Sagaia
Staff
Producteur : Hidehiro Fujiwara
Designers : Hidehiro Fujiwara et Takatsuna Senba
Programmeurs : Akira Otsuki, Tatsuo Nakamura, Masashi Tsuzura et Shinji Soyano
Artistes : Masami Kikuchi, Takatsuna Senba et Hisakazu Kato
Compositeur : Hisayoshi Ogura
Monteurs sonores : Yasuhisa Watanabe et Norihiro Furukawa
Le peuple de la planète Darius se remet après avoir subi l'invasion par l'armée alien Belser, combattue par les héros Proco et Tiat. Depuis lors, ses habitants ont élu domicile sur la planète Olga pour recréer leur civilisation. Un signal spatial de détresse est capté non loin d'Olga, décrivant des assaillants similaires aux vaisseaux de l’armée Belser. Les expatriés d'Olga, envisageant qu’il s’agisse d’autres ancêtres survivants de Darius, y envoient Proco Jr. et Tiat Young à leur secours.
Test
Darius II ou Sagaia pour les versions occidentales, est le second épisode de la série des jeux de shoot Darius, prenant place plusieurs années après les événements du premier jeu.
On reprend le même principe que le premier jeu Darius, à savoir un shoot’em up panoramique horizontal jouable à deux en coopération, avec des obstacles sur notre passage, des ennemis toujours plus abondants, des décors variés, des créatures spatiales inspirées d’animaux marins… Je vous laisse voir sa fiche pour tout le détail. Le tout en version revue voire améliorée pour ce second opus.
En effet, le jeu propose encore plus de variété dans les ennemis affrontés, pouvant arriver de toute part, faire des allers et retours, changer parfois de type de tirs, ne laissant que peu le droit à l’erreur. Et des demi-boss viennent ponctuer notre parcours dans chaque niveau.
Ces espèces de météorites vont bien nous compliquer la tâche, s'explosant en mini-rochers ardents quand on les détruit, qui multiplient les projectiles à détruire!
Ce que nous avons à leur opposer : un vaisseau classique au début que l’on peut améliorer avec des équipements lâchés par les ennemis tués. Cette fois, plus de code couleur permettant de savoir quel ennemi permet de récolter des améliorations, il va falloir tuer un maximum ! Cependant, les équipements font cette fois tout de suite effet, avec, à l'instar des ennemis, des types d’attaque beaucoup plus variés qu’avant. En plus des tirs et missiles classiques dont la puissance peut-être augmentée, l’on pourra disposer de lasers verticaux et latéraux par exemple.
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Il demeure crucial d'emmagasiner ces améliorations pour la suite des niveaux qui ne cesseront de se corser et sans quoi ils seront impossibles. Les niveaux ont eux aussi été enrichis, développant encore plus leur côté plateforme et évoluant parfois de haut en bas.
Il est devenu également possible de passer d’un côté ou de l’autre d’un boss, mais ne vous y trompez pas, cela ne vous permettra pas de vous mettre à l'abri, juste d'avoir un possible autre angle d'attaque.
D’ailleurs l’on pourra apprécier toutes les améliorations graphiques. Les environnements sont animés et avec des motifs moins répétitifs, les rendant plus immersifs et moins décoratifs. L’animation des vaisseaux à elle aussi été enjolivée, avec des effets presque 3D dans la perspective. Bref, malgré les années, le jeu reste relativement beau.
Les compositions musicales, qui étaient plus des ambiances auparavant sont devenues de vraies morceaux, certains rigolos, d’autres assez étranges et envoûtants, ce qui va assez bien au style général du jeu, presque poétique si on occulte l'objectif de dégommer le plus d’ennemis ;)
Paradoxalement, le jeu se révèle plus difficile encore en multijoueur sur la version arcade, alors qu’on pourrait croire qu’il facilite la tâche puisqu’on joue à deux et que chacun a sa réserve de vies. Cependant, cela signifie aussi diviser par deux tous les bonus trouvés alors déjà qu’il est compliqué d’en récolter suffisamment pour devenir assez puissant pour jouer les niveaux d’après, là ça complique la tâche. Il est aussi très peu envisageable de convenir entre joueurs qu’un seul récolte les bonus, déjà parce que c’est pas sympa, et en plus il vaut mieux que le joueur le plus proche récupère les objets fournissant les bonus car ils ne restent pas longtemps sur le terrain et l’on peut très vite mourir en voulant les reprendre. Deux joueurs rendent aussi l’écran trop encombré entre les nombreux ennemis, nous-mêmes et tous les tirs dans tous les sens. D’autant que contrairement au premier Darius, celui-ci est sur une borne avec deux écrans accolés au lieu de trois, et les sprites des ennemis, sont un peu trop gros, laissant peu de marge de manœuvre sur le terrain. J’imagine combien des joueurs d’arcade de l’époque ont pu rager voire se ruiner sur les bornes pour espérer progresser dans les niveaux haha (cela dit, je n’ai jamais été très adeptes des bornes d’arcade, gouffres financiers et ultra frustrantes car j’ai souvent trouvé les jeux sont trop durs dès le début et peu motivant à continuer puisqu’il faut vider son porte-monnaie pour s’entraîner).
Grâce aux compilations Darius Cozmic collection (Arcade ou Console), on peut constater que le nombre de versions différentes pour ce jeu est conséquent et chacun varie selon les consoles mais aussi les localisations !
La version européenne et nord-américaine nommée du jeu est beaucoup à la durée de vie plus courte du fait d’avoir réduit le nombre de niveau, mais la difficulté accrue le rend encore plus hardcore à jouer, voire trop à mon goût (pourtant j’aime bien me prendre la tête sur des jeux ultra durs).
Deux versions de Sagaia avaient été sorties, celle-ci, plus rare, présentait des décors différents
La version Mega Drive du jeu, Sagaia Genesis comporte une nouvelle mécanique consistant à pouvoir concentrer ses tirs pour les doubler quand on s’approche d’un ennemi, afin de lui infliger plus de dégâts, mais le risque est encore plus grand, pimentant encore plus le jeu. En revanche, les paliers qui permettaient d’acquérir définitivement des améliorations d’équipement ont été retirés, ce qui est bien dommage, si on perd une vie, on perd tout l’équipement récolté précieusement.
Il existe une version Master System sortie uniquement sur le sol européen là où la console était encore populaire, mais pour le coup ce n’est vraiment plus agréable à jouer, trop de gros pixels et d’imprécision.
Non incluse dans la collection, il y a eu aussi la version gameboy avec aussi ses graphismes réadaptés:
tout comme pour la version PC-Engine (Super Darius II).
Bref, des expériences d’un même jeu variant beaucoup d’un portage à un autres, en faisant presque pour chacun des remakes, gardant le même gameplay, ajustant les graphismes et les niveaux.
Enfin, je me suis pas mal interrogée concernant l’histoire du jeu. Non pas qu’elle ait une influence sur le gameplay, elle sert juste d’introduction et de prétexte pour mettre en scène le jeu. Mais on lui reconnaît le mérite d’exister ! Dans ce deuxième épisode, la rapide introduction du jeu nous narrent le voyage des descendants des pilotes du premier jeu, allant répondre à un appel de détresse qui viendrait d’autres survivant de Darius. La différence est qu’ici, le jeu situe l’action dans le système Solaire, contrairement au premier jeu où cela n’était pas précisé. Le wikipédia anglais affirme même que ce signal provient de la planète mère Terre, tandis que le Wikia ne mentionne pas la Terre et parle seulement de la planète Darius. Les créateurs du jeu induisent-il que Darius serait un nom alternatif de la Terre ?
De plus, le wikipédia anglais explique que les immigrés d’Olga y vivent en attendant que la civilisation sur Darius soit rebâtie, à l’inverse du wikia qui indique que Darius a été perdu — aux mains de Belser ? — et que les survivants avaient fui vers Olga grâce à Tiat et Proco. Les textes qu’on peut lire en présentation des jeux semblent corroborer plutôt le wikia, je serais curieuse de savoir d’où proviennent ces nuances sur le wikipédia anglais. À moins que l’histoire soit différente en version japonaise et que le wikipédia anglaise reprenne cette version ?
Une suite donc réussie, qui a été déployée sur bien des consoles à travers le temps. Le jeu variera beaucoup selon les plateformes, la mieux équilibrée demeure à mes yeux celle sur Mega Drive, malgré des fonctionnalités importantes retirées par rapport à la version arcade. Celle-ci m’a d’ailleurs déçue, surtout en mode deux joueurs. Un shoot’em up qui se joue encore bien aujourd’hui, mais soyez encore prêt à mourir, mourir et re-mourir pour avancer.
PS : et il semble finalement qu’il n’y ait pas de raison précise pour avoir choisi "Darius" comme nom à la série, à part un nom un peu exotique comme planète fictive. Tout comme pour la planète Olga.
Hanoko, diverses versions du jeu testées mais en majorité sur Mega Drive et Arcade, le 07/09/2020
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