Black Joke
Le Japon est désormais le 51ème état des États Unis d'Amérique.
L'île de Néon, située à proximité des côtes japonaises, est le dernier endroit où la prostitution et le jeu sont légaux. C'est là que la mafia italienne, les triades chinoises et les Yakuza s'affrontent pour le contrôle des casinos et des bordels.
Avis
Neon Island, le repère ultime de la pègre, de la mafia la plus puissante et le carrefour de nombreux trafics illicites. Le Japon est devenu partie intégrantes des États-Unis où l'ordre et la sécurité intérieurs sont extrêmement strictes, seule Neon Island constitue un havre de tous les vices...
Voici une histoire renversante une fois de plus pour le dessinateur Masayuki Taguchi à qui l'on doit entre autres la célèbre adaptation an manga Battle Royale et cette fois Rintaro Koike au scenario qui a déjà publié d'autres ouvrages au Japon.
Pour le moment, le manga ne développe que peu l'univers mis en place pour d'abord se focaliser sur les personnages et dresser leur portrait physique et moral. Ce premier tome est donc surtout constitué d'action, d'érotisme et... d'humour. Humour noir. En effet, le manga semble très bien porter son nom. Le concept-même de base relève d'un humour assez osé, le Japon comme cinquante-et-unième état des États-Unis, fallait y penser et avoir du culot pour faire ça. On avait vu Code Geass où le Japon est dominé par une autre nation, mais avec Black Joke, le délire est poussé encore plus loin. Cependant, comme je l'ai déjà dit, cet aspect-là est pour le moment mis de côté, on s'intéresse davantage à de l'action que des intrigues et magouilles politico-économiques.
L'humour noir passe ensuite par chaque conclusion de chapitre où les personnages ont généralement une réplique un comportement ironique voire complètement décalé après avoir procédé à des tueries sanguinaires: "pense donc aux agents de service qui vont devoir nettoyer toutes ces gerbes de sang!".
Parfois, cet humour parait un peu gros et les personnages très clichés: le héros Kiyoshi Kira obsédé sexuel, son acolyte Kodama brute épaisse et quasiment rien dans le ciboulot, Akari Kuroki la gothic lolita froide comme de l'azote liquide, Runover le chef mafieux italien autoritaire, etc. Mais progressivement, la sauce prend et on se surprend à sourire devant des corps déchiquetés à la Basilisk. Relevons tout de même un fait fort remarquable: Runover, dirigeant de la famille Sione, est un handicapé qui ne laisse personne lui voler sa vengeance. Même en fauteuil roulant, il n'hésite pas à s'attaquer seul à ses ennemis, à se battre furieusement et à tout dévaster. Donc, malgré un début qui semblait sans foi ni loi, on voit ici un élan philanthropique de la part des auteurs à montrer des personnes handicapées d'une telle prestance, c'est tellement rare dans les manga.
Quant au dessin, il est toujours aussi sensationnel. Le style de l'auteur est reconnaissable mais il évolue tout de même. Ici, les scènes d'action m'ont beaucoup rappelé celles de Baki qui sont furieuses et étonnantes de par une certaine contorsion des corps. Je ne peux affirmer si le dessinateur s'en est inspiré mais le style se rapproche, en plus raffiné et moins déroutant pour Black Joke. Quoi qu'il en soit, on en a plein la vue.
Enfin, le titre de ce manga pourrait-il faire une référence au célèbrissime Black Jack de part la forte ressemblance des titres? Volonté ou non, la suite nous le dira.
Une petite bombe qui se prépare, sa mèche vient d'être allumée... Pour peu que le scénario se complexifie et que l'humour devienne vraiment odieux et jouissif, la bombe explosera!
Hanoko, 1 tome lu, début mai 2011
'L'argument commercial de Black Joke est d'être réalisé par "le dessinateur de Battle Royale". Pour tout vous avouer, j'ai eu du mal à reconnaitre son style dans les premiers chapitres. Comment se fait-ce ?
Le manga évolue dans un univers parallèle au nôtre, où le Japon est devenu le 51ème état américain (pour l'instant ça n'a pas vraiment d'incidence sur l'histoire). Dans la baie de Tokyo, une place offshore est consacrée à toutes les activités illégales. On va suivre Kiyoshi Kira, bras droit d'un "agent de sécurité d'hôtel", autrement dit un gros mafieux.
Au début, on suit ces petites histoires mafieuses. Le dessin est assez froid, sans doute dû à l'utilisation de la palette graphique. Et puis au bout de quelques chapitres, le récit gagne en intrérêt : tous ces personnages sont des monstres de puissance et de cruauté et on assiste à des mises à mort -voire des combats quand les adversaires ont du répondant- de haute volée. On se croirait dans Baki. Aucun détail de ces corps meurtris ne nous est épargné. Et on en redemande !! Là on retrouve la maestra de Masayuki Taguchi ! Mention spéciale dans le tome 1 à la scène de combat avec le fauteuil d'handicapé.
Après cinq tomes lus, quel bilan faire de cette série ? Le meilleur cotoie le passable. Si par exemple le tome 4 nous livre une intéressante histoire sur le passé Kodama (la brute épaisse), le tome 5 est une mauvaise enquête policière. Si dans certains tomes on a un déluge de détails sanguinolents et de scènes de sexe affriolente, dans d'autres on s'ennuie carrément. Il manque à cette série un fil conducteur, une intrigue, qui puisse nous tenir en haleine. On comprend que l'auteur s'amuse bien, à parodier des genres, mais ça a ses limites.
Amateurs de bastons bien gores, de violence gratuite, de malades mentaux sanguinaires, de jolies potiches, certains tomes de Black Joke est fait pour vous. Le dessin est à la hauteur de la folie furieuse des personnages."
Docteur Spider, 2 tomes lus, 02/11/11
Tomes 3/4/5 : 01/09/12
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