Castle Kong

Test

Comme vous pouvez le deviner au titre de ce jeu, il fait un hommage à la célèbre série des Donkey Kong. Il reprend exactement le même principe de jeu : des niveaux qu’il faut gravir en évitant les obstacles et ennemis pour atteindre le méchant baron retenant la princesse.

Je n’ai jamais joué aux Donkey Kong, mais ayant vu quelques vidéo de gameplay, le parallèle demeure incontestable. Ici, nous sommes dans une ambiance moyenâgeuse, incarnant un jeune homme du peuple voulant sauver sa dulcinée. Chaque niveau se compose de deux terrains à parcourir en évitant projectiles, unités ennemies, en se déplaçant sur les plateformes parfois mouvantes, chaque chute se révélant fatale. Chaque dommage nous fait perdre une vie et nous fait recommencer le terrain à zéro. On trouve des râteaux, qui tels les marteaux de Mario, nous permettent d’éliminer les ennemis et projectiles.  On gagne des points s’ajoutant à un score total pour attaque réussie, chaque esquive en sautant réussie, en récoltant les lettres semées sur le terrain, et en finissant à temps pour avoir des points bonus. Le classement des scores est mondial. Et l’écran de transition entre les niveaux, ainsi qu’une phrase nous mettant au défis sont repris quasi à l’identique de Donkey Kong.

C’est à peu près tout. La prise en main va être un peu compliquée pour les habitués comme moi des jeux nerveux. Ici, notre héros bouge très lentement, en particulier pour les sauts, ne sera pas très réactif. On s’y fait mais clairement, j’ai pas trop la patience pour ce type de jeu. On sait d’où sont tirés les projectiles et d’où proviennent les ennemis, mais une grande part de hasard intervient notamment dans le premier terrain où les monstres de feu jetés depuis des chaudrons du haut du château vont aléatoirement atterrir sur des plateformes ou tomber plus bas. Le jeu repose donc surtout sur l’anticipation et la chance pour réussir. Car pas moyen de rattraper la moindre erreur ou malchance par des réflexes, tant le héros est pataud. Ses actions aussi très limitées n’aident pas. Parfois on aimerait bien pouvoir se baisser pour esquiver les boulets de canon, on aimerait pouvoir attraper une échelle en plein saut, ainsi que d’autres actions qui rendraient le jeu un peu plus agréable à jouer. Reprendre un concept d’un autre jeu, datant d’il y a des décennies, sans trop lui apporter de nouveautés niveau gameplay, ça laisse perplexe. En plus, bug ou pas, il m’est arrivé parfois qu’équipée d’un râteau, l’animation du râteau disparaisse pile poil le quart de seconde quand un ennemi arrive sur moi, me faisant perdre une vie pour rien.

Le jeu devient très vite répétitif également. Certes, la difficulté augmente au fur et à mesure, mais elle apporte peu de réelle variété, elle nous fait juste mourir beaucoup plus. Et recommencer à zéro se révèle lassant (en plus impossible de passer la cinématique en carton du début). Quatre terrains en tout et pour tout, ça ne fait pas bésef non plus.

Graphiquement, le jeu est plutôt mignon et joli, avec une esthétique légèrement japonisante pour les illustrations des personnages. Il manque toutefois de richesse. En plus, BaronMan et PrincessGirl n’ont pas droit à de vraies animations de sprite, si bien que j’ai plus l’impression de voir des personnages de Polly Pocket gesticuler qu’autre chose. Les bruitages accompagnent bien le jeu.

Ce jeu me paraît propose un contenu un peu maigre, le prix est en conséquence, mais ce n’est pas mon dada, je me suis assez vite ennuyée dessus. Cependant, il trouvera peut-être son public, ce n'est pas un mauvais jeu, il est difficile et mettra vos nerfs à rude épreuve. Soit pour vous éveiller votre envie de défi, soit dans mon cas à m'énerver sur la maniablité. Si vous avez joué à Donkey Kong, je suis curieuse de savoir ce que vous aurez pensé de ce Castle Kong.

Hanoko, le 28/04/2021