Plebby Quest: The Crusades

Test

Plebby Quest un drôle de petit jeu hybride. Comme vous pouvez le voir, se mêlent à la fois des aspects stratégiques à commander son royaume en en conquérant ou non d’autres, simulation pour les batailles, RPG pour les compétences des personnages et celles de son propre royaume, point’n’click sur certaines étapes du jeu et même un peu de bac à sable.

Ce n’est pas du tout mon type de jeu au départ, l’entrée en matière a été un peu compliquée. L’introduction et l’étape du tutoriel sont un peu longs, je pênais eu un peu au début à savoir quoi faire, je tentais quelques actions au pif pour voir ce que ça donnerait. J’ai failli d’abandonner dès le début, mais en persévérant un peu et une fois les mécaniques du jeu intégrées, on découvre alors un petit jeu drôle, amusant et original !

Vous dirigez un général qui doit gérer son royaume et ses relations avec les autres. Le mode scenario nous propose quelques quêtes qui s’accomplissent sur le long terme. Le jeu se joue au tour par tour, ceux-ci représentant chacun un mois passé dans l’histoire, avec diverses interactions possibles. Récolter des ressources, entraîner ses troupes, assurer la diplomatie avec les autres pays, marchander, contenir le mécontentement éventuel du peuple, soigner son rapport avec les autorités religieuses et bien sûr, guerroyer !

Au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu, on accède à de nouvelles possibilités. On peut recruter d’autres généraux afin d’effectuer plus d’actions par tour, chacun d’entre eux aura sa spécialité niveau armée, entre chevaliers, fantassins, archers et a sa jauge de points d’expérience. On peut aussi débloquer des aptitudes et compétences grâce à un arbre de recherches pour enrichir le jeu.

Plebby Quest repose sur un fil temporel, qui répètent cycliquement divers événements. La venue de marchands, l’arrivée de ressources, produites par notre royaume ou venant de partenariats avec d’autres pays, des assemblées où l’on peut prendre les demandes des PNJ de notre royaume, constituant ainsi des petites quêtes secondaires.

La seule chose que j’aurais à reprocher sur ces actions demeure la récurrence trop prononcée de l’utilisation de « Pile ou Face ». En effet pour plusieurs activités, à la mosquée ou monastère, lors de l’exploration des ruines, lors du grand conseil, beaucoup de réussites de nos actions dépendent d’une pièce en pile ou face, ce qui est agaçant et peu intéressant à jouer. Heureusement, cela reste minoritaire.

Le scenario des personnages est assez rigolo, sans être très poussé non plus. Il se limite à des affaires internes à notre royaume, les autres pays restent des PNJ sans réel histoire avec nous, à part de lien religieux. Les pays se divisent entre doit les chrétiens, catholiques pour orthodoxes, soit les musulmans. Les quêtes n’impliquent pas toujours de guerroyer, mais clairement, le jeu devient assez répétitif si on veut le faire sans aucun conflit.

Les combats sont assez bien trouvés, dans la gestion des troupes et la manière de mener sa bataille. Les types de troupes est varié, comme cités précédemment, entre les troupes régulières et les irrégulières. Elles aussi peuvent s’entraîner et s’améliorer, ce qui est indispensable d’ailleurs.

 
Un aperçu de votre future armée dans ses plus hauts niveaux!

Durant les batailles, deux armées se combattent frontalement. C’est par le biais de pigeons voyageurs que l’on commande nos soldats, qui mettent un petit temps entre eux et notre général, ce qui est à prendre en compte durant les batailles. On peut intervertir nos troupes pendant la bataille, celles en retrait peuvent récupérer un peu de vie. Un système bien ficelé, si un jour paraît une suite à ce jeu, j’aimerais bien voir une version plus globale des batailles, avec des vrais mouvements de troupes sur une carte, peut-être en mode tactical RPG. La difficulté va croissante, lors des premières batailles, tout semble trop facile et quand arrivent les premières défaites, ça fait réfléchir ! Attention aussi au moral des troupes, qui pourraient forcer à la retraite si vous les faites combattre trop de fois d’affilée !

Le jeu reste toutefois très accessible et peu punitif. De plus, le système de sauvegarde automatique demeure excellent, permettant de revenir au choix sur plusieurs mois (tours) en arrière si on veut corriger une action que nous a mis dans le pétrin. Je me suis efforcée de m’en servir le moins possible, cela me paraissait un peu tricher !

Finir un scenario permet d’en débloquer un autre, qui devient un peu plus corsé. Les scenarii se déroulent en parallèle, niveau temps, et ne vont pas s'entrecouper, mais il peut y avoir quelques allusions . En outre, je serais curieuse de voir jusqu’à où niveau époque l’on peut avancer dans le jeu, si l’on peut atteidnre une limite.
 Il existe également un mode de jeu libre, de type bac à sable, où l’on fait ce que l’on veut avec un royaume au choix. Bref, avec tout ça, il y a moyen de s’amuser au moins une bonne trentaine d’heures, voire plus si vous accrochez vraiment au principe de jeu et souhaitez remplir tous les succès.

Le style visuel du jeu est tout aussi atypique. Il arbore une esthétique très jeu de plateau, avec la carte schématique, des personnages rectangulaires tels des cartes à jouer, tout est en deux dimensions. On se verrait bien s’asseoir à plusieurs autour d’une table à y jouer, dommage qu’il n’y ait pas de mode multijoueur, peut-être à venir dans une éventuelle suite. Il me donne bien envie de rejouer par exemple à Seven Wonders ou Smallworld ^^

Je n’étais pas fan au début de la patte graphiques pour les personnages, trop en contraste entre les généraux et les soldats, mais on s’y fait. Il n’y a pas de voix, mais les diverses animations et bruitages suffisent largement à l’expressivité des personnages. Les musiques accompagnent bien les différentes séquences du jeu, mais elles deviennent un peu lassantes à la longue, se résumant à un seul morceau réutilisé pour chaque phase du jeu.

Plebby Quest était en cours de développement depuis 2013 et sort seulement en 2020. Cela en aura valu la peine, il se révèle assez complet, sort de l’ordinaire aussi bien sur son gameplay et ses graphismes, et il fourmille de petits détails amusants (dont des clins d’œil à d’autres œuvres comme vous avez pu le voir avec les captures d'écran). Même si quelques aspects seront un peu répétitifs, je me suis vraiment surprise à m’être prise au jeu. À découvrir !

Hanoko, le 08/07/2020