Dead or Alive 5
Staff
Directeur artistique: Yutaka Saito
Producteur: Yosuke Hayashi
Designers: Takeshi Omori, Takayuki Saga et Manabu Nagasaki
Programmeurs: Yuki Satake, Takeshi Kawaguchi et Yoshinobu Suzuki
Concepteurs artistiques: Hirohisa Kaneko, Haruhiko Shikata et Yoshiteru Tomita
Compositeurs: Yojiro Yoshimatsu, Ayako Toyuda et Masako Otsuka
Site officiel: https://teamninja-studio.com/doa5/
Deux ans ont passé depuis la destruction des infrastructures de la DOATEC par Helena Douglas. L’héritière s’attèle toutefois à rebâtir l’entreprise sur des bases saines avec des objectifs de paix. Après avoir démantelé toute la section dirigée anciennement par Donovan, orientée biotechnologie et applications militaires via les projets Alpha, Epsilon et Omega, elle organise un nouveau tournoi Dead or Alive, géré conjointement avec Zack, afin de redorer le blason de la DOATEC et mettre en avant ce nouveau départ. Cependant, il semble que Donovan continue d’œuvrer dans l’ombre, n’ayant pas abandonné ses plans, et fait un premier essai de sa nouvelle arme, Phase-4, dans une zone en guerre où Bayman combattait. Helena va alors faire appel aux quatre ninja impliqués, Kasumi, Hayate, Ayane et Ryu Hayabusa.
Fiches personnages
Test
Dead or Alive 5 a marqué en tournant dans cette saga de jeu de baston. Après le jeu hors-série Dead or Alive Dimension, il est le premier, parmi ceux s’inscrivant dans la lignée des jeux principaux, développé sans Tomonobu Itagaki, le créateur original, qui avait démissionné de la Team Ninja, entraînant avec lui une bonne partie de l’équipe. Pour marquer le coup, une refonte graphique entière a été opérée et de nouveautés dans le gameplay ont fait leur apparition.
Globalement, le passage vers de tout nouveaux graphismes plus réalistes demeure une belle réussite. Les personnages sont encore plus charismatiques et leur plastique (aussi bien les personnages féminins que les masculins !) sublimée comme jamais. Quelques exceptions vont surprendre, comme Helena qui a pas mal changé, Hayate transformé en sacré beau gosse, Hayabusa qui a pris un méchant coup de vieux , Ein devenu un jeune homme… Dans l’ensemble on s’y retrouve.
Ce sera plus inégal concernant les décors. Ceux qui serviront d’arènes bénéficient d’un grand soin et de beaucoup de richesse, à l’inverse de ceux présentés seulement lors de cinématiques qui peuvent se révéler pauvres et dépassés (je pense notamment aux scènes dans le yacht d’Helena).
Des subitilités amusantes garnissent les effets visuels, comme des apparitions de poussière et saleté sur les personnages en fonction des lieux où ils combattent.
En parcourant les menus de paramètres de jeu, on peut découvrir des options graphiques diverses. La possibilité de désactiver les effets des coups, si on veut garder épurée la lisibilité du jeu, le choix d’effet de sueur sur les personnages mhhmmm ok pourquoi pas, un panel d’intensité de balancement des nibards des nanas… Qu… Quoi ?! Quelle est cette ineptie de plus à ajouter au palmarès de la Team Ninja ? Sérieusement, il faut arrêter ces bêtises qui certes restent anecdotiques mais décrédibilisent le jeu. Si vous vous posiez la question, vous avez donc votre réponse, oui le jeu conserve et amplifie son côté ultra fan service que l’on connaissait déjà.
Partons ensuite à la découverte du gameplay. Le mode histoire a été entièrement repensé, sur un modèle apparemment déjà initié par le jeu Dead or Alive Dimension. Le mode histoire se présente en chronique donnant la vedette à chacun des personnages à tour de rôle au cours de quatre combats environ, suivant plus ou moins un fil conducteur, selon le degré d’implication des personnages dans l’intrigue principale. Je ne sais si d’autres jeux de combat ont déjà adopté ce type de narration, mais la formule demeure des plus réussies. Il est très plaisant de pouvoir suivre l’histoire dans une continuité et non dans un simple enchaînement de combats avec des parcours séparés par personnage comme dans la plupart des jeux de combat (y compris les précédents épisodes de cette saga).
Une bataille épique digne des plus grands films Wu xia pian va débuter...
Alors, on ne va pas demander de grand scenario, l’histoire se révèle assez redondante avec Dead or Alive 4, les petites querelles de famille entre les ninja tournent un peu en rond, certains dialogues seront un peu crétins, et d’autres personnages manquent complètement de logique ou bien ne sont pas assez développés pour les comprendre. Et on se demande pourquoi quelques personnages, tels que Christie ou Lisa, n’ont pas eu droit à leur segment. Mais on pardonne aisément ces défauts qui ne sauraient ternir la qualité du jeu.
En effet, DOA5 perpétue l’excellent système de combat qui a fait la réputation de la série. Les personnages qui ont tous une manière de combattre très variée et disposent d’un beau panel de coups et combo. Certains privilégient la vitesse, d’autres les prises, d’autres des enchaînements complexes difficiles à prévoir, ou encore ceux assez équilibrés.
Bref tout le monde y trouvera son compte et le jeu me semble bien équilibré entre chacun. Le système de contres, typique des Dead or Alive demeure toujours aussi technique à maîtriser, voire plus. Jusque-là, rien de neuf, mais l’ajout principal réside en la capacité pour tous les personnages de charger une frappe et déclencher un combo surpuissant qui fera mouche, sans expédier le combat injustement, heureusement. Une nouveauté très stylée, mise en valeur par des angles de vue impressionnants.
Quelques nouveaux personnages viennent rejoindre le casting. Tout d’abord Rig et Mila, tous deux forts sympathiques, l’un pratiquant le taekwondo et l’autre branchée MMA. Là j’en viens à quelques points qui me chiffonnent. DOA5 invite trois personnages de la série des Virtua Fighter. Ça fait beaucoup en guest stars par rapport au nombre de personnages créés spécialement pour DOA5 et ils n’apportent pas grand-chose d’intéressant au jeu, à part Akira, qui m’a beaucoup forcée à revoir ma manière de jouer.
Ensuite, d’autres nouveaux personnages sont ajoutés par la suite via des DLC, chose que je déteste plus que tout qui n’a qu’un objectif purement lucratif et qui permet aux studios de jeu vidéo en général de sortir un jeu pas fini, quitte à le corriger et le compléter ultérieurement via des DLC. Autant, des DLC de costumes, de purs produits dérivés, ça ne me dérange pas, autant, quand il s’agit de l’ajout de personnages tandis que les nouveaux dans le jeu de base sont très restreints, c’est totalement abusé. Parmi tous ces personnages en DLC :
- certains connus qui étaient absents du jeu de base, comme Léon, font leur retour
- Rachel et Momiji, issues des Ninja Gaiden
- Honoka, Marie-Rose et Nyotengu
- trois autres invités, un autre issu des Virtua Fighter nommé Jacky (à croire que Sega a payé Tecmo pour les faire apparaître), Naotara Li des Samurai Warriors et Mai Shiranui des King of fighters
- des boss tels que Phase-4 et Raidou
Énormément de DLC tout ça et peu de personnages concrètement nouveaux, servant à gonfler facilement le nombre de personnages jouables. Ce qui m’attriste car j’aurais aimé plus de nouveaux personnages propres à la série. Tecmo sont aussi les pro pour sortir de multiples éditions d’un même jeu, bien que plusieurs autres éditeurs pratiquent ce modèle économique aussi. Ainsi, DOA5 se décline en trois versions, l’une pour PS Vita, Dead or Alive 5 plus, l’une incluant une première batterie de DLC, Dead or Alive 5 Ultimate, qui n’est pas ultime puisque sort ensuite Dead or Alive 5 Last Round, incluant tous les DLC et ayant la particularité d’être un portage pour les consoles de la génération suivante, Xbox One et PS4, et pour PC. De quoi donc consoler les fâchés des DLC comme moi, même si le mieux aurait été un jeu complet dès le départ. J’imagine qu’il faut se faire une raison et se forcer à ne pas acheter la première version du jeu en attendant les versions étoffées. Pour ma part, j’ai pu trouver seulement la version Ultimate sur xbox 360, qui me suffit toutefois amplement.
Revenons au gameplay après ce coup de gueule. On retrouve le très bon mode entraînement, qui permet de s’exercer à tous les combos avec des démonstrations pour migrer vers les choses sérieuses. En effet, le mode histoire se révèle un peu une promenade de santé, même pour les bosses assez simples à vaincre. En revanche, quand on revient aux modes plus classiques tels que la survie et les combats contre la montre, le jeu révèle tout son challenge. Le nombre de niveaux de difficulté a été augmenté pour offrir un large panel de gradation dans l’intensité des combats. Le dernier niveau, le mode maître, va sacrément donner du fil à retordre et vous envoyer sur le tapis sans relâche (moi y comprise). Ces modes permettent de gagner une grande quantité de titres et costumes à débloquer, étonnement tous les personnages sont eux déjà disponibles. Le détail amusant : on obtient des titres d’encouragement ou très taquins quand on perd ^^. Une autre nouveauté vient enrichir le mode survie, qui propose des victoires par pallier. Pour chaque niveau de difficulté, il faut gagner dix combats (en débutant), vingt combats (facile), trente combats (normal) et ainsi de suite, pour valider les niveaux de difficulté terminés. Cela offre une grande durée de vie au jeu, en plus de son potentiel en multijoueur.
Parmi les atouts propres aux DOA, l’interaction avec les décors progresse encore d’un cran, où cette fois des éléments de décors peuvent carrément nous attaquer. Un missile nous explose à la figure, un trampoline de cirque nous envoie valdinguer, j’en passe et des meilleures.
C’est super fun de découvrir tous ces environnements et leurs secrets. Mais en tag battle (combat en équipe de deux personnages, où on peut jouer jusqu'à quatre en local), toujours aussi peu de terrains disponibles malheureusement, peut-être à cause d’une raison technique derrière que j’ignore.
Les musiques et bruitages sont dans le même style qu’à l’accoutumée, pas extraordinaire mais satisfaisantes pour mettre dans l’ambiance. La version anglaise ne fait pas pâle figure à côté de la japonaise. Nous public français ne manquerons pas de remarquer l’accent terriblement français de la doubleuse d’Helena, qui prononce « Ze » à la place de « The », un détail qui m’a particulièrement amusée, me demandant pourquoi elle a droit à ce traitement de faveur, contrairement aux personnages japonais qui n’ont aucun accent (alors qu’on sait combien l’accent des Japonais peut être pire que celui des Français mdr).
Si la passation de direction a engendré beaucoup de casse pour la série des Ninja Gaiden sur son épisode Ninja Gaiden 3, je peux affirmer que Dead or Alive 5 lui demeure en franc succès, avec une belle refonte visuelle, des nouveautés qui valent le coup et les qualités inhérentes à la saga renforcées. Malgré quelques bémols soulignés, si vous aimez les jeux de baston, foncez. Et tant que vous y êtes, privilégiez la version finale du jeu nommée Last Round, histoire d'avoir tous les contenus d'un coup.
Hanoko, le 30/12/2019, version Ultimate testée sur xbox360.
Aucun coup de cœur par les membres pour le moment
Inscrivez-vous ou connectez-vous à votre compte pour ajouter votre coup de cœur
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire
Les derniers fanarts par nos membres
Vous êtes ici
Une suggestion à faire? Une erreur à nous signaler? Des questions à nous poser? Vous pouvez soit vous créer un compte et venir nous en parler sur le forum ou en commentaire du contenu concerné, soit remplir notre formulaire de contact.