TEZUKA Osamu
Biographie
Tezuka Osamu (手塚 治虫) est un dessinateur scénariste japonais de manga, réalisateur et scénariste d’animes et illustrateur, né le 3 novembre 1928 à Toyonaka, dans la préfecture d'Osaka et décédé le 9 février 1989 à Tokyo. Il est surnommé au Japon le "Dieu du manga".
Il grandit avec une culture cinématographique dont les œuvres de Charlie Chaplin et de Walt Disney grâce à son père qui possédait un projecteur de films. Les films de Disney constitueront une source majeure d’inspiration pour lui et il aime particulièrement Bambi. À ses quatre ans, sa famille s’installe à Takarazuka, ville bordée de nature où il se promène souvent et développe une passion pour les insectes. Sa mère l’introduit à la vie artistique de la ville, réputée pour son théâtre et sa Revue où, contrairement à la coutume du milieu intégralement masculin, tous les rôles des pièces sont joués par des femmes. Tezuka passe son temps à dessiner et gagne l'admiration de ses camarades de classe en reproduisant leurs héros de mangas préférés, s’inspirant notamment des mangas de Tagawa Suihō et de Shimada Keizō. En 1945, il subit les bombardement aérien lors de la Seconde Guerre Mondiale qui le marqueront profondémment. Il publie ses premiers mangas en 1946 dans la revue pour enfants Mainnichi Shôgakusei Shimbun, et décroche à l'âge de dix-sept ans une place de rédacteur au sein du Shōkokumin Shinbun, où paraît sa première bande dessinée professionnelle, Le Journal de Mā-chan.
Suivant en parallèle des études de médecine à l'Université d'Osaka, Tezuka réalise en 1947 la Nouvelle Île au trésor avec Sakai Shichima, manga qui se vend à plus de quatre-cent mille exemplaires. Il travaillera aussi ensuite en tant que critique de cinéma. Il rencontre à cette époque le jeune TATSUMI Yoshihiro qu'il conseille, et qui deviendra plus tard le créateur du gekiga, démarche que Tezuka désapprouvera.
En 1952, Tezuka donne naissance à un héros qui marquera des générations de Japonais : Astro Boy. Il influencera de nombreux artistes et scientifiques, comme le témoigne Matsui Tatsuya, designer du robot enfant Posy, décrivant Astro Boy comme une nouvelle source de rêve pour les enfants après la seconde guerre mondiale.
En 1953, il s'installe pour travailler à Tōkyō sur la recommandation d'un éditeur, dans une petite maison de bois appelée Tokiwasō (la villa Tokiwa) où il embauche une équipe pour l’épauler dans ses travaux, lançant ainsi le concept d’assistants de mangaka. Cette bâtisse deviendra célèbre pour avoir abrité depuis une succession d'artistes. Il connaît à cette époque une certaine rivalité avec Fukui Eiichi.
En 1954, il cherche une nouvelle idée de manga après avoir terminé le Roi Léo. Il assiste à un ballet de Stravinsky, l’Oiseau de Feu, qui lui inspire son manga du même nom. Il en démarre la parution chez Manga Shōnen, mais le magazine est arrêté. Il reprend dans un autre magazine, Shōjo Club, mais après un certain temps, une dépression l’atteint et il s’en va pour Kyūshū. Son manager Imai vient lui-même récupérer ses planches encore à l’état de brouillon, que ses confrère mettent au propre pour leur parution. Le succès auprès des lecteurs est au rendez-vous, mais le retard de remise des planches cause une nouvelle interruption de la parution.
En 1961, il fonde le studio Mushi Production, qui lui donne l'indépendance nécessaire pour mener ses recherches sur les techniques de l'animation. Le succès des animes produits donne les moyens au studio d'employer des artistes tels que Osamu Dezaki et Rintarō. Couplée aux techniques d'animation limitée, la force d'innovation de Tezuka lui permet de réaliser des épisodes de séries animées à un rythme hebdomadaire ; un concept et une technicité qui sont très vite adoptés par les plus grands studios. L’anime Astroboy devient la première série animée japonaise diffusée chaque semaine, en 1963, et le Roi Léo l’une des premières séries animées en couleur, en 1965.
Malgré sa renommée au Japon, la reconnaissance de Tezuka à l’étranger demeure limitée. Il rencontre Walt Disney qu’il admire depuis tout petit en 1964 à l'occasion de la Foire internationale de New York. Pourtant dès années 1960, la société Disney voit l’Œuvre de Tezuka comme une menace envers son industrie, et impose aux réseaux de diffusion télévisée de cesser de diffuser Le Roi Léo et Astro Boy, sans quoi ils leur retireront tout droit de diffusion des productions Disney. Il faudra attendre 1980 où l'International Film Festival de Las Vegas décernera son prix d'animation au film Phénix, l'oiseau de feu (Space Firebird) et le Comic-Con de San Diego le prix Inkpot à Tezuka.
Tezuka lance le magazine de prépublication de mangas nommé COM en décembre 1966, l’occasion pour lui de reprendre la parution de Phénix, qui reprend en février 1967. Tezuka le considère comme l’œuvre de sa vie.
Tezuka initie le projet de réalisation de trois films d’animation, les Animerama, afin de toucher un public adulte, l’animation étant considérée jusque-là comme exclusivement pour les enfants. Il les réalise avec Yamamoto Eiichi ; le premier film Mille et une nuits sort en 1969 et constitue le premier film d’animation érotique du Japon. Il rencontre un certain succès, mais ce n’est pas le cas du deuxième film qui provoque de lourdes difficultés financières pour le studio et le troisième film, Belladone de la Tristesse (La), entraîne la faillite du studio en 1973 malgré les critiques élogieuses. Tezuka fonde alors un nouveau studio du nom de Tezuka Productions.
En France, les animes Astro, le petit robot, Princesse Saphir et Le Roi Léo sont diffusés à la télévision dans les années 1980. De 1978 à 1981, le magazine de bande-dessinée Le Cri qui tue est l'un des premiers publier en France des mangas d'auteurs célèbres, dont le manga Ignis de Tezuka. Cependant, l’opinion publique en France reste réticente envers les mangas et l’animation japonaise, et Tezuka n’obtient que peu d’attention quand il fait projeter à la 9e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 1982 son film Hi no Tori 2772. Néanmoins durant cet événement, il se lie d'amitié avec Mœbius qui actera pour la promotion des mangas en France, tout comme certains critiques conscients de l’importance de Tezuka dans le patrimoine mondial de la bande dessinée. Les mangas Astro, le petit robot, Le Roi Léo, Black Jack et Bouddha, feront partie des premiers à paraître en France, aux éditions Glénat et Tonkam. Ils recevront également plusieurs prix au Japon.
Tezuka, atteint d’un cancer, continue de travailler même dans sa chambre d'hôpital, poursuivant les projets qu'il a entamés jusqu'à sa mort en 1989, à laquelle des funérailles nationales sont organisées. Entre autres, son manga Phénix reste inachevé. Il reçoit au cours de sa carrière et à titre posthume de nombreux prix au Japon pour ses mangas et ses films d’animation, ainsi qu’à l’international.
Sources : wikipédia français, Belladonna, étude miroir du film d’animation japonais culte de 1973, bonus du volume 1 de l'édition prestige de Phénix, l'Oiseau de Feu et biographie par Biographie par Xavier Hébert dans le recueil Bomba.
Bibliographie sélective :
1948 : Lost World
1955 : Tonkaradani (Receuil de contes)
1968 : Hato, toujours plus haut
1969 : Triton (prépublication), sera édité en 79
1970 : Kirihito
Barbara
Avaler la terre
La femme insecte
1974 : L'enfant aux trois yeux (Mitsume ga tooru ) 7 juillet 1974 -1978
Publié en même temps que Black Jack...
1975 : Ikki Mandara (prépublication)
En 1976/77, il semble que Tezuka arrête du jour au lendemain une série du Shonen Champion (Akita Shoten). Source : Le seinen Journal d'une disparition (p142)
1977 - X
Black jack
1978 : Unico
1979 : Don Dracula
Triton (prépublié en 69)
Ikki Mandara (prépublié en 75)
1981 : Ayako
1985 : L'Histoire des trois adolfs
1986 : Midnight
1987 : Bouddha
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