Tome 2

Keiji continue d’abuser de Katsuya. Quelques heures plus tard arrive Shibata, venu chercher Katsuya. Quand il entre dans la planque, Keiji le plante avec un couteau. Puis il embarque Katsuya, attaché dans le coffre d’une voiture vers un bâtiment désaffecté. Katsuya réagit par peur instinctive en entrant dans ces lieux familiers. Keiji l’y viole, Katsuya croit ses derniers instants arrivés. Et soudain, un visage lui revient à l'esprit : celui de son agresseur, qui n’est pas Keiji. Ce dernier, constatant que la mémoire lui revient, le détache et lui déclare que son calvaire cesse. Il ajoute que les inspecteurs Iwamoto et Shibata étaient sains et saufs. Katsuya, hébété et furieux, le frappe, croyant qu’il s’est joué de lui. Keiji lui rappelle que c’est lui-même qui a élaboré tout ce plan…

Vingt mois plus tôt, Keiji avait approché Katsuya après l’une de ses conférences données en université. Membre de la police, il sollicita son aide pour une affaire. Il l’emmena dans ce qu’il jugea le plus propice pour parler sans être écouté : une chambre insonorisée de Love Hotel. Sa mission consistait à évaluer son potentiel en tant que profileur pour une enquête sur un tueur en série sévissant depuis trois ans. Katsuya répondit qu’il ne s’estimait pas compétent pour la tâche, mais Keiji lui demanda de prendre connaissance quand même du dossier.

Cinq mois plus tard, Katsuya collaborait avec la cellule d’enquête dirigée par Keiji. L’étude des meurtres et du procédé rituel permit à Katsuya de déterminer que le tueur, probablement de haute éducation, demeurait méthodique et aimait que ses crimes retentissent dans la presse. De plus, le plaisir sensoriel qu’il tirait à torturer ses victimes ne relevait pas forcément de pulsions sexuelles. Au moment du déjeuner, Katsuya manifesta son manque de bon steak à se mettre sous la dent, comment ceux qu’il avait mangés aux États-Unis, qui lui procurait encore plus de satisfaction que le sexe. Keiji, se sentant défié, l’invita à venir en goûter chez lui, vantant ses talents culinaires.

Katsuya alla ainsi chez lui. Keiji vivait dans un appartement que feu son grand-père lui avait légué. Son père, disparu depuis sa naissance demeurait un sujet tabou même avec sa mère. Dans la suite de la conversation, Katsuya tendit une perche à Keiji, qu’il saisit et tous deux couchèrent ensemble. Katsuya lui fit toutefois comprendre que leur relation s’en tiendrait à là, que l’amour ne l’intéressait pas et le menaça s’il parlait à quiconque de leurs ébats, soulignant qu’il tenait à sa vie privée. Penaud, Keiji se plia à sa volonté.