Banana Fish

Avis

Banana Fish avait eu un bon coup de projecteur quand son adaptation animée est sortie, plus de trente ans. J’ai fait partie de celles et ceux découvrant cette histoire par le biais de l’anime, que j’avais beaucoup apprécié malgré quelques bémols. Peu après ressortait le manga original chez Panini manga, en volume double, l’occasion de découvrir le support de base (je n’ose imaginer les prix des tomes de la première édition, plus commercialisée, flambant sur la toile tandis que moult fans auraient tenté de se les procurer).

Première chose qui saute aux yeux, le contraste graphique. Le manga est vintage, on peut le dire, on le sent dans la patte de l’autrice marquée par une autre époque. Cela choque un peu au début, d’autant que l’anime avait bien modernisé le style visuel. Cependant, on voit qu’elle évolue pas mal au fur et à mesure des volumes (de ce que j’en ai aperçu), il s’affine et devient plus élégant, nous permettant de voir que l’anime reflète finalement assez bien la patte finale de l’autrice pour ce manga. Et une fois passé l’étape de surprise, le dessin est assez sympa et de qualité. On s’y habitue sans peine.

Ensuite l’histoire. Elle s’annonce essentiellement la même que celle de l’anime, au détail près de la période à laquelle les événements se déroulent. On y retrouve une excellente histoire de lutte entre jeunes de gangs, la mafia et la police qui tente de les arrêter. Au milieu de ce chaos, un jeune journaliste venu du Japon qui va se retrouver impliqué bon gré mal gré dans le gang mené par Ash. Se développera une relation particulière entre les deux jeunes hommes sortant à peine de l’adolescence. Le tome un présente de nombreux personnages, une intrigue fort mystérieuses, avec ses intérêts qui s’entrecroisent.

Difficile de croire qu’un tel manga soit sorti en catégorie shojo car on le verrait beaucoup en seinen, mais cela reste très intéressant de voir un tel manga paru dans un magazine shojo, montrant que des œuvres destinées à un lectorat féminin ne se limite pas forcément à des romances d'ado ou d’adultes. Aujourd’hui, il est considéré comme un classique des yaoi, dans les années 80 les magazines yaoi n’étaient pas encore très développés de mémoire, d’où peut-être sa parution en shojo.

Bref, je retrouve ce qui m’avait plu dans l’anime, une bonne histoire à suspense. Nous verrons avec les tomes suivants si l’anime a suivi le même trajet que ce manga.

Hanoko, un tome lu, le 16/01/2022