Tekken 7

Cela faisait des années que je n’avais pas joué à un Tekken, saga de jeux que j’ai jamais côtoyée que chez des amis équipés de Playstation. Le seul que j’ai vraiment poncé était jadis Tekken Advance. Donc cela a été une quasi redécouverte intégrale pour moi.

Le mode histoire propose de suivre une trama narrative linéaire, comme si nous suivions une série télévisée, nous laissant jouer les scènes d’action ponctuant chaque chapitre. Nous suivons la suite du conflit qui déchire la famille Mishima (depuis le début de la saga) où cette fois, le personnage principal est Heihachi, Jin était en retrait après les événements de Tekken 6.

Si seulement quelqu'un les avait tous envoyés aux Kassos dès le début, les choses auraient été plus simples !

Le mode histoire demeure très sympa à faire, alternant entre plusieurs personnages au cœur de l’intrigue et permet d’en savoir plus si l’histoire et les secrets des Mishima. De plus, l’idée d’ajouter égalemnt un journaliste comme narrateur extérieur qui cherche à démêler le vrai du faux concernant les Mishima ajoute une aura à l’histoire.

Bon, parfois la mise en scène paraît un peu kitsch (les gros plans prolongés sur les regards ultra féroces, quelques répliques redondantes) et certaines questions restent flous à cause de non-dits des personnages (ou alors il me manque des informations relatives aux précédents jeux). Je pense notamment à Kazumi et Akuma :

Sûrement quelques-uns et quelques-unes parmi vous auront tiqué : oui Tekken s’inscrit dans la tradition des jeux vidéo de combat qui proposent des invités d’autres séries. Ici donc, Akuma des Street Fighter s’incruste dans la fête et qui a même été inclus dans l’intrigue principale, ce qui n’est pas banal. L’idée demeure chouette, dommage jusque que cela se fasse au détriment de bien d’autres personnages du jeu qui n’ont qu’un rôle accessoire et qui n’apparaissent pas de l’intrigue principale.

À mesure que l’on avance dans l’histoire principale, on débloque des chapitres de personnages, des sortes de mini-intrigues pour associer quelques éléments d’histoire le temps d’un combat à ces autres personnages. Certains chapitres complètent et enrichissent l’histoire principales, d’autres sont totalement bidon et crétins.

Il y en a qui sont juste là pour la castagne

En revanche, le chapitre spécial est totalement repoussoir, donnant l’impression de se battre contre un personnage à la sauce smash bros, ce qui n’a aucun sens dans un jeu de combat classique comme Tekken. J’ai essayé une fois sans aller plus loin (pourtant je suis du genre acharnée pour du défi, quand il a un peu de sens).

Tout cela se termine en une petite dizaine d’heures. Les autres contenus à débloquer seront des éléments de personnalisation des personnages dans le mode chasse au trésor, qui consiste en une succession sans fin de combats. Des items purement cosmétiques qui ne m’intéressent pas le moins du monde (jouer à la poupée ou aux Sims dans Tekken, bof).

Mais le mode de jeu reste à jouer pour lui-même, au-delà du gain, et donne envie de surpasser car à mesure que l’on remporte des combats, on améliorer le grade des personnages (les Kyus, puis les Dans et plus si affinité).

Le contenu déblocable s’avère donc limité cependant, le jeu brille par son nombre impressionnant de personnages jouables. Déjà rien que dans le jeu de base, il y a de quoi faire, mais avec tous les DLC, on arrive à une quarantaine, ce qui est énorme. De plus, comme chacun à une très grande palette de combos, jusqu’à une centaine par personnages, cela donnera de quoi faire de longues heures pour tous les tester.

À l’inverse, d’autres pourront déplorer le long temps d’apprentissage du jeu, ce qui peut se comprendre tout à faire, à chacun d’évaluer son ses préférences. On retrouve à la fois des personnages récurrents, et un bon lot de nouveaux personnages dont quelques autres invités comme Noctis de Final Fantasy XV, Negan de The Walking Dead (des choix assez originaux) ou Geese Howard des Fatal Fury. Acheter tous les DLC coûte un bras mais de nos jours, on peut trouver des versions du jeu incluant les DLC pour un trait tout à fait raisonnable. Cela nous fait dont une sacrée diversité de personnages disponibles. Détail amusant, chaque personnage ou à quelques exceptions près dues au scenario, parle dans sa langue d’origine. Je ne me souviens plus si ‘était déjà le cas, mais c’est super à les entendre parler ainsi de multiples langues, avec une partie des comédiens de doublage originaires du même pays que le personnage.

On aura forcément plus d’atomes crochus avec certains personnages. Les styles vont du gros bourrin au plus rapide en passant par du bizarre et de l’équilibré. Quelques personnages ont un gameplay contrintuitif (comme pour Feng Wei, une partie de ses coups tapent à la tête l’adversaire quand on frappe vers le bas). Mais tous donnent envie de les essayer avant de trouver chaussure à son pied. Le mode entraînement donne accès à des conseils de combinaisons de coups, nous indiquant leurs dégâts avec démonstrations pour nous aider dans notre apprentissage.

Kazumi, clairement ma némésis dans ce jeu, avec ses tigres qui m'ont rendue dingue.

Le jeu propose comme nouveauté principale les Rage Art, des coups surpuissants accessible une fois notre barre de vie faible. Une manière de se rattraper en mauvaise passe et de remporter plus facilement la partie. C’est très stylé, mais j’ai un peu l’impression d’une facilité de jeu. Heureusement, il est possible de la bloquer à son déclenchement, soit en parant soit en restant à distance.

Le tailspin permet également d’accroitre la possibilité de frapper un adversaire ne pouvant répliquer (dans les airs ou à terre), une mécanique de jeu qui me fait souvent rager mais bon « c’est le game » j’ai envie de dire  . J’ai également trouvé la maniabilité assez rigide pour les déplacements des personnages, notamment quand on veut se décaler les côtés. Si bien que j’ai cru au début que c’était ma manettre qui était fatiguée (ce qui n’aurait pas été étonnant vu comme je l’ai bourrinnée depuis les années), mais en retestant sur DOA5 par exemple, j’ai pu constater que le problème n’était pas matériel.

La qualité visuelle du jeu est au rendez-vous. Modélisation au poil des personnages, décors super détaillés, jeux de lumière qui en mettent souvent plein la vue, un impact des coups des personnages qui accentuent l’intensité de l’action.

Seuls bémols que je retiens : parfois les personnages semblent flotter sur le sol, leur ombre portée n’étant pas toujours présente. Et un rendu des cheveux sur certains personnages un peu cracra :

Cela est visible surtout durant les cinématiques, on ne le remarque pas dans le jeu. Et cela reste un détail, d'autant que je sais que généralement, cela reste un élément toujours compliqué à gérer en jeu vidéo.

Avec ce Tekken 7, on prolonge la saga avec sur très bon jeu de combat, sur lequel on reviendra souvent entre amis IRL ou online. La quantité modérées de contenus intéressants à débloquer dans le jeu est largement compensée par le casting conséquent.

Hanoko, le 25/09/2023