Devil May Cry 5

Test

La saga Devil May Cry fait partie de ces jeux qui ont marqué les jeux vidéo. Qui, parmi les moins jeunes joueurs, ne se souvient pas de la pub du premier opus, celle où un gars était tellement à fond dans le jeu qu’il en a détruit son salon ? Elle m’avait marqué à l’époque, tout comme le jeu en lui-même. On avait enfin droit sur PS2 à un jeu d’action ultra stylé, avec des combos de fou, un univers gothique, des boss-fights dantesques… Bref, une tuerie qui à révolutionner le Beat’em all et qui en a inspiré beaucoup, comme par exemple God of War et Bayonnetta. La sortie d’un nouvel opus est forcément attendue. Que vaut-il ?

Dans ce Devil May Cry V, nous incarnons non pas un, ni deux, mais trois personnages ! Nous commençons l’aventure avec Nero, protagoniste que l’on avait rencontré lors de Devil May Cry IV, puis nous continuons avec un nouveau venu, V, poète de son état et manipulateur d’ombres, et enfin Dante montre sa puissance au cours de l’aventure. Au cours des 20 missions, le jeu nous impose souvent les personnages jouables, parfois il nous laisse le choix. Chaque héros va avoir son propre style de combat. Nero va utiliser son épée, son fusil et son bras mécanique à usage multiple. Son épée a la particularité d’être composée d’une poignée d’accélération type moto qui lui permet de l’embraser. Son bras mécanique lui offre notamment d’utiliser un grappin qui lui permet d’attirer l’ennemi à lui ou de s’en rapprocher rapidement.

V quant à lui semble plutôt faible. Il va utiliser des ombres, un corbeau pour les attaques à distance et une panthère pour les attaques au corps à corps. V peut frapper aussi mais il est surtout là pour donner les ordres et achever les ennemis. Enfin, quand sa jauge de Devil Trigger est remplie de 3 barres minimum, il peut invoquer un énorme monstre pendant quelques secondes.

Dante est le personnage le plus complet et le fun à jouer. Il se bat avec sa célèbre Rebellion et Balrog (griffes de combat), et ses deux guns Ebony et Ivory et un fusil à canon scié. En appuyant sur L2, on peut switcher à la volée entre les différentes armes de mêlées et de distances en pressant L2 et R2. Au fur et à mesure de la progression de l’aventure, on débloque de nouvelles armes comme par exemple la moto de combat (oui oui), ce qui permet de diversifier davantage le système de combat. En sus, en pressant les 4 flèches de direction, on peut switcher entre 4 styles de combat classiques de Dante, à savoir Gunslinger, Trickster, Royal Guard et Swordmaster. Avec tout ça, il y a de quoi faire. Ah oui aussi, Dante peut se transformer en démon lorsque sa jauge de Devil Trigger est au moins pleine de 3 barres (comme V). Maîtriser tout cela va demander du temps.

Entre chaque mission ou en trouvant des statues, nous allons pouvoir accéder à un menu « personnalisation » qui permet entre autres de personnaliser l’ordre de nos armes, acquérir de nouvelles compétences, le tout par personnage alors qu’ils partagent les démonites. Aussi, il est possible d’augmenter la barre de vie de et de Devil Trigger.

J’ai pu tester la version PS5 de Devil May Cry V. Il a été conçu sous RE Engine et même si c’est un jeu de la génération PS4, force est de constater que c’est très joli. En activant le mode graphique, le raytracing donne de la vie dans les décors grâce à ses reflets convaincants. C’est surtout vrai dans les premières missions qui se passent en extérieur et sous la pluie. C’est plus dispensable par la suite. Il vaut mieux utiliser le mode performance qui offre une meilleure fluidité de l’action. En parlant de fluidité, le SSD de la PS5 fait des merveilles. Quel bonheur d’avoir des temps de chargement inférieurs à 5 secondes ! C’est cool.

L’histoire de Devil May Cry V est plutôt sympathique à vivre même s’il n’y a rien de révolutionnaire. Il y a tout de même quelques surprises, ce qui est déjà ça. Elle est très bien animée. On a encore droit à des séquences impressionnantes, d’autres « what the fuck ». En revanche, j’ai tout de même une petite déception. L’histoire implique 6 personnages : Dante, Nero, V, Trish, Lady et Nicoletta Goldstein. J’aurai franchement aimé contrôler Trish ou Lady. Toute cette histoire est accompagnée de musique, tantôt mélancolique, tantôt lyrique, souvent rock. C’est une réussite à ce niveau.

Malgré toutes les qualités que peut avoir Devil May Cry V, le manque de variété des décors m’a un peu déçu. J’ai souvent eu l’impression de traverser les mêmes décors. C’est joli hein, mais déjà que ce n’est que des couloirs, si en plus ça se ressemble…

Enfin, la version PS5 nous permet de contrôler le célèbre jumeau Vergil pendant toute l’histoire. Cela permet de diversifier encore le gameplay. Il dispose de 3 armes : son célèbre katana Yamato, un gantelet et une épée magique qui possède un gameplay classique proche de Dante. Notons tout de même que les cinématiques sont supprimées lorsqu’on le contrôle.

Devil May Cry V est franchement un excellent Beat’em all. C’est très joli, hyper dynamique, la pluralité des personnages contrôlables est appréciable. Pour autant, le manque de diversité des décors ajoute une petite ombre à un tableau quasi parfait.

Par Seraphim, fini, le 24 juin 2021