Rise of Nightmares
Lors d'un voyage en train, en Roumanie, votre femme Kate est enlevée sous vos yeux, par une espèce de monstre. Vous allez tâcher de la retrouver dans un château des plus effrayants, peuplé de créatures immondes...
Test
"Les jeux vidéo usant du système Kinect de la Xbox 360 commencent doucement à fleurir. Alors que la plupart proposent de la danse, du sport ou des jeux débiles, Sega a eu l'idée de lancer un survival horror. L'absence de manette apporte évidemment une immersion toute bienvenue pour une ambiance effrayante. Mais elle apporte aussi, hélas, quelques défauts de maniabilité.
A cause de ceux-ci et parce que je suis une trouillarde, je n'ai testé ce jeu que quelques heures à peine, en compagnie d'autres joueurs. Mon avis sera donc succinct.
L'histoire est toute banale. Elle commence dans un train, où un massacre a lieu. Votre femme se fait enlever par un homme monstrueux et le train déraille. Au beau milieu d'une Roumanie pleine de mystères et de superstitions, vous allez devoir retrouver votre chère et tendre au péril de votre propre vie. Car les créatures qui se mettent en travers de votre chemin sont tout sauf sympathiques.
Parlons-en d'ailleurs. Le bestiaire apparaît très varié, avec toutefois quelques incontournables, comme les nurses de Silent Hill et les zombies décharnés de Resident Evil. Humanoïdes, la plupart de vos assaillants sont morts-vivants, ensanglantés et peu ragoûtants. Pour rester dans le trash, vous pouvez vous défendre à mains nus mais surtout via des armes plus ou moins efficaces, tels un simple couteau ou une belle grosse tronçonneuse. Les membres volent, le sang fuse, les cinématiques sont malsaines... L'ambiance est placée sous le signe de la violence et de l'horreur. C'est très sadique, à l'instar d'un Saw, sans le scénario complexe derrière.
Car oui, il faut le dire, l'histoire n'est guère profonde et les mises en scène sont parfois grotesques car surfaites. Cela plaira aux assoiffés de violence mais les autres trouveront le titre plat. Les personnages n'aident en rien car sont eux aussi sans profondeur et peu originaux (merci la voyante roumaine qui vous tire évidemment les cartes qui ne faut pas !).
Graphiquement, le jeu se défend bien la plupart du temps, mais on peut noter quelques grosses fautes, comme le sang projeté, en début de jeu, sur un carreau, qui rend tout pixelisé. L'action est fluide (outre tout aspect de maniabilité) et les décors sont réussis. Les personnages humains sont peu expressifs mais assez bien faits, tout comme les monstres carrément dégueulasses, comme je le disais plus haut.
Le gros défaut du jeu est donc sa maniabilité. Si l'idée d'avoir pour unique manette son corps était bonne dans un survival horror, elle se trouve, en réalité, peu efficace, au détriment de l'ambiance. La kinect, très sensible pour certains mouvements (tourner, avancer...) se révèle tatillonne lorsqu'il s'agit de frapper, courir ou faire des mouvements fins. Vous vous retrouvez donc souvent à galérer pour avancer droit et surtout pour vous défendre face à une horde de zombies. De même, l'exploration du décor est difficile car, mine de rien, mettre un pied en avant pour avancer tout en tournant un peu l'épaule pour tourner, tout en tendant une main vers un élément à examiner, c'est un peu compliqué... Ou alors je ne suis décidément pas douée. En tout cas, essayez d'éviter des pièges avec un personnage aussi peu réactif...
Le jeu propose de nombreuses interactions, parfois inutiles (pourquoi nous faire nous laver les mains lors d'une cinématique ?). Si l'idée est effectivement là, le titre devient rapidement trop laborieux à jouer, et ce malgré le principe de mouvement automatique qui vous dirige directement vers le point suivant de l'histoire. Quand on meurt six fois de suite noyé car la kinect exige que vous leviez les genoux au niveau des oreilles lorsque vous devez courir, il y a de quoi rager. Mon manque de patience a eu raison des divers essais du jeu que j'ai tenté.
La musique du jeu ne m'a pas marquée. Seuls les bruitages sont efficaces pour l'ambiance effrayante. Les personnages parlent, souvent en anglais avec un accent en fonction d'où ils proviennent. Ce point est bien fichu, et c'est rigolo d'entendre une française s'exprimer dans la langue de Shakespeare.
Au final, un survival horror qui possédait un concept très intéressant mais qui a mal été exploité. Passez votre route."
DDG, le 01/01/13
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