B-Side
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Honda Rui grandit dans une famille obsédée par l’excellence. Sa mère veut à tout prix faire de lui et de son aîné Yugo de parfaits interprètes de musique classique. Mais, plus que jouer, le jeune garçon aime composer. Une mélodie trotte dans sa tête depuis toujours et une mystérieuse voix qui résonne en lui le conseille, le guide, le critique. Un jour, le grand-père des deux frères débarque à l’improviste pour vérifier leurs progrès. Rui se voit interdit dans sa création, sommé de s’en tenir aux partitions. Quant à Yugo, il se rebelle et quitte le foyer, laissant Rui plus seul que jamais. À ses côtés, l’être qui le hante se précise, celle d’un compositeur mort plein de regrets…
Deux frères tyrannisés par leur mère et leur famille pour devenir des musiciens de renom aspirent toutefois à laisser libre cours à leur créativité. La pratiquant en secret, elle va les mener à s’opposer à l’autorité maternelle. Le plus jeune des deux est également hanté par un esprit énigmatique qui lui parle de temps à autres. Mais leur parcours restera parsemé d’embûches et de rudes épreuves.
Ce premier tome sert à dresser le portrait du héros, Rui, ainsi que de l’environnement dans lequel il grandit. On découvre sa sévère mère (le père demeure absent, même jamais évoqué), son grand frère complice étant l’un pour l’autre le seul réconfort dans le foyer familial, ainsi que ce fantôme ténébreux qui s’adresse à sa conscience. Le côté rigueur et rudesse d’éducation, avec une parente forçant ses enfants à suivre une voie toute tracée demeure assez classique (comme la musique ! Oui elle était facile), le traitement des personnages reste simple, mais on aime bien tout de même assister aux moments secrets de détente entre les deux frères et on apprécie suivre leur évolution.
L’autre point fort demeure aussi l’idée d’avoir réincarné en notre héros l’âme de l’un des plus célèbres compositeurs au monde, dans une sorte d’uchronie fantastique. La couverture ne représente pas tellement l’ambiance de ce premier tome mais donne un avant-goût de ce dont pourrait être constituée la suite.
L’autrice pour ce manga se lance à combiner techniques traditionnelles de dessin de mangas et techniques numériques, paradoxalement afin de donner un aspect très crayonné à ses planches. Mais le rendu de l’ambiance demeure très bon, ses mises en scènes démontrent d’un fort impact visuel et émotionnel, à la croisée de l’Habitant de l'infini et de Ya San par exemple. Même si en terme de dessin pur, ce n’est pas parfait, le manga est très beau.
Ce premier tome d’exposition comporte sa part de clichés mais qui ne sapent heureusement pas l’intérêt du manga, au scenario cruel. Et il laisse présager du meilleur pour la suite !
Hanoko, un tome lu le 30/08/2023
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