APICHATPONG Weerasethakul

Photo/image de APICHATPONG Weerasethakul

Biographie

Apichatpong Weerasethakul (อภิชาติพงศ์ วีระเศรษฐกุล) est un réalisateur, scénariste, producteur et artiste contemporain thaïlandais, né le 16 juillet 1970 à Bangkok.

Il grandit à la campagne de Khon Kaen dans le nord-est de la Thaïlande, dans une famille sino-thaïlandaise. Ses parents sont physiciens et travaillent dans un hôptal, tanids que ses grands-parents sont originaires du Canton. Toutefois, il n’apprend pas le chinois et son père décède durant sa jeunesse. Sa famille l’élève dans les traditions bouddhistes, incluant des rituels animistes et hindouistes. Il va également durant son enfance voir régulièrement des films dans les cinémas de Khon Kaen (le cinéma Rama, le Raja, le Prince, le Kaen Kham, etc.), en particulier pour écouter le comédien de doublage Somsak Songwonsuk, le plus célèbre de la région d'Isan. Il fait les voix, les dialogues et les bruitages en direct des films projetés qui n'ont pas de bande son.
Il commence à réaliser des courts métrages dès 1993. Depuis le début des années 1990, il tourne des films documentaires ou expérimentaux centrés principalement sur des habitants et des régions modestes de la Thaïlande. Il étudie à l'université de Khon Kaen et obtient un diplôme en architecture en 1994. Ensuite, à ses vingt-quatre ans, il part de chez parents pour étudier aux États-Unis où il obtient un master en beaux-arts de l'Art Institute de Chicago en 1997.

En 1999, Weerasethakul fonde Kick the Machine pour développer et ses propres projets et ceux d'autres réalisateurs thaïlandais indépendants. En 2000 sort son premier long métrage Dokfa nai meuman qui mêle images documentaires et passages narratifs improvisés.

Entre 2002 et 2006, il réalise trois longs métrages traitant de trois sujets chers à son à cœur : Blissfully Yours sur sa passion pour le cinéma, Tropical Malady sur sa sexualité et ses peurs et Syndromes and a Century sur ses parents médecins. Les deux premiers sont présentés au Festival de Cannes en 2002 et 2004 ; Le premier obtient le prix Un certain regard et le deuxième le prix du jury. Le troisième film est pour sa part projeté à la Mostra de Venise en 2006. Ces trois films lui vaudront une grande renommée internationale : en plus des prix, les Cahiers du cinéma classent Tropical Malady troisième film le plus important des années 2000–2009, la cinémathèque de Toronto considère Syndromes and a Century comme le meilleur film de la décennie (Tropical Malady et Blissfully Yours obtenant respectivement les sixième et treizième places). Syndromes and a Century, diffusé d’abord au 63e Festival du Film de Venise puis dans d’autres, tombe sous le coup de la censure en Thaïlande, si bien que le réalisateur préfère annuler sa diffusion dans son pays d’origine plutôt que de l’amputer de plusieurs passages comme exigé. Il manifestera même devant le bâtiment du Parlement avec plusieurs autres réalisateurs thaïlandais comme Wisit Sasanatieng and Pen-Ek Ratanaruang pour protester contre la censure.

Parallèlement, Apichatpong travaille sur des courts métrages, des projets vidéo et des installations. Pour le Festival international du film de Jeonju, il est commissionné dans le projet Three Digital Short Films.

En 2005, Apichatpong participe au projet Tsunami Digital Short Films, 13 films rendant hommage aux victimes du tsunami de 2004.

Au festival de Cannes 2008, il fait partie du jury.

En 2009, il organise Primitive Project au musée d'art moderne de la ville de Paris et à Liverpool, en mémoire des affrontements à Nabua entre civils et forces de l'ordre lors de la Guerre Froide.

Apichatpong remporte la Palme d'or du Festival de Cannes 2010 pour son film Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, le premier film d'Asie du Sud-Est à recevoir cette récompense.

Le réalisateur se déclare en 2011 en faveur du téléchargement illégal qu’il considère comme la seule alternative pour contourner la censure qu'exercent les autorités de son pays.

En mars 2013, Apichatpong se voit décerné avec Chai Siri le Prix Sharjah lors de la Biennale Sharjah tenue par les Émirats Arabes Unis. Il reçoit également en juin le Prix d’art et de culture de Fukuoka au Japon, d’un montant de trois millions de yens.

Apichatpong participle à l’omnibus Short Plays, réunissant trente-deux réalisateurs du monde.

Il obtient de nouveau le prix du jury lors du Festival de Cannes de 2021 pour son film Memoria.

 

Sources : wikipédia français, anglais et thaïlandais

Œuvres disponibles

 

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