Tome 2

Ogon fustige Hisa pour la mort de Shino et l'enlèvement de Yae et les autres filles, affirmant que sa marine féminine n'était qu'ineptie. Hisa accepte son courroux et en rentrant chez elle, demande à sa belle-mère comment regagner la confiance du peuple. Elle lui répond qu'usuellement, les seigneurs ne règnent que par la peur mais elle lui conseille de montrer un sourire bienveillant au peuple en continuant ses actions sincères auprès de lui. Hisa par la suite se vêtit telle une roturière, continue d'aider le peuple dans leur quotidien avec le sourire. Par chance, Yae et Ofuki reviennent peu après, elles se sont jetées du bateau des bandits et ont dérivé jusqu'à ce qu'un pêcheur les trouve. Yae loue la volonté de Hisa qui leur a insufflé la force de fuir et que sa démarche n'était pas à blâmer. Elle retrouve sa mère Ogon et l'empêche ainsi de se suicider. Par la suite un amour naît entre le peuple et Hisa.

Shimizu Yasuhide rentre de guerre et Hisa lui narre ce qu'elle a vécu en son absence. Yasuhide lance plus tard le chantier de rénovation du manoir Zuisen'an de leurs aïeuls. Yasuhide se rappelle le jour où, enfant, il avait arraché une poutre de la résidence et avait blessé son Takichi afin de prouver sa force. Son père lui infligea une peine similaire pour lui faire comprendre la gravité de son geste et fit soigner Takichi. Ce dernier est aujourd'hui l'un des vassaux les plus fidèles de Yasuhide. Une fois le travail terminé, ils rentrent au château Kanô d'Izu où Yasuhide promeut Takichi son intendant.

À treize ans, Shinhachirô-Masakatsu, troisième fils de Yasuhide et Hisa, jouit d'une force hors du commun et d'un appétit sexuel insatiable. Il a ainsi violé de nombreuses femmes du fief et celles tombant enceintes de lui ont soit avorté, soit gardé l'enfant. Quand son père est averti, il va apprend à son fils à se masturber s'il ne peut réprimer ses pulsions, mais Shinhachirô ne tient pas longtemps avant de récidiver. Il sait son acte détestable et se dit prêt à mourir mais Hisa décide de s'enfermer dans une grotte avec lui et Ume jusqu'à ce qu'il ait appris à se contenir. Après quelques jours, il fait une tentative d'évasion mais Hisa et Ume le persuadent de revenir. Plus tard, Ume questionne sa mère sur la maladie de son frère. Hisa lui explique que les hommes ont deux besoins à faire et que leur semence déposée en les femmes permet de donner la vie.
Un soir Shinhachirô essaye de violer Ume mais l'innocence de sa petite sœur, qui croit qu'il veut se servir d'elle comme de toilettes, le pousse à se raviser. Il se tourne vers sa mère, mais elle le maîtrise, lui empoigne le pénis et le presse, la douleur devant lui apprendre celle équivalente que ressentent les femmes qu'il viole. Les trois ressortent de la grotte, Hisa déclare que Shinhachirô est soigné.

Matatarô, aîné de Yasuhide et de Hisa âgé de seize ans, est passionné d'arts et exècre la violence. Son père découvre ses œuvres musicales et picturales et les apprécie, mais il lui ordonne de tout brûler car il doit se préparer à lui succéder. Contrairement à ses frères, il est doté de miséricorde et de discernement, importants pour diriger. Devant le refus de son fils, Yasuhide fait incendier sa cabane où il pratique. Matatarô fugue seul et se fait artiste ambulant.
Des bandits lui volent tous ses vêtements, il n'oppose pas de résistance, répugnant à commettre des violences. Il chante ensuite habillé de haillons quand des samouraïs l'attaquent, croyant qu'il entonnait des moqueries envers leur seigneur. Il est sauvé par un passant, un recouvreur de dettes, qui tue plusieurs des samouraïs, mettant les survivants en fuite. L'homme a été embauché pour aller quérir le remboursement de la dette que le seigneur Tonobe Kamon a contractée sur le champ de bataille en l'échange de sa vie. Matatarô lui demande de lui permettre d'assister à cette mission, désireux de se confronter à cette dure réalité mais le recouvreur lui fait comprendre que ce n'est que vanité s'il n'est pas prêt à risquer sa vie.
Matatarô se fait embaucher par Tonobe en tant que peintre, qui a peu après reçu des commandes de peintures de la part de portugais. Tonobe voit donc en Matatarô l’occasion de rééquilibrer ses finances. Les trois créanciers viennent récupérer leur dû mais ils finissent tués après être repartis.

Pendant ce temps, Yasuhide reçoit des remontrances de la part des hauts dignitaires du clan Hôjô au château d'Odawara, concernant la fuite de son fils, passable de peine de mort quand il sera retrouvé.

Matatarô élabore des négociations entre Tonobe et le recouvreur de dettes, Kubidaï Hanshirô. Tonobe refuse de payer car ce sont des bandits qui l'avaient forcé à s'endetter et non des soldats ennemis, le recouvreur pour sa part veut accomplir son travail. Matatarô désire inculquer à chacun de faire preuve de clémence et de compromis pour éviter un bain de sang. Alors que les deux semblaient s'être mis d'accord que pour Tonobe versât au recouvreur une somme réduite, Tonobe tente de le faire assassiner à l'extérieur de sa résidence, en vain, le recouvreur tue les gardes. Il revient ensuite chez Tonobe pour en finir, Matatarô le voyant avec une tête plantée dans son sabre. Hanshirô hait la malhonnêteté de Tonobe, qui souille la vertu des jeunes encore pleins d’espoir.