la promesse à Eichi, premier amour de sa vie rencontré dans l'orphelinat dans lequel elle a été placé à la mort de ses parents avant d'être recueilli par sa grand-mère, qu'elle deviendrait une grande chanteuse. Les deux enfants ayant été séparés, Mitsuki espère ainsi qu'Eichi la reconnaitra et viendra la retrouver. 

Certes on a toujours l'éternelle histoire d'amour mais ce manga reste tout de même très axé sur la lutte contre la maladie. S'y ajoute des personnages attachants, l'accomplissement d'un rêve, l'amitié et une note d'humour. L'histoire retrace aussi les relations difficiles qu'entretiennent Mitsuki et sa grand-mère celle-ci refusant que Mitsuki s'intéresse de près ou de loin à la chanson. De plus, on se retrouve plongé dans l'univers de la musique : les casting, la pression qu'endure les artistes, la concurrence...
Côté dessins, les personnages sont plutôt mimi. Les visages sont très expressifs et même si les décors sont quasi inexistants Arina Tanemura s'attache tellement aux détails des personnages qu'on en oublie le reste.
En bref, un manga profond où se mêlent sentiments, musique et rage
de vivre. 

Lalie, 7 tomes lus, 07/04/07