Charme de l'Uniforme (Le) – sexual propensity of suit

Avis

Une jeune femme, employée de bureau, cache une forte attirance pour son chef ainsi que sa forte libido. Enfin, elle ne les cache pas longtemps puisqu’elle ne va pas hésiter à se créer une occasion et sauter les deux pieds dans le plat !

Un manga qui s’annonce aussi drôle que coquin. Notre héroïne assume totalement ses penchants et ne semble pas avoir de complexes à en parler. C’est assez rare dans les mangas de voir que ce sont les personnages féminins qui expriment leur sexualité, encore plus dans un shōjo. Ainsi, on s’amuse de son franc-parler, de sa manière éhontée de mater les fesses de ses collègues hommes, sa filouterie avec sa complice, etc. Et de l’autre côté, le manga nous présente la personnalité de trois hommes, qui ont des fantasmes que eux à l’inverse n’osent pas avouer, mais qui sait combien de temps le secret restera scellé avec une Miu aussi libérée et délurée sur la question. Un premier tome super rigolo à suivre en somme.

Je salue et regrette à la fois que ce manga soit publié en shōjo toutefois. D’un côté, publier une telle histoire dans un magazine pour adolescentes/pré-adolescentes permet de leur proposer un autre type d’histoire que l’éternelle romance de lycée. De l’autre, du fait du potentiel jeune lectorat, les scènes de sexe sont écourtées au maximum, se limitant à de la suggestion. Quand il s’agit du sujet principal du manga, c’est ironique que l’on ne nous montre concrètement presque rien à ce sujet. Dommage donc que le manga ne paraisse pas dans un magazine josei où plus de liberté sur l’érotisme représenté aurait été permise.

Le dessin est assez sympa, le seul gros défaut que je noterais est le character design quasi identique pour trois des quatre personnages masculins présentés dans l’histoire. Cela se joue à une légère nuance de gris/noir pour la coupe de cheveux, ou une mèche qui penche d’un côté ou de l’autre. Mais il y a franchement de quoi les confondre.

Un premier tome très comique, qui fait du bien à lire surtout quand on pense au côté encore assez bridé du sujet de la sexualité dans la vie de tous les jours au Japon (en dépit des innombrables mangas avec des personnages ultra sexualisés, mais on sait bien que cela n’a rien à voir avec la réalité).
Le choix du titre du manga est un peu bizarre car les personnages ne sont pas spécialement fétichistes des costards–cravates ou tailleurs. Et le titre français parle d’uniforme, ce qui n’est pas le cas puisque que le titre original fait référence au costume de salaryman et salarywoman en général. Enfin, c’est un détail, et qui sait, peut-être que ça viendra pas la suite à mesure que les personnages se découvrent d’autres lubies

Hanoko, un tome lu, le 12/07/2023