Great Ace Attorney Chronicles (The)

Test

The Great Ace Attorney Chronicles réunit deux spin-off de la célèbre franchise Ace Attorney n’ayant pas connu de sorti chez nous à l’époque mais cela est chose faite puisqu’ils pointent enfin le bout de leur nez. The Great Ace Attorney Chronicles nous propose de vivre 1O histoires, chacune se terminant en 6 heures en moyenne, on se rend vite compte que la durée de vie du soft est énorme. Nous allons suivre les aventures de Ryunosuke Naruhodo à travers le Japon et l’Angleterre et c’est un petit dépaysement plutôt bienvenu.

Petit point présentation pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une série où on incarne un avocat et il va falloir tout faire pour innocenter nos clients. C’est un visual novel, comprenez par-là que c’est extrêmement bavard et qu’il n’y a pas beaucoup d’action. Le premier problème est que le jeu n’est pas traduit en français, il faut se contenter de la langue de Shakespeare. C’est franchement dommage car le français moyen n’est pas réputé pour sa maîtrise de l’anglais et va donc passer à côté de ce jeu. C’est d’ailleurs un triste constat. Comment voulez-vous vendre un nombre de jeux décent si les éditeurs ne font pas l’effort de traduire les jeux ? Je suis conscient que cela coûte de l’argent, mais un jeu d’enquête hyper bavard mais incompréhensible par la majorité de la population… Disons que toutes les conditions ne sont pas réunies pour optimiser les ventes.

Côté histoire, je vous laisse découvrir. Sachez que toutes ne se valent pas forcément je trouve mais elles sont toutes sympas, certaines sont palpitantes, pleines de rebondissement, Les personnages sont plutôt une vraie réussite. Mention spéciale au super détective Herlock Sholmes et à ses interventions toujours « farfelues mais brillantes ».

Concernant l’histoire d’ailleurs, deux « modes » sont disponibles. Soit on suit l’histoire telle qu’elle est proposée, avec un déroulement logique, et c’est clairement ce qu’il faut choisir lorsque l’on découvre le jeu, au risque d’être violemment spoilé. Soit, il est possible de choisir quelle histoire vivre, dans l’ordre de notre choix. Cela nous permet de revivre nos histoires favorites comme on le désire.

Graphiquement, c’est plutôt joli. Les artworks sont détaillés, les personnages sont très expressifs, les histoires sont parfois ponctuées de petites scènes animées de bonnes factures mais in English of course.

Le gameplay quant à lui est assez classique de prime abord pour les connaisseurs de la saga. On peut soit enquêter sur une scène de crime en analysant tous les éléments d’un décor et en discutant avec les personnages présents, soit on se défend au tribunal en écoutant le témoignage accablant notre client et en essayant de discréditer les témoins. Et c’est hyper scripté. On ne peut pas présenter des preuves quand on veut, il faut attendre la phrase pile avant de le faire. Pire, on peut remarquer des éléments suspects et devoir attendre parfois longtemps avant qu’on nous laisse officiellement l’occasion de le découvrir.

Aussi, toute personne est innocente jusqu’à ce qu’on prouve sa culpabilité, non ? Ici, ce n’est pas vraiment le cas, c’est même plutôt le contraire. On a beau discréditer les témoins les uns après les autres, rien n’y fait, jusqu’à la fin du procès. C’est assez frustrant, voir opprimant en fait d’avoir toujours l’impression de devoir se défendre.

Fort heureusement, 2 nouveautés viennent faire leur entrée afin d’apporter un petit vent de fraîcheur. Tout d’abord, il y a la danse de la déduction : Vous allez devoir déduire des éléments en collaboration avec le célèbre et parodique détective Herlock Sholmes. Ses déductions étant « approximatives », pour ne pas dire farfelues, il vous incombe de les ajuster. Un vrai travail d’équipe et un petit vent de fraîcheur. Il y a aussi la présence d’un jury : lors d’un procès, vous allez devoir convaincre tout un panel de jury de l’innocence de votre client. Il va falloir s’adapter au jury, ce qui est plutôt sympa.

Voici un petit résumé des points positifs et négatifs :

POINT + :

• Durée de vie énorme (+ de 60 heures)
• Certaines histoires passionnantes
• Des personnages réussis

POINT - :

• Pas de traduction
• Trop bavard parfois
• Trop scripté
• Trop « oppressant »

Malgré les quelques réserves que j’ai pu émettre concernant The Great Ace Attorney Chronicles, ils ne sont pas propres à cet épisode, on les retrouve dans la série Phoenix Wright. Ça reste d’excellents jeux, et cette compilation regroupe sûrement les meilleurs épisodes de la saga, je rêve juste d’un épisode traduit en français et surtout d’une liberté d’enquête et dans les phases au tribunal qui permettrait au final d’avoir l’impression de jouer à un jeu et pas de suivre des enquêtes joliment illustrées.

Par Seraphim, le 7 septembre 2021