Ayako, l'enfant de la nuit
Résumé global
Tengé Jin travaille comme récupérateur. Son employeur, Kurenari Kinjô, lui confie une nouvelle mission : s’occuper d’un certain Eno Tadashi, qui empêche un plan de construction d’autoroute dans le projet du Grand Tokyo. Ce dernier réside dans la ville de Yodoyama, là où Jin est né. Ce dernier rentre dans sa famille, riche propriétaire terrienne. Il est accueilli par sa sœur Nanako qui lui apprend qu’ils ont désormais une autre petite sœur, âgée de sept ans, nommée Ayako, qui n’est pas née de la même mère. De part sa situation, la fillette se trouve malgré elle au cœur des conflits familiaux.
D’après le manga Ayako de Tezuka Osamu
Avis
Le manga original de Tezuka nous narrait une histoire de riche famille sordide, où une fillette parfaitement innocente s’est vu priver de sa jeunesse, à vivre recluse, tandis que les autres membres de la faille s’entre-déchiraient pour des questions d’héritage, d’influence, de pouvoir, etc. Ma lecture du manga original remontant à quelques années, je ne m’en souviens plus bien, ce sera donc une redécouverte avec ce remake.
L’histoire est transposée à une époque contemporaine, et pourrait tout à fait se passer de nos jours, les querelles familiales demeureront malheureusement toujours actuelles. Notre héros, sorte d’homme de main, revient dans sa famille après des années d’absence pour un nouveau travail concernant un gêneur à un plan d’urbanisme. Mais il va découvrir en revoyant sa famille combien la situation est tendue et explosive, entre des relations adultères, des questions épineuses d’héritage, des mensonges et hypocrisies. Bref, le manga garde l’esprit de l’œuvre originale et promet d’être très prenant, on se demande si notre héros détaché va réussir à rester neutre dans l’affaire.
Le dessin est très beau, se parant de finesse, de détail et d’une certaine douceur. On voit à la plastique des filles que l’auteur donne dans le fan service et pour cause, il est un habitué du genre hentai au départ ! Mais c’est très intéressant de le voir sur un autre type d’histoire. Il ne se gênera pas pour ajouter des scènes coquines, qui sont un peu ridicules au passage. Le manga original comportait de l’érotisme qui diffère toutefois de l’ecchi qui nous fait des gros plans gratuits sur la poitrine des filles. Heureusement, pas au point de décrédibiliser le manga. On remarque aussi que l’auteur patine un peu pour dessiner des visages en colère, qui se retrouvent totalement déformés et à l’expression ratée. Dans la même veine, les scènes censées être dynamiques vont se révéler un peu rigides. L'ensemble reste malgré ça plaisant.
Une adaptation qui s’annonce réussie pour ce manga, qui vaudra le détour pour ceux qui connaissent le manga original, tout comme les autres.
Hanoko, deux chapitres lus, le 15/03/2021
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