Comment cacher le fils de l'empereur – How to Hide the Emperor's Child

Avis

Une impératrice répudiée dès le lendemain de ses épousailles et reniée par sa famille. Cependant, tombée enceinte, elle cache l’enfant et héritier au trône espérant lui offrir une vie tranquille. Vaine tentative car les événements la rattrapent. Elle va devoir redoubler de ruse et de diplomatie pour préserver son fils.

Dès le début, on sent la romance qui s’installe, voire qui se réinstalle entre les deux protagonistes. Chacun nourrit des sentiments pour l’autre, on suit le point de vue interne d’Astelle mais les signes concernant Kaisen demeurent limpides. L’enjeu du manhwa sera donc de savoir comment les deux se retrouveront (ce qui ne fait nulle doute). À partir de là, je suppose que le scenario intermédiaire ne servira que de péripétie avant l’heureux dénouement. En attendant cette éventualité plus que probable, le scenario que l’on découvre dans ce premier tome s’avère intéressant et plutôt bien écrit.

Astelle, malgré son caractère doux en apparence, ne se laisse pas marcher sur les pieds, forte de son instruction et de son caractère. On découvre quelques autres personnages, qui seront autant des alliés que des potentiels ennemis avec qui Astelle doit composer. Son bambin Théore est plutôt chou et malgré son tempérament sage, son envie de découverte va parfois aussi compliquer la tâche de sa mère. L’œuvre propose également des intrigues politiques, en mentionnant le conflit entre l’aristocratie et la royauté, dont le père d’Astelle qui semble intriguer dans l’ombre. On se demande aussi quelle a été la vraie raison du roi à divorcer. Souhaitait-il écarter Astelle des conflits, car il savait que sa famille risquait de s’opposer à lui quand il a commencé à s’attaquer à la corruption dans le pays ? J’espère que toutes ses pierres posées auront une réelle importance, sans se limiter à des demi-péripéties servant juste l’intrigue amoureuse.

Le dessin demeure très beau dans l’ensemble, élégant, vivant avec de belles ambiances colorées et un certain jeu de lumière. Le/la manhwaga peut compter sur l’appui de Shrimp pour les décors et de Matae pour les couleurs, qui fournissent un travail de bonne facture. Cependant, au fur et à mesure, le dessin baisse un peu en qualité, notamment pour le rendu des expressions faciales des personnages. Mais rien de bien pénalisant.

Un webtoon qui commence donc très bien, en croisant les doigts pour que la suite offre son lot de retournements de situation.

Hanoko, un tome lu reçu en service de presse, le 28/10/2024