Hellbound – L'Enfer –

Des personnes, sélectionnées sur des critères obscurs, reçoivent une révélation mystique leur annonçant… le jour et l’heure précise de leur mort. Toutes les victimes meurent pareillement : déchiquetées et calcinées par des créatures que l’on croirait venues des enfers.
Ce phénomène inexpliqué déclenche ainsi moult passions et émois, si bien qu’un culte en est né, considérant ces massacres comme un châtiment divin. À l’inverse, quand des esprits plus axés raison s’en mêlent, il y a inévitablement accrochage.

Ce manhwa, présenté avec bien des éloges de la part de personnalités prestigieuses en quatrième de couverture, possède une trame scénaristique plutôt classique. Il s’agit surtout d’une chasse à l’homme entre un inspecteur de police et un gourou, on y retrouve des thématiques vues mille fois : la nature malveillante des humains nécessitant un châtiment providentiel, le questionnement du policier qui doit choisir entre la justice légale et la justice morale. Ces créatures surnaturelles servent plus de prétextes au drame humain et à la psychologie qu’à alimenter un vrai mystère. On n’est pas dans du Ajin qui met l’accent sur l’étude ces phénomènes fantastiques. Durant la première moitié de Hellbound, j’avais surtout envie de relire des classiques comme Death Note. Mais malgré tout, ce manhwa finit par produire son effet grâce à une force émotionnelle et une tension prononcées :

De plus, le dessin demeure de très bonne qualité. Semi-réaliste, il nous immerge et nous pousse à imaginer si une telle histoire se produisait en vrai. Il alterne avec des séquences brutales quand les créatures exécutrices passent à l’acte, mais aussi les scènes de pugilat. On n’est pas dans une œuvre d’action, on n’y ressentira pas autant les impacts physiques, mais le choc de la violence de ces moments demeure bien présent.

Le character design est bien travaillé aussi, nous proposant un héros qui change des protagonistes que l’on a l’habitude de voir, ça fait plaisir un peu de diversité. J’aime beaucoup aussi le design des créatures meurtrières, qui à nouveau ont pu me rappeler Ajin, en version massive ici.

Pas le plus original des thrillers, mais qui reste très bien écrit et dessiné.

Hanoko, un tome lu, le 10/12/2021

À savoir que ce manwha a été adapté en drama.