Dead or Alive 6
Staff
Concepteur : Tom Lee
Programmeur : Taku Sugawara
Scénariste : Yutaka Saito
Compositeurs : Hiromu Akaba et Yosuke Kinoshita
Site officiel: https://teamninja-studio.com/doa6
L’organisation en recherche et développement d’armement M.I.S.T. menée par Donovan continue à opérer dans l’ombre, ayant embauché une nouvelle scientifique prodige nommée Nico. Elle œuvre un projet de résurrection, travaillant en premier test à rendre la vie de Raidou. L’organisation s’intéresse en particulier au mystérieux pouvoir de mimétisme de Honoka, qui lui semble lié.
Fiches personnages
Test
Dans la foulée de Dead or Alive 5 que j’ai fait avec retard, j’ai pu m’essayer à ce sixième épisode.
Le jeu de baston garde le même principe de base qui a fait sa renommée. Les nibards débraillés? Oui oui lol rassurez-vous ils sont toujours là et toujours aussi rebondissants. Nan, je voulais parler du système de jeu, reposant sur une combinaison de coups, prises et contres toujours aussi efficaces (je vous invite à consulter les fiches des précédents épisodes pour plus de détail). On retrouve également une très grande richesse dans l’interaction avec les décors, que l’on peut explorer tout en se mettant sur la tronche. Ils sont légèrement moins élaborés que dans les jeux précédents, mais petit plus amusant, quand on se fait éjecter vers des figurants, ceux-ci nous renvoient allègrement vers la scène du combat! Bref, nous restons-là sur des acquis font de cette saga l’une des meilleures en terme de jeu de baston.
Ils savent s’amuser entre copains!
Le gameplay a été garni d’une nouvelle jauge (en bleu sous la barre de vie) de Break, qui se remplit à mesure qu’on donne des coups et permet de déclencher de puissants combos avec un bouton dédié. Cet élément, devenu très classique dans pas mal de jeux de combat et de beat them up, consiste à rendre le jeu plus accessible aux débutants.
Je ne suis pas fan personnellement, mais sa puissance n’est pas démesurée, il permet donc de conserver un bon équilibre entre technicité et facilité de prise en main. Il sert aussi à enrichir la mise en scène, car il une mini cinématique propre à chaque personnage, généralement bien classe.
Les graphismes se révèlent encore plus beau qu’avant, avec une modélisation toujours aussi léchée des personnages à la plastique de rêve. On note un léger retour à la patte visuelle de l’épisode 4, avec des effets de lumière et de brillance beaucoup plus marqués et des couleurs plus saturées. En somme, DOA6 arbore un côté un peu plus graphique et moins réaliste que dans l’épisode 5. On aime ou on n’aime pas, mais ça nous en met plein les mirettes! Les quelques lacunes par rapport à l’épisode 5 sont comblées, notamment dans certains décors assez bâclés.
Leifang a été touchée par la grâce?
Amusant design qui fait un peu Super Smash bros ^^
Revers toutefois de cette médaille, des temps de chargement devenus excessivement longs — causés je suppose par ces graphismes plus lourds à générer — et qui nous font regretter dès qu’on doit naviguer d’un mode de jeu à l’autre, passer d’un combat à l’autre, etc. À l’instar de cette évolution, les musiques sont plus électro qu’avant, en gardant des passages rock. Elles claquent bien et accompagnent à merveilles chaque partie du jeu.
La grande nouveauté de cet épisode demeure les quêtes DOA, qui prennent la forme de multiples missions où l’on effectue diverses actions, qui nous poussent à nous entraîner à maîtriser toutes les ficelles du jeu. Et chaque mission nous récompense d’une monnaie propre au jeu, qui permettra par exemple d’acheter de nouveau costumes aux personnages. L’idée, pas forcément révolutionnaire, demeure fort sympathique. D’autant que ces missions, avec chacun des personnages sont très nombreuses, elles assurent déjà un bon nombre d’heures à passer pour les terminer.
Le mode histoire suit le modèle déjà initié dans le jeu précédant en modifiant sa structure. Il se divise entre histoire principales et anecdote par personnages, faisant un peu la synthèse entre le mode histoire linéaire et commun à tous les personnages et les modes histoires plus classiques, par personnage, comme dans les épisodes 4 et précédents, ainsi que la plupart des autres jeux de combat. Chaque anecdote et étape de la quête principale s’accompagne d’un combat. Avancer dans la quête principale permet de débloquer de nouvelles anecdotes, tout comme finir certaines anecdotes en déverrouille d’autres.
Certains pourront trouver cette narration confuse, mais j’ai été plutôt favorable à cette nouveauté, qui n’empêche pas de rester sur la quête principale si on veut garder un fil conducteur non épars. Le scenario reste assez redondant par rapport à tous les autres jeux, mais il semble apporter quelques éclaircissements par rapport au 5 où demeuraient des interrogations quant au rôle de certains personnages, en plus de continuer l’intrigue (je parle au conditionnel, ne l’ayant pas terminé). Les scénettes présentées dans les anecdotes demeurent plus le moins triviales pour ne pas dire crétines, mais je suis bon public, cela m’a amusée de les découvrir.
J’aborde encore le plus gros point noir de ce jeu, les personnages. Ces défauts se profilaient déjà dans l’épisode 5 mais devient encore pire avec le 6. Si on retrouve bien sûr les plus classiques, le quatuor de ninjas, Helena, Jann Lee, Christie, Hitomi, Bayman etc., d’autres se sont fait éjecter du casting, comme Gen Fu et Leon. Puis concernant les nouveaux, c’est très faible. Nous avons Diego, que je trouve très cool et Nico une scientifique dont le character design nous fait croire qu’elle est tout droit sortie de la bande de Miku Hatsune. Avec elle, Honoka, Marie-Rose et compagnie, la Team Ninja tourne maintenant vers du lolicon? C’est dommage car niveau histoire et gameplay, elle n’est pas inintéressante.
Niveau nouveaux personnages ce sera tout. Ensuite, Il demeure tout à fait intolérable que le jeu propose dès le départ autant de DLC payants pour garnir la brochette de personnages. Pourquoi des personnages qui existaient auparavant sont encore des DLC payants et non pas inclus dans le jeu de base, comme Nyotengu, Rachel, Momiji et Tamaki? En ce qui concerne les invités, comme Mai Shiranui et Kula issues cette fois des King of fighters, cela peut se comprendre. Pour les costumes supplémentaires, c’est agaçant mais purement cosmétique, donc on passe l’éponge. En revanche, pour les personnages appartenant à la saga, non vraiment, c’est une aberration pour nous pomper du fric supplémentaire à outrance.
De plus, parmi ces personnages téléchargeables, certains sont jouables en mode histoire, d’autre non, et ne sont pas jouables en mode Versus. Cependant, ils apparaissent bien en évidence dans les menus de choix de personnages, avec un cadenas pour nous faire comprendre qu’il faut cracher plus de fric pour avoir un jeu complet. DOA6 ressemble ainsi à une offre de n’importe quel produit, tel une box internet, avec un socle de base et de multiples options en surcoût. Le seul personnage déblocable en jouant est la Mariposa.
Raidou fait aussi son retour, un peu de recyclage, même si l’apport est sympathique…
Autre grosse déception, la disparition du mode Tag battle, et au passage du mode de jeu à quatre en local. J’adorais pourtant ce mode de jeu, où je me suis tellement amusée par le passé sur les précédents épisodes. Le réalisateur précise dans des interviews (accordées par exemple à jeuvideo.com ou gamekult) que des raisons techniques liées à la mémoire ne permettaient pas d’inclure plus de deux combattants à l’écran, à cause de la trop grande richesse visuelle. J’admets demeurer un peu sceptique face à cet argument, mais soit, je ne suis pas dans le métier pour contredire cela. Ce qui corrobore ma supposition quant à la raison des temps de chargement si longs. Cela me fait penser aussi que je ne crois pas non plus avoir vu de mode survie et mode course contre la montre. En matière de fonctionnalités online, je ne saurais dire, ne les ayant pas explorées.
Dead or Alive 6 reste un excellent jeu de combat dans l’ensemble et apporte quelques nouveautés intéressantes, au désagrément d’autres aspects délaissés. L’accentuation de son modèle économique avec de nombreux personnages dès le départ en DLC payants agace méchamment.
Cela dit, depuis les années, nous commençons à être habitués à la Team Ninja et Tecmo, qui vont probablement ressortir plus tard d’autres versions du jeu plus complètes, incluant les DLC. Donc peut-être faut-il attendre encore un ou deux ans avant de faire l’acquisition de Dead or Alive 6.
Hanoko, jeu testé sur XBOX One, le 24/05/2020
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