HŌJŌ Tsukasa

Photo/image de HŌJŌ Tsukasa

Biographie

Hōjō Tsukasa (北条司) est un dessinateur scénariste de manga né le 5 mars 1959 à Kokura.

Né prématurément, il est le deuxième fils des trois enfants, d’un père travaillant dans le bâtiment et d’une mère au foyer. Il a grandi dans le quartier de Yahata à Kitakyushu. Né prématurément et de carrure chétive, il trouve rapidement en le dessin quelque chose dont il est fier. Il voyait son frère redessiner des personnages d’animes mais lui n’était pas bon en copie et dessinait ses propres créations. Bien que davantage intéressé par la télévision, il lisait aussi des mangas et a dessiné sa première page de manga en première année de primaire, à l’école d’Izumidai. Il avait alors voulu faire une farce à un ami qui était fan d’Ultra Q. Mais en deuxième année, des remarques éprouvantes de son professeur envers ses dessins le traumatisèrent du dessin, son moyen d'expression privilégié. Il se renferma et commença à lire beaucoup de romans et, au collège, à s’intéresser au cinéma. Le film les Fleurs du soleil le marqua beaucoup, recommandé par l’école. Mais le coût des places de cinéma l’obligeait à n’y aller qu’une fois par mois et regarder ce qui passait à la télévision.

En troisième année au collège Takami, Tsukasa Hojo revint au manga, sous l’influence de l’un de ses amis qui souhaitait devenir mangaka et qui lui demanda son aide pour un manga qu'il voulait soumettre au concours Tezuka. Lui-même dessina son propre manga, inspiré du livre Koe no ami, qu'il ne termina pas. Bien qu'ils allèrent chacun dans un lycée différent, Tsukasa Hojo, au lycée technique privé Shinsoukan de Kitakyushu, ils restèrent en contact par téléphone et Tsukasa intègra un club de manga avec deux autres garçons et filles. Ils créèrent le fanzine MOW mais il doutait à l’époque de pouvoir embrasser cette voie, au vu des conditions extrêmes dans lesquelles travaillent les mangakas. Il publia des mangas, participa à des concours et gagna quelques prix, mais il ne lisait pas beaucoup de mangas lui-même, restant passionné par les romans et les films.

Il entra ensuite à l’université de Kyushu Sangyo, initialement pour suivre un cursus en arts en vue d’étudier la publicité et de travailler dans le cinéma. Le décès de son père des suites d'un cancer durant sa première année d'études le marqua beaucoup. Le manque d'argent de sa famille le força à prendre plusieurs petits boulots à côté de ses études. Il continuait également à travailler avec ses amis sur le manga qu'ils avaient commencé au lycée, tout en participant à la réalisation d'un anime avec ses camarades d'université. Puis, quand il apprit que le Prix Tezuka offrait au gagnant la somme d’un million de yens, il visa ce concours. Il ne savait alors pas que le concours était parrainé par le magazine Weekly Shonen Jump, qu’il n’avait jamais lu. En 1979, il soumet son manga Space Angel, de trente-et-une pages, mais inachevé, au dix-huitième concours Tezuka et remporta le deuxième prix de deux cent mille yens, qu'il dépensa pour l'achat d'une caméra 8mm et de pellicules. Même après avoir été invité tout frais payé à la remise des prix à Tokyo, Hôjô n'envisageait pas la carrière de mangaka. Il fit ses débuts professionnels, sous la responsabilité de l’éditeur Nobuhiko Horie, en publiant Je suis un mec, un vrai! en 1980. Puis il publia une deuxième histoire courte, mais il tomba malade et son éditeur refusa de prolongé son délai, ce qui l'obligea à finir de justesse en trois jours avec l'aide de ses amis et d'un autre mangaka local. Il refusa de faire d'autres mangas pour se concentrer sur sa thèse et il prévoyait d'entrer dans le monde de l'animation.

Une fois diplômé, il ne trouva pas d’emploi et continua de dessiner des mangas courts, satisfait de ce format. Cependant, le chapitre pilote de Cat’s Eye publié en 1981 devenu populaire, Horie le proposa au comité éditorial de Shonen Jump, à l’insu de l’auteur. Le manga fut accepté et Tsukasa Hojo dut déménager à Tokyo deux jours après. Il ne gardera pas un bon souvenir du passage en série de son manga. Le succès demeurait toutefois au rendez-vous et son manga obtint une adaptation en anime. Il créa en 1983 le chapitre pilote de City Hunter, également prolongé en série pendant plus de six ans et qui fera l’objet de nombreuses adaptations (animes, cinéma, etc.). Ce deuxième gros succès le fit connaître véritablement à l’international. Cependant, l’arrêt brutal de sa publication frustrera l’auteur, ce qui le poussera plus tard à dessiner Angel Heart.

Sa relation conflictuelle avec Shueisha le poussa à considérer un temps d’arrêter ce métier. Quand il envisagea de faire de Family Compo une série, il l’estimait trop délicat à publier dans un magazine shonen et passa dans un magazine seinen lancé l’année suivante. Ce manga lui permit de recoller les morceaux et continuer son métier de mangaka.

En 2000, il créa avec Horie, Tetsuo Hara, Ryuji Tsujihara, Akira Kamiya et Tadashi Negishi la maison d’édition Coamix.

En 2004, il devint directeur de North Star Picture (NSP), affilié à Coamix à la gestion de droit d’auteurs.

Il est marié et a une fille.

 

 

Retrouvez notre compte-rendu de sa conférence lors de Japan Expo 2023

 

Sources: wikipedia japonais et français, angeluscity.free.fr.

Œuvres disponibles

 

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