DAUM Pierre

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Dernière mise à jour : 18/07/2020 - 16:32

Biographie

Pierre Daum est un journaliste, correspondant pour la presse et essayiste né le 22 novembre 1966 à Thionville. Diplômé de l’université de Metz, son mémoire de DEA porte sur la stylistique proustienne. Après un an en tant que professeur de français, il s’installe en Autriche en 1994, et commence à écrire des articles pour des journaux français. Il collabore depuis 1996 au Monde diplomatique. Parallèlement, en 1999, il devient le correspondant à Vienne du quotidien Libération et, de 2004 à 2007, il occupe le poste de correspondant de Libération pour le Languedoc-Roussillon, depuis Montpellier.

 

Il a focalisé la majeure partie de sa carrière sur le passé colonial de la France.

En 2005, il découvre l’histoire des 20 000 paysans vietnamiens recrutés en 1939, généralement de force, afin de travailler dans les usines d’armement de la métropole, puis dans beaucoup d’autres secteurs, sans percevoir de salaire. Surnommés les « travailleurs indochinois », la plupart est rapatriée entre 1948 et 1952. Pierre Daum a retrouvé une trentaine des derniers anciens travailleurs indochinois encore en vie, en France et au Viêt Nam, et à la suite de leur témoignage, il publie en 2009 Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), adapté quatre ans plus tard au cinéma par le réalisateur franco-vietnamien Lam Lê dans le film Công Binh, la longue nuit indochinoise. Le livre sort au Viêt Nam en 2014 aux éditions Tri Thuc. En 2015, il participe au documentaire d'Alain Lewkowicz, Riz amer, sur le rôle des travailleurs indochinois dans la relance de la riziculture en Camargue. En 2017, il collabore comme conseiller historique au film d'Ysé Tran, Une histoire oubliée.

En 2012, Pierre Daum affirme dans son enquête Ni valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance, que près de 200 000 Pieds Noirs demeuraient encore dans le pays en janvier 1963, après l'indépendance déclarée en 1962.

En 2015, Pierre Daum publie l’enquête Le Dernier Tabou, les « harkis » restés en Algérie après l’indépendance où il stipule que « la majorité des harkis, bien qu’ayant traversé une période effroyable après-guerre, n’ont pas été victimes de massacres et ont continué, non sans difficultés évidemment, leur vie en Algérie ». Pour rédiger ce livre, le journaliste a rencontré quarante-trois anciens supplétifs algériens de l’armée française et des anciens appelés et engagés algériens restés dans leur pays après l’indépendance. En France, le livre est attaqué par des associations françaises de harkis et d’enfants de harkis, qui l’accusent notamment de « négationnisme des massacres [de harkis] de 1962 ». successivement en octobre et novembre 2015, Pierre Daum est déprogrammé du Salon du livre de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, ville qui a accueilli un camp de harkis en 1962, ainsi que sa conférence prévue à Toulon. En Algérie, l’ouvrage est qualifié de « livre-révélation » dans le quotidien francophone El Watan, publié ensuite en mai 2016 chez Koukou Éditions.

 

Son site officiel: http://lederniertabou.com/

 

Sources: wikipedia, Actes Sud

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