Nuits assassines (Les)
Résumé global
"Alpes autrichiennes, début des années 70. Un jeune homme en pleine possession de ses moyens, Axel Neunhöffer, meurt soudainement, alors qu'il s'apprêtait à célébrer son trente-sixième anniversaire. Exactement à l'âge où disparaissait son père Horst, près de vingt ans auparavant, à la suite d'une chute malencontreuse sur une route escarpée. Funeste coïncidence? Bientôt, d'autres morts tout aussi soudaines frappent la famille du jeune homme, toujours la nuit, avec une régularité telle qu'il n'est plus possible de les imputer au seul hasard. Quelque chose ou quelqu'un est à l'oeuvre, dans l'ombre - mais qui, ou quoi? La police, puis les médias s'emparent de l'affaire, sans pour autant parvenir à mettre un terme à ces disparitions en série, terribles, qui déciment indifféremment adultes et enfants..."
Avis
"Assurément Les nuits assassines sont un OBDNI (Objet BD Non Identifié) : le scénariste est français, le dessinateur coréen. Du coup je ne savais pas trop si je devais le placer dans notre catégorie Emules (Bd d'inspiration asiatique), ou en manhwa. Vu que le dessinateur est coréen, j'ai opté pour le second choix.
Casterman avait déjà été à l'initiative d'ouvrage collectif franco-coréen (Corée), qui était des compilations d'histoires se passant dans un même pays, mais où chaque auteurs travaillait sur une histoire différente. Ici , l'histoire se passe en... Autriche ! Ainsi nous avons notre lots de mots en allemand (père, mère , merde etc.), de pain d'épice, d'anciens officiers SS, et de ... suicide (L'Autriche est le pays n°1 mondial du suicide !) !
L'histoire se déroule en 1973, Axel, le mari d'Helga meurt. C'est l'occasion de ressasser le passé, d'essayer de comprendre ce qui n'a pas marché (pourquoi ne voulait-il pas lui faire d'enfant ?). Cette mort entraîne dans la famille du mari une série de morts par étouffement qui semblent tous accidentels. Puis dans un second temps, les gens se suicident, par désespoir.
Les morts n'ont pas d'explications rationnelles, mais chacun (famille, femme, police, journaliste) donne la sienne. Cependant l'irrationnel prédomine, dans cette famille catholique, et Helga utilise l'Enfer de Dante comme grille de lecture. Abandonnez tout espoir ?
L'ouvrage est tout en couleur, le dessin m'a semblé trop statique, il manque de détail. Pourtant Byun Ki-Hyun nous a habitué à des choses plus survoltées (Z le chat, Lotto Blues). On comprend donc que c'est un choix artistique pour appuyer l'aspect glacial du récit.
Au final, les deux auteurs nous délivrent une bonne histoire assez sordide. A quand une prochaine collaboration ?"
Docteur Spider, 26/09/09
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