Nosferatu
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Les nosferatus, malgré leur apparence normale, font perdre la raison à tout humain qui les approche. Laura se réveille, amnésique et se fait attaquer par un prêtre infecté. Un inquisiteur guerrier nommé Arnolt la sauve alors et lui apprend que sa mission est de purger ce fléau démoniaque qui contamine les gens. Cependant, la vérité se dévoile bientôt à elle : Arnolt est un nosferatu qui décime des villages entiers et elle-même en est une. Elle va chercher un moyen de l’arrêter dans ses massacres.
Ce manga réinterprète le mythe du vampire en modifiant la nature de ceux-ci. Ce ne sont plus eux qui éprouvent une irrépressible soif de sang à la vue d’humains, mais l’inverse, et ceux-ci ont de grandes chances de mourir au lieu de devenir nosferatu à leur tour. Mais quelques rares immunisés peuvent approcher librement les nosferatus.
Ce concept nous déroute quand on démarre la lecture du manga, cherchant qui est vraiment démoniaque, d’autant que notre héroïne à la mémoire défaillante découvre le phénomène en même temps que nous. Cela permet de rendre cette entrée en matière des plus intrigantes pour découvrir ce qu’il en est réellement.
Par la suite le manga prend un peu des tournures shonenesques/J-RPG. Notre héroïne au grand cœur aspire à sauver des gens et châtier le cruel Arnolt, elle recrute assez vite son side-kick et va remplir quelques quêtes annexes pour obtenir des informations sur celui qu’elle recherche. Le manga est sympathique à lire, le rythme de l’histoire demeurant assez soutenu. Même si les quelques personnages ne m’ont pas spécialement marquée, on a quand même envie de voir comment ils vont évoluer. Je note juste que l’auteur a pris soin de montrer un moment de faiblesse de l’héroïne très rapidement dans l’histoire, alors pourtant que son caractère laissait penser qu’elle était du genre optimiste et déterminé, à ne pas craquer si rapidement.
Le dessin des planches demeure très bon, bien qu’il n’ait pas la finesse et l’élégance de l’illustration de couverture. L’action est intense et lisible, les pages sont détaillées et bien structurées et j’aime assez la manière d’encrer qui a presque un petit côté gravure tel un Chroniques de la guerre de Lodoss - La Dame de Falis. Bizarrement, le visage du personnage de George est raté une fois sur deux, alors que tous les autres sont constants. Il y a quelques passages très violents, même s’ils sont brefs, donc un manga à ne pas mettre entre toutes les mains.
Un bon manga pour tout amateur d’action, d’épée et de fantasy sombre, malgré une ambiance frisant aussi avec le shonen nekketsu.
Hanoko, tome un lu le 31/10/2020
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