Sabre de Shibito (le)

Avis

Petit manga trouvé sur une brocante, sorti des rayonnages des titres d’une autre époque. Il est certes vieillot, mais on aime les histoires de samouraï, il devrait être apprécié. Hélas, je ne suis pas le public cible.

L’histoire nous plonge donc au XVIème siècle, au Japon. L’Empereur étend sa domination sur l’ensemble du territoire et certains clans doivent disparaître. Le clan Saezuki, en déclin, cherche à reprendre de sa superbe et enfin dominer le pays tout entier. Pour ce faire, l’ancien chef de clan cherche à faire ressusciter son fils, célèbre et invincible samouraï. Il y parvient mais se rend très vite compte que le dénommé Shibito ne va pas suivre les ordres docilement ; il n’est plus qu’une coquille vide uniquement mue par son désir de destruction…

Au début du manga, nous suivons surtout un apothicaire qui devient par obligation le chaperon de Shibito. Il n’est pour l’instant que le témoin de ses capacités de destruction, et le perd même de vue à un moment donné. Je ne sais pas du tout comment l’histoire peut se dérouler ensuite, le premier tome semblant être surtout l’occasion de planter le décor. Décor qui d’ailleurs met en avant un Japon pauvre, rongé par la guerre et les pillages, ainsi que par la haine envers les samouraïs. J’avoue ne pas avoir tout compris, les annotations se multiplient au fil des pages, et comme le sujet ne m’intéresse guère, j’ai vite été larguée. Pour le lecteur féru de cette époque, je pense par contre que cela doit favoriser une immersion appréciable.

Les personnages présentés pour le moment sont tantôt anecdotiques, tantôt intrigants. En fait, j’ai plus l’impression que les antagonistes (ou présentés comme tels pour l’instant), sont les plus travaillés pour l’instant. A voir par la suite ce que cela peut donner. Shibito n’est pour le moment, dans le tome 1, qu’une enveloppe vide, il est donc difficile de s’y attacher.

Le dessin est assez brouillon, se rapprochant du crayonné à l’ancienne. On ressent bien l’ambiance un peu lourde de l’époque et des lieux, par contre. Le chara-design est sympa, les personnages sont expressifs et certains très charismatiques. La violence est évidemment de mise, sans toutefois tomber dans une débauche totale (pour l’instant en tout cas). Les scènes d’action sont parfois un peu confuses.

Bref, un manga de Japon féodal avec des samouraïs d’outre-tombe, qui plaira surtout aux amateurs du genre. »

DDG, le 10/08/2023, un tome lu.