Appel de Cthulhu (L')
Résumé global
Quand Francis Thurston hérite des possessions de son grand-oncle archéologue, il se retrouve lié à la tragique destinée du vieil homme. D’après ses documents, le défunt scientifique enquêtait sur une religion étrange : le culte de Cthulhu. Une mystérieuse gravure représentant son dieu dépeint un monstre cauchemardesque. Selon le journal laissé par le professeur, cette tablette serait l’œuvre d’un artiste qui l’a créée en pleine nuit, alors qu’il était assailli de visions d’une cité fantastique habitée par une créature gigantesque. Or, ce phénomène a eu lieu le lendemain d’un séisme d’une intensité inégalée, qui a affecté des hommes dans plusieurs contrées. Intrigué par ces écrits, Francis reprend le flambeau et se lance sur la piste du culte.
D'après le roman L'Appel de Cthulhu de Howard Phillips Lovecraft
Résumé des Tomes
Avis
Le voilà enfin, le fameux Appel de Cthulhu, œuvre la plus emblématique de Lovecraft, adaptée à son tour par les soins de Tanabe Gou.
Globalement on reste dans la même optique que les autres adaptations par ce mangaka. N’ayant jamais lu de Lovecraft, je ne peux que me référer à ces versions mangas pour juger de l’histoire. Comme on s’y attend, l’Appel de Cthulhu nous fait plonger lentement mais irrémédiablement vers une autre dimension, dépassant l’entendement. Nous sommes pleinement dans la définition même du fantastique, du surnaturel qui vient se mêler au réel, en maintenant le doute quant à sa concrète existence. Le scenario nous laisse le soin d’interpréter si tout n'est que de mauvais rêves, puisque rien n’est narré au présent et tout est expliqué par les mémoires des personnages au sein de l’œuvre.
Encore une fois, je n’ai pas vraiment réussi à me passionner pour cet autre manga adapté de Lovecraft, pourtant de qualité, mais c’est justement sa narration qui fait à la fois la force et la faiblesse de cette œuvre. Continuellement au passé, toujours supposée sans aucune certitude, elle n’aide pas vraiment à se sentir impliqué plus que ça dans le manga, je reste frustrée que le rôle de notre héros demeure finalement très réduit, par rapport à l’introduction qui laissaient présager davantage. La faute au matériau de base ? Seuls les spécialistes pourront y répondre. En tout cas, il était difficile d’imaginer Tanabe Gou insérer de nouveaux éléments et péripéties pour rallonger le récit, au risque de s’attirer les foudres de puristes (et ce n’était probablement pas son intention).
Le travail graphique demeure du même acabit que pour les autres mangas de l’auteur dédiés à Lovecraft, tels que Montagnes hallucinées (Les). Des personnages humains au visage rigide, presque mort-vivant, parfois un peu bâclés. En revanche, quand il s’agit de représenter la folie profonde des fanatiques, l’auteur se révèle bien plus efficace. Certaines expressions auraient presque de quoi rappeler les effroyables Titans de l’Attaque des Titans (L'). Et un superbe travail sur les décors et des représentations fantastiques, qui nous en mettent plein la vue à leur apothéose. Malheureusement, après déjà trois mangas, cela surprend moins, donc l’impact diminue un peu. L’édition par ki-oon est toujours aussi agréable à lire et tenir en main, pour le coup, je ne m’en lasse pas !
Si vous n’avez lu aucun des autres mangas de l’auteur visitant l’univers Lovecraft, celui-ci en demeure un très bon exemple à tester. Il saura vous apporter une expérience visuelle marquante. En revanche, si vous avez déjà lu d’autres de ses adaptations et que vous connaissez l’univers de Lovecraft, je ne sais si cette adaptation apporte beaucoup.
Hanoko, le 14/10/2020
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