Sakura Wars

Avis

Cela fait toujours tout drôle de se replonger dans une série de son enfance. J’avais regardé l’anime Sakura Wars quand j’étais au collège (je m’aperçois d’ailleurs que mon avis sur la fiche de l’anime est torché mdr), bien que je ne me souvienne plus du scenario, ses personnages et surtout son mythique générique d’ouverture (qui a résonné dans ma tête durant toute ma lecture du premier tome!) n’ont jamais quitté ma mémoire. C’est donc un plaisir de redécouvrir cet univers, en espérant qu’il n’aura pas pris un trop gros coup de vieux !

Tout commence avec un jeune soldat plein d’espoir et de patriotisme qui aspire à servir et protéger son pays. Quelle n’est pas sa déception quand il se retrouve un peu le larbin dans un théâtre dirigé par un général à la retraite qui emploie une troupe exclusivement féminine. Cependant, il va apprendre à connaître chacune d’entre elle et découvrir qu’elles ne limitent pas leur activité à la comédie. Car en effet, de mystérieux monstres attaquent la ville…

De prime abord, les personnages paraissent tous de gros clichés, mais ils se révèlent très attachants et drôles chacun à leur manière. Le premier tome nous en fait découvrir une sacrée quantité entre Ichiro, d’autres militaires, Sakura et ses collègues comédiennes/combattantes, les femmes de l’administration du théâtre, etc. Cela fait une bonne brochette et on a envie de les voir toutes et tous davantage en action. Ichiro, au début rebuté, va finalement s’intéresser à ses nouvelles collègues, du fait de son caractère poli et prêt à passer outre ses préjugés. Le manga promet aussi de bons combats dont on a déjà un aperçu, avec certains designs de monstres plutôt cool.

L’autre qualité demeure son univers. Il combine à la fois un Japon historique, en pleine transformation entre occidentalisation et conservatisme. Le pays à l’époque positionnait les hommes en modernisateurs du pays et les femmes en gardiennes de la tradition. Sakura incarne un peu tout ça à la fois. Elle porte un kimono à manches longues féminines, avec un hakama d’homme et manie le sabre, combinant à la fois le samurai et la dame japonaise traditionnelle. Avec ses collègues toutes du même sexe, elles jouent sur scène et certaines comme Maria se travestissent pour jouer les rôles d’hommes, en écho opposé aux théâtres jadis composés seulement d’hommes dont certains jouaient des rôles de femmes. Pour le moment, le manga ne se place pas du tout en ecchi et heureusement. On dirait même plus qu’il s’inspire des bishôjo et yuri à la Lady Oscar. Et pour le côté action, les monstres et mechas (présentés comme des machines à vapeur), loin de dénoter dans cette ambiance, s’y combinent parfaitement et ajoutent du piment à l’histoire.

Le dessin demeure très bon. Le style peut faire daté aujourd’hui, mais les pages n’en restent pas moins de qualité à tous les niveaux.

Une très agréable lecture, qui devrait raviver bien des souvenirs et j’espère permettre à d’autres de découvrir cette chouette saga.

Hanoko, un tome lu le 14/01/2023