Metal Unit

Test

Dans Metal Unit, on incarne une jeune soldate qui fait ses débuts au sein d’une unité d’intervention très particulière où l’on revêt une tenue cuirassée et disposant de divers armements. Les humains ayant été détrônés en tant que dominateurs peuple principal de la Terre, cela ne saurait demeurer impuni ! Joana va donc, avec tout son courage et son artillerie lourde, aller en croisade contre les créatures qui les ont attaqués et forcés au repli.

Le jeu se découpe en épisodes, eux-mêmes segmentés en courts niveaux en défilement horizontal, dans lequel on navigue à sa guise. Il faudra nettoyer chaque niveau de tous leurs mobs avant de pouvoir passer au suivant. Pour cela, nous disposons d’un arsenal d’armes variés que l’on obtient rapidement. Armes au corps à corps (épées, hâche, fouet, etc.), armes de jet, équipement spécial de soutien (comme des petites roquettes qui se lancent automatiquement et un grand shuriken auto-guidé) et une capacité très puissante qui nécessite ensuite un certain temps pour se recharger. Notre héroïne peut également esquiver les coups avec une touche spéciale. Niveau action, la prise en main se fait bien, c’est très sympa à jouer, on aime jongler entre tout ce dont on dispose.

Face à nous, des ennemis qui ont l’air diversifié aussi, pas très coriaces mais on peut vite se laisser dépasser si on ne fait pas gaffe. Toutefois, je ne suis pas encore allée assez loin pour voir s’ils donneront vraiment du fil à retordre. En tout cas, les développeurs n’ont pas l’air de prévoir de faire de la demi-mesure !

Il est également possible de se rendre dans le QG, pour faire se ravitailler, personnaliser son armure, obtenir de meilleurs équipements. En outre, le jeu offre la possibilité durant des épisodes de revenir au QG et de recommencer mieux préparé. D'ailleurs, le nombre de fois que nous mourons est décompté dans notre suavegarde, cela aura-t-il une influence sur des stats finales ou le déroulement du jeu? Qui sait!

En revanche, le côté plateforme m’a beaucoup plus posé souci. Non pas qu’il soit trop difficile, il est même très rudimentaire au début (normal), mais la maniabilité de notre protagoniste manque de souplesse et de précision. En effet, quand on appuie sur une touche de mouvement, Joana se déplace trop en un seul mouvement, en particulier quand elle se retourne, ce qui complique la tâche pour se bien positionner en vue de certains sauts. Ceux-ci se révèlent aussi problématiques. Il est en effet possible d’effectuer un double saut, habileté indispensable pour évoluer dans les niveaux. Mais son déclenchement paraît très aléatoire quand on appuie sur la touche de deuxième saut, si bien que je passe parfois plusieurs minutes à essayer d’atteindre une plateforme a priori facile d’accès. Pour le début du jeu, ce n’est pas si gênant, mais si par la suite, les niveaux se corsent, cela risque de devenir bloquant.

Là par exemple je crois que je passerais mon tour

Le scenario prend une part importante dans le jeu, avec pas mal de cinématiques de dialogue, même si le début semble basique, très vite on rencontre un premier personnage qui vient questionner le bienfondé de cette lutte. Ce qui nous rend curieux à découvrir les raisons de la renégate qui a retourné sa veste. Apparemment, il sera aussi possible de faire des choix qui influeront l’histoire, mais là aussi, je ne suis pas allée assez loin pour en attester.

Les graphismes, comme vous pouvez le constater, sont entièrement en pixel art et du gros pixel art, 16 bits tout au plus. Les graphismes ne sont pas très fins hors cinématiques et certaines animations un peu bâclées (je pense notamment à celle de l’héroïne que l’on voit dans l’inventaire, sans parler de sa pose fan service).

Cependant, on note une belle variété de décors, une impression de profondeur assez bien rendue avec le défilement des plans. De quoi nous balader dans de jolies ambiances visuelles. J'aime aussi le design des armures, bien cool; quant aux monstres, ils demeurent quelconques.

Au-delà des goûts et des couleurs, j’ai été surprise du nombre d’images par seconde qu’on croirait à dix, cela demeurait assez saccadé pour devenir totalement hachés lors de certains combats, donc presque injouable. Pourtant, en cherchant d’autres tests sur la toile, il semble que le jeu soit fluide. Le menu ne propose pas d’options concernant ce paramètre. Il est vrai que mon PC n’est plus tout jeune et n’a pas une carte graphique de compétition, mais pour un jeu qui se veut volontairement daté d’il y a une trentaine d’années d’un point de vue visuel, on est en droit de penser qu’un ordinateur simple soit suffisant. Peut-être que mes déboires à effectuer les sauts sont liés aussi à ce nombre d’images par seconde étonnement réduit. J’ai également rencontré plusieurs problèmes de ralentissement de l'image, quand pas mal d’ennemis attaquaient en même temps, ce qui m’a poussée à écourter mon temps de test. Un autre problème survient, pour le coup assurément inhérent au jeu : l’action demeure vite embrouillée à cause d’effets d’attaques trop opaques, qui, superposés, peuvent cacher la vue (et comme ça ramait chez moi, cela n’arrangeait rien).

J’aime beaucoup les accompagnements musicaux, comme on peut s’y attendre électro, qui installent un vrai charme au jeu. D’ailleurs, l’on peut voir dans les crédits du jeu que des compositions musicales de multiples artistes sur la toile ont été incluses, d’où leur richesse.

Un jeu qui s’annonce donc intéressant et réussi pour son côté action. Cependant, ses problèmes de maniabilité font que j’ai des réserves à vraiment le recommander, en attendant de pouvoir le tester sur une meilleure machine pour vérifier si ces défauts sont imputables à mon matériel. N’oublions pas qu’il est en accès anticipé, donc amené à évoluer, souhaitons-lui bonne chance !

Hanoko, le 21/10/2020, jeu testé en accès anticipé