Roi Banal (Le)
Résumé global
«J'ai l'honneur de déclarer la naissance du royaume de Georgetta. Et devant cette assemblée, je me sacre Roi Miao, premier souverain de la royauté. »
Telle est la fiction grâce à laquelle ce paisible monsieur vieillissant, bien seul dans son pavillon de banlieue, parvient à redonner un peu de couleur à son existence. Il n'a pour unique compagnon que son chien Bao, et pour principal horizon le balcon de l'immeuble où il aperçoit régulièrement une dame de son âge, apparemment aussi solitaire que lui. C'est que ce « roi banal » est aussi un homme malheureux : inconsolable, il vit depuis des années dans le souvenir douloureux de sa chère épouse disparue, Georgette.
Ah, si ! Il y a quand même sa famille, qui lui rend parfois visite : sa fille Florence, murée dans sa raideur, son fils Gilles, un postier gentil mais qu'il n'estime guère, et ses deux petits enfantsqui n'aiment que le foot, alors.
Bref, rien de bien enthousiasmant. Jusqu'à ce que le « roi », à la manière d'un jeu, se décide à écrire à l'ONU pour obtenir la reconnaissance de son pays imaginaire. Et que le Gilles le postier, écrivain contrarié, s'amuse à lui répondre. De quiproquos en malentendus, tout va s'emballer pour les protagonistes de cette drôle d'histoire mais pas du tout de la manière dont ils se l'étaient imaginé !"
Avis
"Si j'ai commencé la lecture du Roi banal c'est parce que le dessinateur était coréen. A part ça, la couverture n'était vraiment pas engageante, avec ce vieux les bras ballants. Et pourtant !
Le style graphique en lui-même ne permet pas de deviner la nationalité de l'auteur. Ça fait très franco belge bizarre. Les images sont globalement ternes. L'effet est accentué par des traits noirs surajoutés aux couleurs.
Bref, c'est pas la joie, ce qui reflète bien la situation du personnage principal : un vieil homme qui doit réinventer sa situation. En effet c'est un vieux qui a besoin de compagnie depuis que sa femme est morte, il lorgne sur une femme vivant dans l'immeuble d'en face (qui dans son imagination est un château, et elle, une princesse). De plus sa fille a des gros problèmes de couple.
Mais, comme je l'ai dit, le héros s'invente un royaume de contes de fée. Et ça change tout ! On accroche super vite car les personnages vont rentrer dans le jeu eux aussi, ou s'y heurter violemment. Graphiquement, le passage entre la réalité et l'imagination va se faire par des morphings des cases. Je vous laisse découvrir tout ça.
Le Roi Banal est doté d'un scénario et un dessin bien ficelés."
Docteur Spider, 02/12/09
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