Diamonds

"Au début j'étais assez mauvaise langue : je pensais que Diamonds était un travail de jeunesse, au vue des palmes que se traînent l'héroïne, ou du visage très carré de l'homme qui la paye. Eh bien non. Entre les Draps que j'avais lu il y a quelques temps et qui dans mon souvenir était mieux dessiné, est en fait un travail antérieur (d'un an certes). Alors comment expliquer le niveau très moyen du dessin ? Le manque de temps ? Ma mauvaise mémoire ? 

Quoi qu'il en soit, l'auteur se rend compte très vite de ses faiblesses et cesse de dessiner des pieds, bref elle essaie de tirer le meilleur parti de ce qu'elle sait faire. Le tout manque de détail et de finition. 

Attaquons-nous maintenant au scénario : tout comme la jeune demoiselle, on est peu à peu attiré, non pas par l'omme d'âge mûr, mais par l'intrigue : va-t-il se nouer quelque chose entre eux d'eux. Certes un grand classique : la découverte de son corps, de l'amour, de vieillir etc. mais sur un fond de « prostitution non consommée », ce qui change quelque peu la donne. On ne peut que se sentir concerné par le destin de l'héroïne, même si on est un homme. L'histoire coule toute seule, on n'est pas transporté mais on passe tout de même un gentil petit moment. 

En un mot, faites fi du dessin, livrez-vous à vos émotions et découvrez le travail de Sakurazawa Erica. 

Faudrait que je lise Body and Soul, qui est un travail récent.