ŌFUJI Noburō

Photo/image de ŌFUJI Noburō
Dernière mise à jour : 13/11/2022 - 22:09

Biographie

Ōfuji Noburō (大藤信郎) de son vrai nom Ōfuji Shinshichirō, est un réalisateur d’animes japonais né à Tōkyō dans le quartier d’Asakusa le 1er juin 1970 et décédé le 28 juillet à Tōkyō.

Septième d’une famille de huit enfants, ses parents tenaient un studio de photographie. Sa mère meurt en 1907 et il est alors élevé par sa sœur aînée, Yae, qui gérera par la suite la finance ses films, qu’il réalise généralement seul avec sa nièce comme assistante.

Ōfuji se passionne très tôt pour l’animation. Il devient à dix-huit ans assistant de Kōchi Jun'ichi, un pionnier de l’animation japonaise qui le forme au métier. En 1924, après le grand séisme de 1923 de Kantō, son film le Petit Banc sous le cerisier en fleur (Hanamizake, aujourd’hui perdu) pose les premières fondations d’une production japonaise de films d’animation. Puis, avec un apport financier de sa famille, il crée en 1925 son studio, Jiyū eiga kenkyujo, au sein duquel il innove dans les techniques d’animation. Il met notamment au point la technique du chiyogami, usage de silhouettes de papier transparent rétroéclairées, inspirées des silhouettes de papier découpé de Lotte Reiniger.

Marqué par le travail des frères Diehl qu’il avait vus en 1924 puis par le film le Voleur de Bagdad, il réalise son premier film Le Voleur du château de Bagdad sorti en 1926, adaptation libre du film états-unien susmentionné. Ce film retient l’attention et il renomme en 1927 son studio Chiyogami Eiga-sha. Il réalise La Baleine, le premier film d’animation en ombres chinoises qui rencontre un large succès et est exporté en France en 1928 et en URSS. Son approche du cinéma le démarque de ses pairs, art qu’il juge destiné à des adultes. Il s’intéresse ainsi aux traditions sociales et culturelles du Japon, à la mythologie, au folklore, et même à l’érotisme. Toutefois, son studio Jiyū eiga kenkyujo reprend aussi les préceptes du ministère de l’Éducation considérant le cinéma comme un moyen de transmettre les codes et les valeurs aux enfants, et il réalise plusieurs films dans cette optique. Il travaillera aussi avec les techniques plus en vogue du celluloïd.

En 1938, il est contraint de réaliser un film de propagande militariste intitulé l’As de l’aviation (Sora no arawashi). Après la guerre, la notoriété d’Ōfuji dans l’animation continue de grandir au Japon et à l’étranger. Son film le Fil de l’Araignée gagne le premier prix lors du premier festival du film d’Uruguay. Son remake de la Baleine avec du papier cellophane en couleur lui vaut en 1953 une sélection au Festival de Cannes et le Vaisseau fantôme est présenté à la Mostra de Venise en 1956, remportant le prix spécial du jury.

Ōfuji meurt en 1961 alors qu'il travaillait à une adaptation du Conte du coupeur de bambou.

Le réalisateur avait fait part à sa sœur de sa volonté de créer un prix récompensant les animes. Ainsi est créé en 1962 le prix Noburō Ōfuji, décerné par le Mainichi Shinbun. Il reçoit d’ailleurs à titre posthume le Prix spécial du film Mainichi la même année.

 

Sources : wikipédia français, livret de présentation du festival Aux sources de l’animation japonaised de la MCJP et animation.filmarchives.jp

Œuvres disponibles

 

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