Lies of P

Dès les toutes premières annonces presse accompagnées de visuels, Lies of P m’avait tapé dans l’œil. Neowiz et Round8 nous proposent là leur projet le plus ambitieux sans doute parmi leurs œuvres, Neowiz étant plutôt habitué de jeux orientés 2D, cela méritait donc d'autant plus notre attention. Par la suite, en apprenant qu’il s’agirait d’un Souls-like, genre que je n’affectionne pas particulièrement, j’ai légèrement déchanté mais qu’à cela ne tienne, il fallait que je misse la main sur ce jeu.

Entrée dans la danse macabre

Premier éblouissement, la qualité graphique. Moi qui jouais principalement sur Switch ces derniers temps, qui a une génération de retard en terme de technologie graphique et qui ai que depuis relativement récemment un PC à peu près digne de ce nom, Lies of P aura été le tout premier triple A actuel auquel je me frottais sérieusement. La finesse des textures, la richesse des environnements, l’immense travail de lumières et d’ombres, des effets de changement météorologiques faisant évoluer les ambiances et renouvelant l’expérience visuelle d’un même lieu… Subjuguée, je ne compte plus le nombre de minutes où je m’arrêtais dans ma progression rien que pour contempler des lieux dans leur immensité ou bien de tout petits détails attirant l’attention. Une beauté presque insolente m'ayant rappelé ce que j'ai pu ressentir à la lecture du manga Innocent.

Le magnifique hall de l'Hôtel Krat, encore plus somptueux in game et il sera loin d'être le seul lieu si beau !

Lies of P nous offre une direction artistique atteignant des sommets dans le genre. On peut relever quelques micro oublis, comme parfois l’ombre portée des personnages selon les lieux, ou alors certains personnages humains un peu bâclés, presque uncanny et plus robotiques que les marionnettes, mais ces bémols demeurent infimes devant la splendeur du jeu.
Et si le jeu se montrait aussi sublime à regarder, ce n’était pas moins grâce à son univers d’une grande imagination. Réinterpréter le célèbre roman Pinocchio en une version dystopique Belle Époque d’une cité à la pointe d'une technologie qui se sera retournée contre elle, avec ces automates nommés marionnettes qui sont entrées en rage, massacrant tout le monde se révélait excellente et ô combien créative. Les amateurs et amatrices de steampunk tiennent là de quoi les ravir.

Ça annonce la couleur.

Dès les premiers instants, nous serons saisis par ces décors en ruines, au sein desquels le danger rôde derrière toute structure délabrée. Par moment, on retrouve quelques rares signes de vie humaine, avec parfois des interactions possibles. Nous jouons un héros tout aussi mystérieux, une marionnette, la seule capable de mentir et totalement inexpressive malgré son apparence humaine perfectionnée comme jamais par rapport aux autres marionnettes. Son habilité de mensonge lui servira non seulement dans l'avancée de son aventure, mais aussi à gagner peu à peu en humanité. 

Les marionnettes ennemies peuvent se montrer effrayantes, passées de gentilles assistantes dans le quotidien à machines sanguinaires. Leur design varié et accrocheur marque de son empreinte le jeu, quelques passages pourront même agréablement rappeler Alice Madness Return. 

Quelle idée de fabriquer une telle marionnette aussi !

L'ambiance du jeu passe également par son vocabulaire sonore. La plupart du temps, les musiques sont absentes, conférant à chaque lieu visité un côté inquiétant, signe que la mort règne partout. Et quand la musique intervient, elle s'en trouve d'autant plus puissante, donnant plus de portée dramatique aux moments en question.

Vient ensuite la prise en main du jeu en termes de gameplay. Et ouah, en effet, nous sommes bien dans un Souls-like. Le système complexe de statistiques du protagoniste, sa jauge d’endurance, des ennemis à combattre nécessitant patience et observation, tout bourrinage se faisant punir sévèrement, les Stargazers, ces points de restauration qui ressuscitent également les mobs. Pas de doute, la recette est là. Et comme tout Souls qui se respecte, maîtriser toutes les ficelles du jeu prendra du temps. Heureusement ici, nous ne serons pas totalement lâchés dans la nature, nous aurons le droit à quelques explications brèves pour nous lancer. Et le jeu sait se démarquer en apportant ses propres mécaniques, j’y reviendrai.

Une fois l’introduction et la première acclimatation au gameplay passées, nous arrivons au majestueux Hôtel Krat pour démarrer plus concrètement l’histoire. Une histoire aussi nébuleuse que captivante. De nombreux personnages interviennent dès le début, soit en interaction directe, soit mentionnés dans des notes et carnets trouvés. Ils auront un rôle par la suite, tantôt mineur tantôt majeur. On a d’un côté les réfugiés de l’hôtel Krat, qui semblent les alliés du héros, et de l’autre, d’autres figures mystérieuses citées que nous découvrirons, entre le Roi des Marionnettes, les Rôdeurs et Rôdeuses, les alchimistes… Notre héros ne parle jamais, nous ignorons tout des enjeux implicites de sa quête – lui-même a-t-il conscience de quoi que ce soit–, lesquels vont se préciser au compte-goutte et il nous faut dans tout ça effectuer des choix durant des dialogues sans réelle connaissance de cause, au regard de la capacité de mensonge du héros. Le doute est sans cesse entretenu quant aux vraies intentions des uns et des autres et on n’est jamais sûr d'opter pour la bonne voie en vue de ses potentielles retombées.

Ça sent pas bon avec ces deux-là.

L'un des personnages secondaires mais non moins énigmatiques à rencontrer

Quand chaque découverte en évoque un méandre d'autres

Très vite toutefois, l’aventure s’avère assez linéaire, ce qui sera à la fois une force et une faiblesse. Je vais veiller à rester suffisamment évasive pour ne pas spoiler mais ce paragraphe risque quand même de donner des indications sur le scenario (à moins que votre ressenti diffère totalement du mien !). En effet, les mensonges servent surtout à accroître l’humanité du héros et n’entraînent pas de changement radical du déroulement de l’aventure, tout au plus des variantes de dialogues et d’interactions avec des personnages. Ce sera surtout le dénouement qui changera conséquemment. En cela, j’aurais tellement aimé le jeu se déroulât avant la frénésie des marionnettes, dans le Krat à son apogée, où le héros se ferait réellement passer pour un humain et aurait alors un sérieux jeu de dupe à accomplir, engendrant de grandes variantes scénaristiques. Cela dit, même dans le Krat effondré et l’histoire actuelle, les potentialités ne manquaient pas :

Plus j’avançais dans le jeu, plus les idées de ramifications de scenario fusaient dans ma tête (Neowiz/Round8 embauchez-moi ).
D’un autre côté, le fait que tout ne soit que désolation et tristesse octroie au périple une lourde portée émotionnelle. En effet, plus on progresse, plus la désillusion s’installe. Nos actions nous paraissent vaines et ne faisant qu’envenimer les choses à notre insu. Tout nous rappelle à notre condition de marionnette, au fond manipulée par presque tout le monde, soi-disant amis nous envoyant à une mort certaine comme ennemis. Toutes et tous ne voient en la Marionnette de Geppetto qu’un outil pour parvenir à leurs fins, d'autant  qu'elle ne sera jamais nommée directement, réduite à l'état d'outil. Et après tout, n’est-il pas aussi notre pantin à nous joueur et joueuse, manette en main ? En cela, tous les humains du jeu me sont apparus détestables, non pas qu’ils soient mal écrits au contraire, mais ils ne m’ont suscité que mépris. A contrario des personnages marionnettes, me faisant éprouver bien plus d’empathie. À commencer par le héros-même, qui par sa quasi absence de personnalité, rend la moindre manifestation de celle-ci délectable et intrigante. Il ne prononce pas une parole, pas un son excepté celui de ses armes. Puis, tiens ? On entend une première fois un souffle, plus tard un très léger râle dans la mort, signe de son avancée vers l'humanité. Par moment, on le voit tourner la tête vers quelque chose, sans que l’on soit sûr de ce qu’il regarde vraiment, comme un chat qui remarque quelque chose inaccessible à notre vue humaine. Lui qui ne rechigne jamais à la tâche et qui se montre si adorable, est pourtant affublé d’équipements mortels et ne peut que semer encore plus de destruction, à quelques exceptions près. Un héros fascinant dans son avarie d’expressivité, nous poussant à nous demander ce qu'il peut réellement ressentir et penser, et nous inspirant une grande peine pour lui. Au début, je me demandais s'il allait évoluer comme Hyakkimaru dans sa version de l'anime Dororo (2019).

Cela me fait par la même regretter que le jeu se soit orienté vers un côté gros monstres, reléguant presque au second plan les marionnettes et réorientant le jeu vers quelque chose de plus classique, proche du parasite de Halo par exemple. Encore une fois, rien n'est tout négatif ou positif, cette orientation du scenario apporte de la surprise et des rebondissement tout de même intéressants. Mais on perd un soupçon en originalité, éminemment caractérisée par Simon Manus :

Par ailleurs, beaucoup de questions demeureront irrésolues, au mieux très légèrement abordées, quelques exemples :

En fin de compte, le fait qu'une œuvre génère tant de questions dont on ne trouve que quelques pièces éparses du grand puzzle à reconstituer, prouve la qualité et la fertilité de son histoire pour notre tête. Mise à part l'histoire principale, la richesse du jeu passe aussi par une myriade de mini détails de l'aventure, la rendant si unique à jouer. Des actions insolites à effectuer avec des personnages secondaires, des lieux secrets qui recèlent leur propre histoire, des habitants cloîtrés chez eux qu'on entend au détour d'une rue…

Le pôtit chat n'a par l'air de nous apprécier outre mesure.

Quoi qu’il en soit, il y avait bien des années qu’un jeu vidéo, que dis-je, qu’une œuvre tout medium confondu ne m’avait pas à ce point stimulé l’imagination et passionnée de manière obsessionnelle. Il y a encore tant à commenter au sujet du cœur de l'intrigue tout comme pour ldes détails anecdotiques, que je pourrais y passer des heures et des heures à en parler. Mais revenons à l’autre essence du jeu : le gameplay !

Au cœur du combat

Commençons par le combat. Nous disposons de deux armes dès le début, d’autres arriveront rapidement par la suite. Les coups se divisent entre attaques normales et attaques chargées plus puissantes. Quelques combos différents sont possibles, changeant bien sûr avec chaque arme, donnant envie d'explorer tout le panel et de trouver celle qui sera la plus efficace selon les ennemis. Les Arts de la Fables, sortes de coups magiques, dépendant de chaque arme équipée et serviront d’attaque, de défense, voire de renforcement, à vous de trouver ce qui convient le mieux face aux situations.

Ensuite, le bras de légion vient garnir l’arsenal de notre héros, offrant des tirs à distance de plusieurs type à l’exception de l’égide, servant de bouclier. De multiples consommables et objets de puissance s’ajoutent à la panoplie, mais le nombre limité que l’on peut porter sur soi force à doser méticuleusement leur utilisation ! Ensuite, pour tout gamer fan d’optimisation, vous serez grassement servi. En effet, entre le personnage à améliorer avec l’expérience acquise en et les compétences de l’Organe-P, les parties d’armes à combiner entre elles pour en former de nouvelles, les caractéristiques de celles-ci possibles à modifier… Les possibilités sont immenses.

Par-delà tous ces aspects, l’un des éléments centraux demeure la barre d’endurance, qui limite les attaques à répétition, les esquives et les parades. Et là, en tant que grosse joueuse de beat’em up, dont Bayonetta 3 dernièrement, on va pas se mentir, passer à un Souls est totalement l’antithèse. Je dirais même que les Souls sont ma némésis tellement le système de combat est à l’opposé de mon approche, tout en vitesse et puissance. Ici, l’observation et la méthode sont cruciales pour espérer l’emporter face à nos ennemis et chaque erreur se paye cher, d’une part car les mobs tapent fort mais surtout car la jauge d’endurance baisse à vitesse éclair avant de se recharger automatiquement. Je comprends l’intérêt de cette difficulté mais c’est clairement un système qui m’enrage et me frustre comme jamais. D’autant que nous jouons une marionnette, qui n’est pas censée avoir une limite cardiaque si humaine. À la rigueur pour les parades, cela se comprend, mais pour les attaques et esquives, c’est moins logique. En effet, l’inverse aurait même été plus intéressant : démarrer sans aucune limite d’endurance et que celle-ci apparaisse au fur et à mesure que le protagoniste gagne en humanité, il sera « livré avec tous les accessoires » comme disait un héros de mon enfance. Si bien que plus des trois quarts de mes points d’expérience sont passés en endurance afin d’avoir un minimum de liberté de mouvement. Certes, la garde parfaite qui s’effectue en parant des coups au tout dernier moment ne consomme pas d’endurance, mais au début du jeu, elle ne vaut pas le coup de s’entraîner vraiment à la maîtriser. Cependant, plus tard, quand elle permet par exemple de regagner de la vie, d’étourdir l’adversaire VOIRE de regagner un peu d’endurance, là elle devient intéressante. Cependant, elle reste difficile à maîtriser au du vu de son timing très serré. On avait déjà vu des systèmes similaires, par exemple sur le jeu Prince of Persia de 2008, mais c’était moins retors à employer.

Ici selon les ennemis de base ou les bosses, la garde parfaite servira surtout à faire de l’esbroufe pour les joueurs et joueuses les plus déterminées. Perso, je m’y suis essayée par moment, la réussir demeure en effet ultra gratifiant pour le style, mais en situation de combat réel, dur dur de choper le bon timing, à moins de connaître par cœur les ennemis (et encore, même là, ça peut être très ardu). Cependant, la variété des ennemis fait que l’on ne peut pas uniquement miser sur l’esquive ou sur la garde, il nécessite une combinaison des deux, ce qui rend le système tout de même très intéressant. Certains ennemis seront plus sympa à affronter que d’autres, mais cela changera selon la sensibilité de chacun chacune (je sais pas exemple que la Confrérie des Lapins Noirs n’est pas très appréciée en tant que boss, alors que je me suis pas mal amusée contre elle).

En tout cas, à la place de la jauge d’endurance, il aurait été intéressant d’inclure une jauge de risque de contamination à la frénésie des marionnettes (coucou le JDR Loup-Garou – l’Apocalypse), à laquelle notre héros devrait résister pour ne pas sombrer dans la démence comme les autres marionnettes ! Bref, très de conjectures avortées, comme j’en ai déjà trop faites.

La maniabilité demeure bonne de manière générale, même si le héros aura parfois un peu de mal à enchaîner des actions quand on appuie trop tôt sur les boutons, L’exécution demeure de qualité, c'est fluide de manière générale. Seul gros défaut à mes yeux : la caméra qui fait souvent des siennes. Globalement, je trouve qu’elle se place trop proche du héros, limitant un peu la visibilité et quand on a le malheur de s’approcher d’un mur, la caméra zoome obstinément pour rester dans le dos du héros, quitte à ce que l’on ne voit presque plus rien à ce qui se passe. Pour un jeu de type beat ‘em up, je peux comprendre en raison de la grande vitesse d’action qu’elle puisse être compliquée à gérer, mais pour un Souls-like, cela me paraît moins pardonnable. Pour des lieux avec relativement assez d’espace, ce n’est pas problématique, mais dès que nous nous trouvons dans des structures plus étriquées avec des ennemis coriaces, ça a de quoi agacer.

La difficulté du jeu me paraît bien dosée. Le jeu est punitif et il offre un bon challenge pour tout amateur de Souls qui se respecte, que ce soient les bosses ou les mobs de base, qui se montreront toujours dangereux même quand on croit maîtriser son sujet. Certains bosses se montreront particulièrement féroces, même avec le soutien des spectres à invoquer (pourquoi un spectre ? Une marionnette en alliée aurait été plus fun), mais rien d'insurmontable (cela dit, mon évaluation de la difficulté est un peu biaisée car je considère un jeu pas difficile si je ne meurs pas au moins vingt fois d'affilée contre un boss par exemple )

Ensuite à l’instar du scenario, l’aventure demeure elle aussi relativement linéaire. Il sera possible d’effectuer des allées et venues entre les lieux, pour découvrir d’autres secrets à débloquer, mais pour la trame principale, il n’y a qu’un seul chemin pour avancer. C’est un peu décevant, mais le jeu propose tout de même un bon level design, avec ses portes révélant des accès et raccourcis, rehaussant un peu l’intérêt de l’exploration. N’oublions pas non plus la colossale richesse visuelle qui suffit presque à elle seule de continuer à avancer pour découvrir les environnements !

Prenons un peu de hauteur.

Comme évoqué précédemment, il y a pléthore de secrets à découvrir et fur et à mesure, garnissant donc chaque lieux à visiter et revisiter. Parmi les détails remarquables : les disques musicaux à collecter servant aussi à gagner de l'humanité. Les chansons sont globalement très belles et chapeau aux chanteurs et chanteuses qui ont interprété plusieurs titres en français, pour sûr les sud-coréens semblent bien se débrouiller en langues étrangères ! Dommage que la playlist ne comporte aucun morceau en italien ^^. On s'amuse également à collectionner les costumes pour notre héros, avec lequel on pourra jouer à la poupée (quoi de plus normal pour une marionnette) en lui choisissant la tenue et la décoration pour la tête. Ils demeurent purement visuels et ne changent en rien les statistiques du personnage, mais il arrive à de rares moments que quelques lignes de dialogue puissent changer selon la tenue portée, des petits bonus vraiment chouette, qui auraient mérité d'être exploités comme véritable mécanique de jeu au niveau interactions avec les personnages.
Autre point positif à mes yeux : la quasi-absence de pièges à la con imprévisibles, en cela, Lies of P se détache un peu de son inspiration principale les Souls.

Le jeu se terminera entre trente et quarante heures pour être terminé une première fois, ce qui demeure tout à fait honorable. Il y aura bien sûr la possibilité de se lancer dans des New Game +, recommencer sa partie en gardant ses caractéristiques, ce qui permettra entre autres de trouver ce qu’on va forcément rater durant notre première partie (des lieux dissimulés, des dialogues variant selon nos choix et bien sûr les fins alternatives). Le jeu aurait même pu pousser le concept largement plus loin à la Final Fantasy Tactics Advance :

Mais on va se contenter de refaire la partie avec la grande satisfaction de maîtriser désormais à peu près le jeu : terrasser des ennemis qui avaient pu nous résister outre mesure ou réussir facilement certains passages plus plateformes qui ont pu donner du fil à retordre (oui c’est de vous que je parle les combles de la cathédrale grrr !).

C’est aussi l’occasion de se donner un peu plus de défi, comme abandonner l’égide quand elle devient un peu trop puissante et revenir à s’exercer à la garde parfaite. Ou alors tester d’autres armes. Il y a de quoi faire et on peut s'amuser comme un petit fou à tester moult combinaisons !

Ainsi, quand on fait le bilan de tout ce que j’ai pu exposer dans ce test, Lies of P ne semble qu’un fragment de tout ce qu’il aurait pu être, mais quel fragment déjà si sombrement resplendissant renfermant mille éclats à découvrir. Un excellent jeu à l’exécution très propre globalement, aussi envoûtant que plaisant à jouer pour peu qu’on aime le genre et empli de petits détails subtils cachés dans les grands. L'exercice de réalisation d'un Souls-like solide s'avère réussi, souhaitons-lui par la suite de s'émanciper davantage des jeux lui ayant servi de modèle et qu'il aille encore plus loin dans son concept et son univers déjà si dense. Je me languis de découvrir sa suite, d’ores et déjà envisagée, qui pique notre curiosité au plus haut point !

Hanoko, le 31/12/2024, bientôt deux cents heures de jouées sur PC