Pure Asia
Staff
Un film de Ikki Katashima
Scénario : Junichi Inoue
Interprétation : Hanae Kan, Shige Kasai, Kohei Kuroda, Ichiro Maruomaru, Sohee Park
Production : Naoto Monma, Kazuyuki Kitaki, Dogsugar
Image : Atsuhiro Nabeshima
Décors : Fumitaka Sasaki
Montage : Kohei Fukuda
Musique : Ken Sato
Source : Pictures Department
Vente étranger : Pictures Department
Projeté en avant-première mondiale au festival paris cinéma, les dimanche 4 juillet et mardi 6 juillet 2010
"Un jour, alors qu'il se fait agresser par une bande de voyous, un lycéen japonais est sauvé par une jeune fille mystérieuse. Quelques jours plus tard, il la revoit par hasard et il est surpris par sa tenue traditionnelle coréenne mais ne peut rien contre ceux qui l'agressent sauvagement. Honteux et en colère, il se rend à ses funérailles où il rencontre la soeur jumelle de la défunte. En situant son récit en 2002, quand le contentieux entre le Japon et la Corée du Nord faisait la une des journaux, Ikki Katashima transpose ce lourd contexte diplomatique en un audacieux drame adolescent. Le film est un road-movie bouleversant et une réflexion sur la naissance de la haine et ses terribles conséquences sur des vies d'enfants. De ce constat amer et par un travail sur un noir et blanc évocateur, le réalisateur livre un long métrage, émouvant, aux tonalités punk et romantique. Avec une apparition surprenante de Koji Wakamatsu !"
Avis
"A part le descriptif donné par le Festival Paris Cinéma, impossible de trouver la moindre avis sur ce film. J'ai donc vraiment assisté à une première mondiale ^^ Attachez vos ceintures pour ce qui s'annonce comme "un road movie punk sur fond de racisme anti-coréen". Youpiiii
Le film est déconcertant. D'une part il est tourné en noir et blanc, dans un style sans fioriture, la caméra n'étant que "juste là". D'autre part le tout est très calme. Et puis il n'y a pas de moyens : 2-3 acteurs, un bout de mur, et c'est à peu prêt tout. C'est ça le "cinéma indépendant". Passé la surprise, on est en face d'acteurs qui jouent très bien, et d'un bon scénario.
L'histoire est basée sur des faits réels, mais je ne sais pas jusqu'à quel point ^^ 2002, les relations entre le Japon (représenté par le 1er ministre Koizumi), et la Corée du Nord se détendent. Le pays de Kim jong-il décidant de relâcher quelques ressortissants japonais. Au premier plan, un ado très mal dans sa peau se fait racketer, mais il est sauvé par une fille. Il tombe amoureux d'elle. Au moment de la revoir, celle-ci se fait agresser, du fait qu'elle est en costume traditionnel coréen, et lui ne bouge pas le petit doigt. Elle se fait tuer. A son enterrement il découvre qu'elle a une soeur jumelle, qu'il va décider de suivre. C'est parti pour un long périple, c'est l'aspect "road movie" du film, en train, et à vélo.
Le côté punk, (auto)destructeur, c'est que la gamine décide de mettre la main sur du gaz moutarde utilisé lors de la conquête de l'Asie par le Japon. Et notre duo se met à buter tout un tas de gens, notamment des nationalistes japonais. Je ne sais pas si je dois vous en dire plus sur le déroulement du film. Disons que ça fini en feu d'artifice. Et qu'on est dans un message de "destruction-créatrice" (genre faisons le grand nettoyage, ça serait mieux après). C'est là que l'histoire atteint sa grande limite : croire que le suicide de l'humanité réssoudra tous les problème, c'est se mettre le doigt dans l'oeil. Et c'est douloureux.
Dès que j'ai vu que les gosses voulaient récupérer une arme chimique, j'ai pensé à l'oeuvre littéraire et cinématographique de Murakami Ryu qui met en scène des jeunes en butte avec le système, qu'ils décident de détruire.
Au niveau du jeu des acteurs, lui a toujours la tête rentrée dans les épaules, il joue à merveille son rôle de victime. Quant à la nana, elle est sans gêne, le décalage entre les deux est assez marrant. Autre point important : ils passent leur temps à manger. Je ne sais pas quel est le message : la faim de vivre ?
Comme quoi, même avec peu de moyens, le réalisateur a réussi à bien se débrouiller. Le film n'est pas trépidant, mais il met le doigt là où c'est douloureux/jouissif."
Docteur Spider, 05/07/10
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