Kiriko Kill

Une jeune femme commence pleine d'espoir son emploi dans une grand entreprise. Tout semble se dérouler à merveille de prime abord mais elle déchante quand elle commence à subir ses supérieurs abusifs. Mais quelque chose de bien plus bouleversant est sur le point de se produire…

Kiriko Kill demeure un spin-off d’un précédent manga de l’auteur qui se nommait Kiriko. Il se peut se lire indépendamment quand on ne connaît pas le précédant  manga, ou en guise de suite si on l’a lu. Quand on découvre cette œuvre sans connaître son prédécesseur, on s’attend à découvrir un manga de dénonciation sociale. Minami, jeune, innocente et docile, endure très vite les mauvais traitements de ses supérieurs et s’efforce de ne pas  causer de vagues. Le début s’annonce intéressant et poignant et les personnages assez réussis chacun dans son rôle.

Et puis surprise, on bascule dans l’horreur pure qui renverse toute hiérarchie et s’oriente plutôt vers le drame psychologique. Cet être difforme massacre implacablement ses victimes, les corps se font déchiqueter, les morceaux de chair volent en éclat. Bref, une bonne recette sanguinolente un peu too much, qui ne fait pas vraiment peur mais qui plaira quand même aux fans de gore. Le manga demeure assez complet dans le sens où l’on nous explique tous les tenants et aboutissants, même s’il s’agit d’une suite, qui nous incite à lire le précédant récit si l’on veut plus de détail mais ne paraît pas indispensable. Le dénouement tourne un peu à la 

Death Note, pour le côté justicier auquel s’ajoute aussi l’aspect vengeur.

Je suis restée un peu incrédule à cet enchaînement accéléré de péripéties tournant à l’épique pour la chute de cette histoire, car on a l’impression que l’auteur a voulu caser trop de choses sur la fin. La fin laisse entrevoir une suite, qui elle me semble risquer de devenir beaucoup trop cliché. Nous verrons si elle voit le jour dans le futur.

Le dessin est plutôt bon dans l’ensemble, au début très propre et fin, montrant bien le côté lisse et pervers de cette entreprise qui présente bien. Puis quand il faut passer à la violence, le contraste visuel fonctionne bien.

Avec ce manga, Mon cœur balance entre scenario riche et scenario qui part en vrille. Cela reste dans l’ensemble un bon manga, même si l’auteur marche un peu sur un fil avec la formule qu’il a adoptée.

Hanoko, le 12/09/2021