Bayonetta
Les sorcières de l'Umbra, forces des ténèbres, et les sages de Lumen, défenseurs de la lumière, sont deux clans chargés de préserver l'équilibre permettant au monde de ne pas sombrer dans le chaos. Mais ils se livrent à une guerre sans merci et la plupart des sorcières furent exterminées. Une survivante, Bayonetta, a oublié sa vie d'antant. Un jour, elle s'éveille dans un cercueil immergé au fond d'un lac, découvert par un journaliste. Vingt ans plus tard, Luka, le fils de ce journaliste devenu lui-même reporter à risque, se lance à la poursuite de Bayonetta, persuadé qu'elle est responsable de la mort de son père. Incapable de se souvenir de son passé, cette sorcière lutte contre les anges venus l'éliminer. Guidée par ses réminiscences, elle se rend à la ville européenne de Vigrid pour tenter de comprendre son passé, elle sera vite confrontée à une mystérieuse femme ayant des pouvoirs similaires aux siens.
Test
Nous pensions que Kratos, Dante et Ryu Hayabusa nous avaient tout dit en matière de massacre fou furieux avec une classe à toute épreuve, eh bien découvrez le discours de la sulfureuse Bayonetta sur la question.
Bayonetta est la dernière représentante des siennes, c'est-à-dire les sorcières. Qui plus est, elle est amnésique et a quasiment tout oublié de sa vie de sorcière, cinq cents ans auparavant. Néanmoins, les anges la poursuivent aujourd'hui pour l'expédier en enfer sans sommation. Notre sorcière n'a pas oublié ses techniques de combats fort heureusement qui demeurent ancrées dans tout son corps. Non mécontente d'exterminer ses ennemis sans vergogne, elle cherche tout de même à savoir ce qu'elle a bien pu faire pour qu'on lui en veuille autant. D'autant qu'un insignifiant humain nommé Luka la traque sans cesse lui reprochant d'avoir tué son père. Notre amie Bayonetta, qui n'a pas sa langue dans sa poche, compte bien régler toute cette histoire.
Nous voilà donc embarqués dans l'aventure trépidante de cette sorcière sacrément sportive. Bayonetta est un Beat them All dans la plus pure tradition de l'art, le jeu est essentiellement constitué de combat ; il y a tout de même quelques phases d'aventure avec de énigmes, assez simple mais qui viennent donner un peu de répit dans le jeu. Mais l'intérêt principal reste le combat et l'objectif est carrément explosé dans une ambiance unique!
L'action est survoltée, les combats trépidants. Les ennemis sont très variés et impressionnants. Face à cela, notre Bayonetta possède un panel incroyable d'attaques et pouvoirs pour trucider joyeusement. Déjà le concept de flingues aux mains et aux pieds est vraiment fun, ensuite Bayonetta possède un nombre combos impressionnant. Au fur et à mesure qu'on avance dans le jeu, on débloque plus de combos et on trouve de nouvelles armes, entre fouet, sabre, griffes, etc. Les combos restent les mêmes mais les effets diffèrent selon l'arme utilisée, donc la tâche d'apprentissage des combos est simplifiée mais cela n'empêche pas d'apporter une variété appréciable dans les façons de combattre possibles. Bayonetta peut également conclure ses combos par des invocations géantes pour balayer des ennemis en masse, elles sont très stylées et plaisantes à effectuer.
Une invocation de base que Bayonetta génère avec ses cheveux, je vous laisse imaginer à quoi ressemblent les invocations les plus puissantes ^^
Et avec tout ça, nous n'avons même pas encore pénétré le domaine magique: la magie de Bayonetta lui permet d'utiliser non pas des éclair, des boules de feu mais des... des attaques sadiques. C'est-à-dire qu'elle peut faire apparaître des instruments de torture ou d'exécution géants pour massacrer encore plus terriblement ses opposants. C'est gore, violent, mais tellement juissif à mettre en oeuvre !
Vous ne cauchemardez pas, il s'agit ni plus ni moins d'une guillotine.
Bayonetta acquerra aussi des pouvoirs de métamorphose en animaux, tels que la panthère, qui lui permet de courir à une vitesse incroyable, c'est un régal à utiliser. Le jeu comporte pas mal de QTE, ces cinématiques en temps réel où il faut exécuter la bonne combinaison de touches au moment nécessaire pour avancer dans le jeu. Je trouve ça assez inutile de manière générale sauf pour les attaques sadiques, mais ce n'est pas dérangeant, donc on zappe.
Pour ne rien gâcher, la maniabilité du jeu se montre excellente, si ce n'est parfaite. La prise en main se fait très naturellement, Bayonetta est ultra rapide et répond vraiment du tac au tac. C'est d'autant plus optimal que le jeu repose aussi sur la capacité de Bayonetta à esquiver les coups des ennemis au dernier millième de seconde pour activer l'envoûtement, une capacité lui permettant de ralentir le temps pendant une courte durée et donc de frapper en toute tranquillité.
La gestion de la caméra est plutôt inégale. En général, elle reste focalisée sur Bayonetta sans suivre le mouvement des ennemis, ce qui laisse globalement un champ de vision correcte pour agir. Cependant, Il arruve souvent que lors de certaines attaques, le point de vue change totalement, sans que l'on puisse le contrôler. La caméra privilégie beaucoup l'esthétique que la clarté dans ces moments, au détriment des comabts en cours. De plus, il est assez insupportable de voir que pendant les duel, la caméra ne s'oriente pas du tout vers l'adversaire. Le seul moyen de focaliser consiste à appuyer sur le bouton de visée, mais cela ne verrouille pas la caméra sur l'ennemi pour autant. C'est donc assez casse-pied de devoir sans arrêt replacer la caméra pour suivre l'action. Mais nous avons largement plus désastreux en la matière (je ne citerai pas de nom).
Vous l'aurez compris, vous ne vous ennuierez pas avec Bayonetta et je suis loin d'avoir fait le tour de ses possibilités. Cependant, toutes ces attaques dévastatrices ne seront pas de trop face aux hordes d'anges qui veulent lui régler son compte une bonne fois pour toutes. Le challenge est au rendez-vous, vous aurez du fil à retordre. Après, le jeu n'est pas super difficile à finir une fois qu'on a maîtrisé Bayonetta et le gameplay, ce qui se fait sans trop de mal. Néanmoins, le plus difficile est de finir le jeu avec les meilleures statistiques possibles: zéro dégâts, max de combos, temps record etc. Obtenir des médailles platine pur (la plus haute récompense pour un combat terminé) n'est pas une mince affaire, encore plus dans les niveaux de difficulté supérieurs.
Côté équipement, outre les armes, Bayonetta mange des sucettes pour se régénérer (oui oui, des sucettes!) et peut créer des potions à partir de divers ingrédients. Je n'ai pas franchement cherché à étudier les possibilités puisque dès le départ, je me suis attachée à faire tout le jeu sans utiliser d'objets pour optimiser mes stats !
Nul besoin de s'étaler davantage pour vous dire que niveau action, Bayonetta est une pure réussite, tout les fans du genre y trouveront leur compte! Pour ma part je suis conquise, et pas seulement niveau action.
Le personnage même de Bayonetta a de quoi séduire aussi bien la gente féminine que masculine. Je me suis souviens, à la sortie du jeu il y a quelques années, quand on voyait les immenses affiches pour Bayonetta dans les couloirs de train et de métro sur Paris, je me disais "mais c'est quoi c'te salope encore". Et en fait quand on joue, on se rend compte que Bayonetta est en effet une sacrée salope XD. Mais la grande réussite du personnage tient au fait qu'elle est hyper charismatique et que le jeu ne manque pas de second degré. En fait, Bayonetta est complète libérée sexuellement et assume totalement son comportement très tendancieux et limite obcène. Ses formes idéalisées, exagérées et irréalistes ont de quoi faire baver plus d'un, mais comme elle possède bien plus que son corps pour nous séduire, Bayonetta atteint selon moi un statut d'icône pour les femmes, en que femme complètement libérée et décomplexée. Je trouve qu'elle est bien plus qu'un simple sex-symbole. Après, je ne suis pas hyper fan de son design, en particulier sa coiffure dont la forme me fait penser à un cornet de glace, mais bon, elle reste classe.
Après, Bayonetta est un élément tellement fort du jeu que les autres personnages sont trop relégués au second plan. Rodin, le gros dur qu'on rencontre au début a la classe mais il a un rôle très minime c'est dommage. Ensuite, Luka est assez fun, mais il manque quand même de prestance. Jeanne n'est pas désagréable mais elle ne laisse pas un souvenir impérissable. Quand aux anges, leur design est très soigné, mais ils ne semblent avoir aucune âme, ils sont juste de la chair à canon. Il y a quelques autres personnages, mais pareil, ils manquent de présence à l'écran.
Poursuivons ce tour d'horizon sur l'ambiance qui est absolument ignoble, mais dans le bon sens du terme : j'adore l'insolence avec laquelle Bayonetta tue ses ennemis, le jeu est truffé de blagues et d'humour. Même en plein milieu du combat, parfois Bayonetta termine son combo et prenant une pose sexy et on entend le bruit d'un objectif d'apperail photo XD. Les musiques ont aussi quelque chose d'assez kitsch, elles sont extrêmement girly et auraient de quoi agacer tirées de leur contexte, mais dans Bayonetta, je trouve qu'elle amplifient tellement l'humour du jeu, qu'on adhère complètement. Par ailleurs, certains autres morceaux orientés jazz sont très sympa.
Les décors sont magnifiques, servis par un graphisme tout à fait somptueux. C'est pas le jeu le plus époustouflant que j'ai pu voir mais je n'ai rien à redire, il a de la gueule.
Tout est fait dans l'excès avec Bayonetta, les anges sont de plus en plus titanesques, les décors cosmiques phénoménaux, et la puissance de Bayonetta croît en conséquence. C'est fun, même si par moment, je trouve qu'ils en ont fait un peu trop avec le gigantisme.
L'univers de Bayonetta ne manque pas de panache, toutefois il demeure quelque peu incertain. Au début, on commence dans un monde qui fait très mafieux, via l'introduction avec Enzo et Rodin, on a d'ailleurs du mal à comprendre de quoi ils parlent et on se dit que cela prendra sens par la suite. Puis on enchaîne très vite avec des environnements quasiment moyen-âgeux voire heroic-fantasy. C'est prenant et envoûtant, mais ça manque un peu de cohérence. Les décors se succèdent très vite, c'est dommage qu'il n'y ait pas un peu plus d'aventure, on aurait bien envie de pouvoir explorer davantage le jeu, la quête reste très linéaire. Bayonetta n'est pas un jeu très innovant dans l'ensemble, bien que ça ne l'ait pas empêché d'exceller dans son domaine.
Ensuite, niveau scenario, c'est mitigé. J'adore l'univers, le pouvoir des sorcières, les légendes qui viennent donner du mystère et beaucoup de profondeur au jeu. Après, le scenario reste prenant, mais il se révèle un peu confus. À la fin, on se demande où les auteurs ont voulu en venir, on ne sait pas trop sur quel pied danser.
Je trouve également, qu'il y a beaucoup trop de cinématiques par rapport à la durée de vie du jeu (une quinzaine d'heures, classique pour un jeu d'action). Les phases de jeu sont trop courtes, on aimerait bien qu'elles durent plus longtemps, car le rythme semble trop saccadé à cause de la grande quantité de cinématiques. À l'inverse, les cinématiques demeurent très appréciables, nous donnant l'impression que nous suivons un film. On voudrait qu'elles s'arrêtent plus, on aurait envie de voir la suite de l'histoire, mais arrive le moment de reprendre le jeu. Il faudrait trouver un meilleur équilibre, la sauce est frustrante que ce soit pour les phases de jeu ou les cinématiques. Je pense que si simplement les niveaux étaient plus longs, cela suffirait. Un autre point frustrant du jeu: le level design. Non pas en terme de graphisme mais de parcours du joueur. Nous avons énormément de grands espace mais qu'on ne peut visiter à cause de murs invisibles partout. C'est d'autant plus frustrant quand on sait qu'une multitude de secrets sont dissimulés dans les niveaux, mais ça ne nous incite pas du tout à explorer pour les chercher.
Bayonetta dès son premier épisode réussit avec brio à se placer en tant que référence en matière de jeu d'action. Même si je leu jeu n'est pas parfait sur les autres aspects que l'action, il demeure une expérience sensationnelle. À jouer et rejouer dans l'orgie la plus totale!
La seule question qui demeure est celle de la possible ressemblance avec son aîné Devil May Cry. En effet, Platinum Games étant un studio composé d'anciens membres de Capcom ayant travaillé sur DMC et d'après les quelques témoignages que j'en ai eus, Bayonetta présente des similitudes avec DMC. N'ayant quasiment jamais joué aux DMC, je ne pourrai me prononcer à ce sujet.
Hanoko, jeu testé sur xbox 360, le 03/04/2012
Retrouvez la suite de ce jeu: Bayonetta 2
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Commentaires
Docteur Spider
3. avril 2012 - 17:21
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Chouette article. Tu m'as
Chouette article. Tu m'as convaincu de prendre le jeu dès que je tombe dessus
"Les hommes ont une femme, mais les femmes n'en ont pas." Proverbe féministe
Hanoko
3. avril 2012 - 17:22
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J'avais oublié que tu t'étais
J'avais oublié que tu t'étais remis aux jeux vidéo ^^
Apparemment d'après JV.com la version xbox est mieux que celle PS3 qui a tendance à être légèrement moins belle graphiquement à être avoir quelques ralentissements pendant les combats.
Je t'aurais bien proposé de te le prêter mais j'y joue encore pas mal ;o
Ninja Gaiden power :D
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Ligue Anti Divulgâchis!
Docteur Spider
4. avril 2012 - 17:23
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;o
;o
"Les hommes ont une femme, mais les femmes n'en ont pas." Proverbe féministe