Calling
Une rumeur circule selon laquelle des lycéennes auraient disparu suite à leur connexion à un étrange site nommé "La Page Noire". Et il semblerait que les personnes se connectant au salon de discussion reçoivent un appel anonyme des plus inquiétants...
Driiiing... Driiiing...
Test
"Rares sont les fois où j'ose tester ou regarder quelqu'un jouer à un survival horror. Avec Calling, frissons garantis...
J'étais septique en voyant la pochette française, relativement peu attrayante. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai mis en ligne une autre pochette, sans doute la version US. Vous l'aurez compris, ce jeu vogue sur les légendes urbaines à base de fantômes et de technologie. Et, avec la wiimote comme téléphone, rien de plus effrayant qu'un fantôme qui vous appelle à tout bout de champ...
Par où commencer ? Calling est un jeu d'une relative bonne réalisation graphique. Pas le plus beau dans le genre, l'ambiance est toutefois très lourde et, du coup, bien réussie. Avec une vue à la première personne pour une immersion plus complète, vous marchez dans des lieux glauques et sombres, avec tout plein de petits détails effrayants. Digne d'un Silent Hill, ce jeu vous propose de visiter de multiples endroits publics rendus inquiétants, comme une école, un hôpital ou encore un bois. Muni d'une lampe-torche et d'un téléphone portable, vous tentez de vous enfuir des lieux en esquivant des fantômes plutôt collants. Les poupées sont par ailleurs au coeur de l'intrigue, et il ne faut pas présumer de leur aptitude à vous mettre mal à l'aise.
Pour faire court, les graphismes in game sont bons, mais les cinématiques laissent à désirer. Les personnages manquent un peu de charisme, sauf quelques fantômes qui sont vraiment bien trouvés (à part que certains ressemblent un peu trop à des méchants trouvables dans d'autres survival). Somme toute, ça reste bien effrayant, mais une meilleure réalisation des cinématiques nous auraient vraiment mieux plongé dans le bain. Heureusement que le in game sauve le tout.
L'apparition des fantômes se fait de manière assez abrupte, justement pour vous faire peur, et ça marche. Ils sont vaporeux, collants, surtout quand on n'a aucune arme pour se défendre. Certains sont par contre assez gentils de nous prévenir par téléphone de leur arrivée. Et une wiimote qui sonne et vibre, avec au final une voix fantomatique qui vous répond, c'est tip top horrible.
En parlant des voix, elles sont en français, pas forcément bien doublées, mais c'est quand même mieux pour l'ambiance qu'un fantôme qui vous parle en anglais ou en japonais au "téléphone" et une obligation de lire les sous-titres sur l'écran. A par les voix, les bruitages sont bien choisis. Les sonneries de téléphone sont souvent en décalage avec l'ambiance, ce qui accentue notre malaise. Des portes grincent sans qu'on en ouvre, on entend des bruits de pas ou des murmures de fantôme. Aucune musique, c'est quand même bien angoissant. Bon point pour le jeu.
Sinon, des flashes réguliers vous assaillent, sans qu'on est trop le temps de déceler ce que c'était. Des yeux de chat ? Une silhouette de petite fille au loin ? Des mains sur tout l'écran ? Non, vraiment, les développeurs ont mis le paquet, parce que ça donne vraiment du goût au jeu. D'autant que ça apparaît de manière aléatoire. On aurait presque peur d'avancer dans un couloir...
Niveau maniabilité, c'est pas top, mais je suppose que ça contribue à notre angoisse. On pointe le regard avec la wiimote, et on avance avec le nunchuck. Les mouvements sont assez contrastés, avec un regard difficile à cibler rapidement, et une gestion de la marche compliquée. Lors des phases plus fines, comme lorsque l'on entre un numéro de téléphone ou que l'on ouvre un cadenas à code, la maniabilité devient légèrement énervante du fait de son manque de précision. Il suffit de bouger d'un centimètre la wiimote pour que votre 1 se transforme en 4. Et quand on a trois fantômes qui veulent vous bouffer les fesses, c'est lourdingue. Enfin, quand un fantôme vous assaille, il vous est proposé de vous en débarrasser en secouant la wiimote. Et là, on se demande si l'onanisme ne sauve pas des ectoplasmes...
Les sauvegardes sont dispersées dans chaque lieu (souvent par étage) sous forme d'un chat. Et quand vous êtes en situation de crise (avec un fantôme sur les talons, par exemple), vous ne pouvez plus sauvegarder. Heureusement pour nous (si j'ose dire), les points de sauvegarde sont visibles sur les cartes des lieux, ce qui nous allège la tâche.
Chose relativement énervante dans le jeu aussi : la possibilité d'ouvrir des placards vides, d'observer des objets sans intérêt, etc. Pourquoi nous proposer tant de visites si cela n'avance à rien ? D'autant que ce genre de décors se répète sans changer, et les commentaires qu'on vous en fait aussi.
Je finirai en vous parlant de l'histoire. Vous commencez dans la peau d'un mec, puis d'une fille. Vous ignorez ce que vous fichez là, mais vous savez que vous allez devoir galérer pour en sortir. De toute évidence, vous êtes dans un monde entre la vie et la mort, et les fantômes en profitent. Quelle idée vous avez eu de vous aventurer sur le site de la "Page Noire"... Qu'est-ce qui se cache derrière ? Qui sont les fantômes qui vous appellent ? Comment allez-vous rentrer chez vous ? Ce sera à vous de le découvrir.
Ah ! Mentionnons enfin le superbe travail des traducteurs qui ont fait plein de fautes dans les sous-titres. C'est du joli !
Un bon jeu angoissant...
Vous avez un appel en absence..."
DDG, le 04/12/10
Même genre : Project Zero et Forbidden Siren.
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