Demande à Modigliani !
Résumé global
Chiba, Motoyoshi et Fujimoto sont trois étudiants d’une modeste école d’art située dans les montagnes du nord-est du Japon où tout le monde peut s’y inscrire, même les imbéciles ! Ces inséparables joyeux drilles vont devoir faire face aux difficultés liées à la création artistique, à l’incertitude quant à leur avenir professionnel, au froid insoutenable de l’hiver mais goûteront aussi aux joies de la vie étudiante dans un établissement essentiellement fréquenté par des filles.
Avis
"Encore un manga peu connu déniché à la bibliothèque du coin.
Ici, on va parler des étudiants en arts plastiques, dans une école dédiée. On suit trois compères, essentiellement entourés de filles (mais ce point n'apporte pas, en tout cas dans le tome 1, de particularité ecchi/romance au manga). Nos héros apprennent diverses techniques d'art, de la peinture au verre soufflé, en passant par le très traditionnel laquage japonais. Ils ont déjà tous les affections pour des styles particuliers, mais chacun se doit de maîtriser un minimum le reste. J'ai apprécié la manière dont sont présentées ces différentes techniques, certaines semblant particulièrement ardues. J'apprécie aussi le fait que les étudiants semblent très autonomes dans leur manière de gérer leur enseignement, avec tout un principe d'entraide entre les jeunes élèves et les anciens.
En particulier, j'ai apprécié voir Chiba travailler le verre, coaché par une demoiselle dont j'ai oublié le nom mais dont le talent est énorme (sans trop spoiler, on découvre en fin de tome son travail de fin d'études, une pure merveille). Avec les autres personnages, on parle pinceaux et crayons, mais il y a tellement de sous-styles différents dans cette branche que je n'ai pas senti de redondance. On parle aussi d'art traditionnel japonais avec le laquage, qui m'a l'air d'être fastidieux et dangereux.
Bref, je pense que ce manga pourrait intégrer sans souci les cursus d'art plastique, au moins pour présenter tout ce qui peut se faire dans le monde, et notamment dans les écoles japonaises.
Le dessin est moyen, je n'ai pas forcément trop accroché au départ. Au final, je me suis vite rendue compte que cet aspect brouillon était maîtrisé, et au service des émotions des protagonistes. On ne prend vite d'affection pour eux grâce à la manière dont ils sont dessinés et mis en scène. L'art étant au coeur du manga, un soin particulier a été apporté à la présentation des différentes techniques.
En bref, un seinen fort sympathique pour ceux et celles qui s'intéressent à l'art de manière générale, mais aussi aux lecteurs et lectrices adeptes de scenarii tranche de vie sans prise de tête mais pleins d'émotions."
DDG, le 29/12/21, un tome lu.
L'art à l'honneur aussi dans Gengaku Picasso
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