Petite princesse Sara (La)
Résumé global
Scenario original par BURNETT Frances Hodgson
Sara Crewe est une enfant de sept ans placée dans un pensionnat à Londres par son père, riche homme d’affaires aux Indes. Passionnée de contes et légendes, Sara saura se faire aimer par ses talents de conteuse. Son monde bascule à la mort de son père après sa faillite.
L’horrible directrice, Miss Minchin fera alors d’elle une domestique et n’aura de cesse de la tourmenter et de l’exploiter…
Sara réussira-t-elle à tenir la promesse faite à son père de devenir une princesse malgré toutes les épreuves qu’elle devra endurer ?
Avis
"J'ai toujours détesté l'anime Princesse Sarah. J'ai décidé de laisser tout de même une chance à ce manga, étant plutôt satisfaite de ceux que j'ai pu lire dans cette collection.
Nous suivons donc l'histoire de Sarah, qui passe du statut de richissime petite fille en pension pour jeunes filles de bonne famille, à simple gamine à tout faire, sans le sou. Je ne savais pas que l'autrice originale dépeignait en fait son histoire personnelle, balottée toute jeune par la faillite parentale, puis retrouvant le confort financier grâce à son talent d'écriture.
En l'occurence, la petite Sarah est certes riche, mais elle a le coeur sur la main. Son père semble l'avoir éduquée dans ce principe de toujours se montrer digne de sa richesse. Aussi, et contrairement à certaines personnes de l'établissement où elle vit, Sarah n'a jamais eu la tête tournée par l'argent. Donc, quand elle perd tout du jour au lendemain, elle se relève et garde la tête haute, malgré les embûches. Car sa nouvelle vie est parsemée de mauvais traitements, l'exploitation et la faim. Heureusement, elle connaît le renouveau après quelques années, mais conserve sa philosophie de faire le bien autour d'elle. Une vraie leçon de vie.
J'ai apprécié la manière dont les choses sont amenées. Ce n'est pas cucul la praline, Sarah n'est pas la sale gamine plaintive de l'anime. Les antagonistes sont tout aussi horribles par contre, mais la conclusion de l'histoire n'est pas aussi tranchée qu'on pourrait le croire. Il y a toujours du bon dans le mauvais.
Le manga a aussi l'avantage de dépeindre sans détour l'horreur de cette période londonnienne, où la richesse côtoie l'extrême pauvreté sans ciller. On y voit l'exploitation des femmes, l'exploitation des enfants, et plus succinctement, l'histoire des colonnies britanniques en Inde... Une période sombre n'est ce pas ?
Le dessin est sympa, dans un style shojo sans excès. Le chara-design est appréciable, les décors et tenues détaillées.
Bref, un manga que j'ai apprécié."
DDG, le 14/05/2022
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